Imprimer cette page
Pourquoi le silence des centrales syndicales (Par Boubacar Fall délégué du personnel)

Pourquoi le silence des centrales syndicales (Par Boubacar Fall délégué du personnel) Spécial

Tout système de relations professionnelles est composé d’acteurs ( le gouvernement , les employeurs , et leurs organisations, les travailleurs et leurs syndicats ), de procédures d’établissement des règles et lois relatives aux relations professionnelles, et contexte qui constitue le cadre d’évolution des acteurs  Le contexte tel que défini est composé de trois éléments : Les caractéristiques technologiques, le marché et les contraintes budgétaires, et le contrôle et la distribution du pouvoir dans la société. La difficulté consiste à déterminer à partir de quel moment il est possible de conclure qu’un élément du contexte a plus d’impact que les autres sur les procédures d’établissement des règles et lois. Il ne fait aucun doute aujourd’hui au Sénégal l’élément du contexte qui a déterminé tous les autres aspects des relations professionnelles a été L’ERESION du pouvoir d’achat des travailleurs.

La hausse de l’inflation constatée depuis la fin de l’année dernière continue à s’accélérer ces derniers mois dans le pays de l’UEMOA , notamment au Sénégal. L’élément du contexte qui a déterminé tous les autres aspects des relations professionnelles est le niveau assez élevé de l’inflation ; ce sont donc les contraintes et le marché qui devraient dans une large mesure intervenir dans les rapports de force entre gouvernement , employeur et travailleurs. Pour faire face à l’inflation une décision mixte interprofessionnelle du 06 juin 1986 entre  - la CNES, l’UNISYNDI , le SCIMPZX et le SYPAOA d’une part 

 - la CNTS d’autre part,  Est convenu, une augmentation du salaire mensuel forfaitaire de 3000 f est appliqué a tous les salariés permanents ou non à compter du 1 janvier 1986.

 

Cette augmentation porte le nom d’indemnité de cherté de vie et étendue par l’arrêté interministériel n 1371 MFPT - DTSS - MEF en date du 09 novembre 1989 portant extension de l’indemnité de cherté de vie à toutes les catégories d’entreprises (Jos du 13 janvier 1990) . Par conséquent s’appuyant sur ledit Arrêté et compte tenu du niveau assez élevé de l’inflation (+ 2%) il est est du ressort des centrales les plus représentatives d’ouvrir des négociations avec l’état, les employeurs et leurs organisations au fin d’ augmenter les salaires proportionnellement à l’érosion du pouvoir d’achat des travailleurs. J’accuse le silence coupable des organisations syndicales par rapport à la pauvreté des travailleurs.

 

 

About Author

Connectez-vous pour commenter