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DELOCALISATION DU FOIRAIL DE MBAO A DIAMNIADIO : «Pas à l'ordre du jour», selon les jeunes éleveurs   

DELOCALISATION DU FOIRAIL DE MBAO A DIAMNIADIO : «Pas à l'ordre du jour», selon les jeunes éleveurs   Spécial

 

L’idée a mainte fois été agitée, mais le projet de délocalisation du foirail de Mbao est toujours en berne. Du moins, selon les jeunes éleveurs qui faisaient face à la presse pour faire part de leur grogne. «Diamniadio ne nous verra pas de si tôt». Ce qui est d’actualité pour nous, peste El hadj Malick Ka,  président des jeunes éleveurs du Sénégal, et non moins conseiller spécial à la présidence de la République, «ce sont les mille et une difficultés que nous vivons dans notre milieu professionnel, raison de notre ras-le-bol pour que l’Etat trouve des solutions durables aux principaux manquements qui gangrènent le développement de nos activités».

 

«Nous voulons, avant tout, faire partie des bénéficiaires des subventions que l’Etat attribue aux autres jeunes qui évoluent dans le secteur des ruminants», prie El hadji Malick Ka. Selon lui et ses camarades, «ils sont victimes de pratiques néfastes qui affectent leurs activités et leur créent de nombreuses difficultés : il s’agit de l'augmentation du prix des aliments des bétails et pour lesquels une subvention est attendue. Mieux, dans le programme Xeyu Ndaw Yi, ils sont en droit de disposer d’un quota, de même que pour les formations dispensées à travers le pays».

 

Aujourd’hui, fait constater Moustapha Diédhiou, membre de l’association des jeunes éleveurs du Foirail de Mbao, «notre secteur est miné par de sérieux problèmes, et les moyens nous font défaut, au point que nous attirons l'attention du gouvernement. Concernant la gestion même du foirail, dont certains parlaient déjà de délocalisation, il y a un comité de collecte des recettes qui est interpellé pour nous dire l’utilisation de notre argent ou sa destination. Parce que nous constatons, pour le regretter, l'absence d'initiatives et d'investissement pour réhabiliter notre milieu professionnel. Les recettes nous passent sous le nez sans connaissance de la destination. Ces fonds sont mal utilisés et nous sommes totalement laissés en rade dans les différentes prises de décision. Ici, les installations sont vétustes et pendant ce temps, les taxes sont chères. Rien n'est fait pour redorer le blason de ce secteur et réhabiliter les acteurs».

Par conséquent, sollicitent-ils une amélioration dans la gestion de leur outil de travail et une implication des jeunes dans l’exploitation des ressources. Car, pensent-ils, «s'il y a avait une bonne gestion, on pourrait être épargné du paiement de l'eau. Ces gars ne sont là que pour leurs propres intérêts. «Le gouvernement est interpellé pour trouver des solutions durables dans le secteur de l'élevage, en tout cas ici au foirail», dixit El hadji Malick Ka.

 

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