mardi 30 avril 2024 | Login

Les professionnels de l'hôtellerie et de la restauration sont en total désaccord avec les décisions de l'état prises ces jours- ci. Pour leur président Pape Bérenger Ngom « cela est déplorable, irréfléchi et à la limite choquant. Car, cette période est un moment de fête pour le peuple sénégalais, un moment favorable pour le secteur du tourisme et du coup, c’est toute la chaîne de valeur qui va prendre un sacré coup ».

Pour l’Association des Professionnels de l'hôtellerie et de la Restauration du Sénégal (APHORES), « décembre est un moment favorable pour les musiciens, c'est le mois, pour eux, de faire des recettes conséquentes. C’est aussi une occasion saisie par les entreprises pour faire plaisir à leurs employés, et à d'autres, de vendre des objets de décoration, donc de faire un chiffre d'affaires conséquent et d'appréhender avec sérénité l'avenir. Mais avec les mesures de Antoine Félix Diome, tout ce qui est communication digitale, affichage, internet est compromis ». 

Pour parer à la résurgence de la pandémie, l'état applique des mesures de prévention, mais en même temps, il bloque tout le système de fonctionnement, sans associer les acteurs à la prise de décision. « Les gens se retrouvent dans des situations extrêmement difficiles. Il va y avoir des pertes d'emplois, des baisses de recettes. Les musiciens qui vivent difficilement de leur art dans ce pays avaient là l'occasion de se rapprocher à nouveau de leur public, de se refaire une santé financière, vu l'impact du COVID 19. Cent mille (100.000) emplois dont vingt-huit mille (28.000) directs sont menacés avec 500 milliards de recettes menacées », regrette Pape Bérenger. Qui se demande : « Comment un ministre de l'intérieur peut-il se lever un beau matin et prendre des décisions aussi radicales, sans concertations avec les acteurs ? »

« Nous manifestons notre mécontentement suite à cette décision unilatérale, illogique et irréfléchi, et  entre temps, l'économie est entrain de sombrer, les populations sont fatiguées, l'état s’enfonce dans une situation catastrophique, les artistes deviennent déboussolés. Bref, nous sommes dans un pays où l'horizon est sombre, et nous invitons l'état à écouter plus son peuple qu’à lui dicter des mesures inopportunes », conseille le président de l’Aphores. Selon lui, « pour les parents chrétiens, à l'orée de leur fête de Noël, qui est une grande fête pour eux, et de la célébration des communions et confirmations, tout s'annonce triste. Pire encore,  les locations de salle et les différents contrats sont aujourd'hui annulés, quelle perte ? Nous vivons dans une société où la prise de décision avec consultations et concertations est importante. La discussion est essentielle chez nous les sénégalais ». 

« Nous sommes certes conscients de la gravité de la maladie du coronavirus, mais ce n'est pas pour autant que des décisions doivent être prises hâtivement. La communication et la conscientisation sont essentielles pour cette maladie. Par rapport aux mesures barrières, au port obligatoire des masques, au protocole sanitaire, le suivi des décisions prises est essentiel. Ne laissons pas place au relâchement. Nous avons l'impression que l'état est entrain de préparer les consciences pour les vaccins.

Pour finir, nous acteurs du secteur du tourisme et les artistes musiciens, nous demandons solennellement au président de la République de lever ses restructurations qui n'arrangent pas notre secteur d'activité », plaide Pape Bérenger, pa ailleurs,  membre du Conseil National du Tourisme.

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