mercredi 15 mai 2024 | Login

Si l’opposition réunie au sein de Yewwi, Wallu ou autres coalitions, veut réussir la troisième alternance politique en 2024, il y a lieu de changer  de fusil d’épaule au plus vite.  En effet, entre calculs partisans, des problèmes d’égo et autres positionnements politiques sur les listes, il y a lieu d’abord de passer à l’essentiel qui, selon le pôle communication de la coalition Gox Yu Bess, ‘’est actuellement d’envisager des compromis afin de placer les intérêts du peuple et des générations futures au cœur des actions politiques au sein de l’opposition’’. C’est du moins l’avis que ces jeunes politiques ont émis au sortir de leur conclave qui avait pour objectif de jeter les bases de la matérialisation de la volonté légitimement urgente des populations longtemps sevrées d'une Assemblée crédible et consciente de son rôle, et cela passe nécessairement par retrouver l’unité au sein de l’opposition.

 

Les ténors de l’opposition sont invités à taire querelles, divergences et invectives, en travaillant à retrouver l’unité dans leurs rangs. La Coalition Gox Yu Bess qui entend soumettre cette ambition suggère à entrevoir une rupture en investissant majoritairement de jeunes leaders pour ces élections législatives du 31 juillet 2022, parties pour être une grande première dans l'histoire politique sénégalaise. Cette entité de jeunes leaders politiques rappelle, par ailleurs, à la classe politique, pouvoir comme opposition, la nécessité de rejeter le cumul de mandat et invite particulièrement les leaders des partis politiques de l'opposition à promouvoir l'émergence de nouveaux jeunes leaders dans leurs listes.

 

«La Coalition Gox Yu Bess s'autorise à donner la méthode de l'unité à l'opposition dont le principal rôle de ses principaux leaders serait de se positionner comme des porte-paroles d'une grande coalition unifiée», se veut son pôle de communication dans un communiqué. Quid des propositions pour réussir l'unité de l'opposition, la coalition Gox Yu Bess fait retenir que «le système électoral actuel de notre pays favorise une mainmise systémique et quasi systématique de l'Exécutif sur le pouvoir législatif. En effet, le mode de scrutin majoritaire au niveau des départements demeure injustement inéquitable en ce sens qu'il ne reflète pas l'expression d'une démocratie populaire plurielle. Pour rappel, le Sénégal dispose encore d'un mode d'élections de ses représentants qui donne la totalité des députés inscrits dans un département à la Coalition ou au parti politique qui arrive premier nonobstant la différence de voix.

 

Ce système qui noie la voix de milliers d'électeurs est antidémocratique, donc injuste. Et cela explique que notre Assemblée nationale soit, au fil des législatures qui se sont succédé, une caisse de résonance unicolore, partisane et incompatible aux aspirations d'un Peuple pour le compte duquel elle est censée contrôler l'action de l'Exécutif, voter des lois... En attendant le changement de ce mode de scrutin, il est impératif de mettre sur pied un cadre unifié de l'opposition. Cela demeure l'alternative la plus crédible pour espérer une majorité parlementaire à la prochaine législature».

 

 

Publié dans Politique

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