jeudi 2 mai 2024 | Login

Abu Dhabi est depuis ce lundi, la capitale du commerce mondial. Face aux enjeux de plus en plus grandissants dans les échanges internationaux, chaque pays essaie de tirer son épingle du jeu. À la 13e conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce, le Sénégal est venu avec des propositions fortes pour peser de tout son poids, dans les négociations. Ce mardi, celles-ci ont d'abord concerné les subventions dans le secteur de la pêche. L'accord en question, "ne devrait pas remettre en cause la souveraineté des membres dans leurs propres zones économiques exclusives", indique le ministre du Commerce. Pour lui, "il importe d’exclure du champ d’application de l’Accord la pêche artisanale et la pêche à petite échelle, pour donner un espace politique suffisant aux pays en développement et les PMA en particulier, leur permettant de soutenir ce secteur vital pour leurs économies et l’équilibre social."


Autre secteur à fort impact socio-économique: l'agriculture. Si elle a été au cœur des négociations, c'est parce-que les risques d'insécurité alimentaire guettent beaucoup pays. Sur ce plan, le Sénégal "soutient une réforme de l'Accord sur l'agriculture qui permet de réduire les asymétries existantes en donnant la priorité aux questions liées à la sécurité alimentaire et à la résilience. Il s’agit notamment du soutien interne ayant des effets de distorsion des échanges, y compris sur le coton, du mécanisme de sauvegarde spéciale, de la détention de stocks publics à des fins de sécurité alimentaire et des prohibitions et restrictions à l’exportation." Plus concrètement, Abdou Karim Fofana propose une "exemption des prohibitions et restrictions à l'exportation des produits alimentaires de base, lorsque ces produits sont importés par les pays les moins avancés (PMA) et les pays en développement importateurs nets de produits alimentaires (PDINPA) pour leur consommation intérieure."

 

 

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