Coordonnateur de la Plateforme citoyenne "Nay Léer", Babacar Mbaye Ngaraf épluche avec nous, certains points saillants de l'actualité marquée par la mise en place du Parquet Judiciaire Financier (PJF) dans le cadre de la reddition des comptes, l'annulation de certains lotissements et la revendication des syndicats d'enseignants. Ainsi,M.Mbaye salue la traque aux dévalisseurs de l'argent public mais, s'inscrit en faux contre tout détournement d'objectif de cette mesure.
Le Secrétaire Général de l'OIS invite l'Etat à satisfaire certains points de la plate-forme revendicative des syndicats d'enseignants dans le souci de préserver un climat social apaisé à l'école.
Affaire Farba Ngom
Je voudrais rappeler que la reddition des comptes est de nos jours une exigence citoyenne et même morale à laquelle aucun dirigeant ne peut se soustraire. Elle ne doit pas être un règlement de compte. Ce sur nous quoi on ne saurait transiger, c’est qu’elle soit utilisée pour des règlements de compte. En dissertation, on apprend à nos enfants « Traiter le Sujet, Tout le sujet , Rien que le sujet ». Il en est de même pour la reddition des comptes: « Redition des comptes, sur tous les comptes mais, rien que reddition des comptes ». Une manière d’endiguer contre toute velléité de transformer cet exercice en règlement de comptes.
Sur cette affaire des 125 milliards on ne peut que faire confiance en la justice tout en rappelant que les hommes passent, es institutions demeurent . Les régimes n’étant pas éternels, la seule constante à laquelle notre justice doit obéir, c’est le droit.
Annulation de certains lotissements comme OEGEN, Nouvelle ville de Thiés, la suppression de certaines parties des P.U.D de Guédiawaye et de Malika
Du comité Ad hoc, on attendait une réponse à la lancinante problématique du foncier mais, on a l’impression d’avoir plutôt une aggravation de la situation avec des risques de multiplication des problèmes.
On ne propose pas comme solution d’éteindre le feu en y versant de l’huile. Les notaires,les inspecteurs des impôts et les avocats membres du comité peuvent -ils se taire face à des idées d’annuler des lotissements oû des gens disposent de droits rééls qui ont donné lieu à des transactions (cessions, hypothèques, garantie ou apport à des projets)?
Pour les PUD de Guédiawaye et Malika, on n’a que déception et inquiétude même si on a satisfaction pour les mesures sur la partie océan.
1- Les impactées par le PUD ( c’est -à- dire les possédants de parcelles existantes avant PUD) ne savent pas où donner de la tête tandis que les particuliers attributaires de lots peinent à avoir de quitus de main levée après neuf longs et pénibles mois d’attente. Aujourd’hui, ils ont beaucoup plus besoin d’abord de la levée des mesures de suspensions prises par le Directeur Général des Impôts et Domaines sur le PUD afin de pouvoir disposer de leurs baux et implanter et identifier leurs lots . Il en est de même pour la Mairie de la ville « Maître d’ouvrage dudit PUD » qui ne sait même pas où se trouvent ses propres équipements.
2- Les lotissements dits Yeumbeul Nord Près Gadaye et Malika, sites de recasement des impactés du B.R.T,VDN 2 et VDN 3 sont victimes d’extrapolations des mesures concernant le PUD. Ce sont des lotissements sur le domaine national qui date de 2016, donc antérieurs au PUD qui date de 2023. Du fait des arrêts de construction leurs matériaux se dégradent, se font voler. Pire, leurs ressources financières tirées des indemnisations se volatilisent gravement sous l’effet du loyer( référence faite aux expropriés par l’Etat dans le cadre de la réalisation du BRT et le prolongement de la VDN). Au rythme où vont ces mesures, la seule chose sûre et certaine est que bon nombre d’impactés risquent de devenir dans un proche avenir des "sans abris".
On ne peut pas prendre des mesures sans penser au sort des victimes qu’elles feront , lesquelles victimes n’ont, pourtant, commis aucune faute pou être sanctionnées.
J’en profite pour inviter Monsieur le Premier ministre à penser à ses administrés , ces populations qui, sans avoir commis aucune faute, sont aujourd’hui victimes des calomniateurs , maîtres dans la médisance dans les réseaux sociaux .
Aujourd’hui, on a l’impression que dans notre pays ,avoir des biens acquis à la sueur de son front, après de dure labeur , est un délit. les "Gorgorlous" qui sacrifient leur sommeil, leur repos, quelques fois même leur santé, pour sortir la tête de l’eau ), sont la proie facile d’autres sénégalais autoproclamés lanceurs d’alerte. On est entrain de tuer le défi de réussir, la rage de vaincre dans le respect des lois et règles.
Sur les revendications des enseignements
L’école sénégalaise a perdu trop de temps ses dernières années. Il ne s’est passé une seule année scolaire sans que les élèves ne soient victimes d’agressions sur leur quantum horaire à cause de tergiversations de l’Etat sur des revendications qu’il peut satisfaire sans perdre de temps.
En souvenance des positions de M. Ousmane Sonko opposant hier sur les revendications des syndicats et sa sensibilité sur le traitement des enseignants comparativement à celui des autres agents de l’Etat( rémunération, impôts, indemnité,etc.), on a grand espoir. Par conséquent, on a espoir qu’on ne sera même pas dans le besoin d’aller en grève. On rappelle seulement le problème de déficit d’enseignants, le manque de moyens conformes au curriculum, l’iniquité par rapport aux élèves des classes spéciales (classe à double flux, classe multigrade), les abris provisoires, la situation des autres décisionnaires non pris en compte dans la signature des récent protocole. Les sur- impositions, les indemnités de correction au CFEE et de sujestions des Directeurs d’école .