Occupation anarchique de leur cite résidentielle a Rufisque : Les populations de Béer Tawfekh menacent de régler par eux-mêmes leur problème
Les habitants de la Cité Béer Tawfekh dans le département de Rufisque ne sont pas du tout contents de l’occupation qu’ils jugent illégale de leur site résidentiel. Ils n’ont pas manqué de le faire savoir aux autorités municipales et aux occupants pour que ces derniers quittent, sans délai, les lieux. Sinon, menacent-ils, l’irréparable pourrait se produire. Car, ils ont décidé de prendre en main la question de leur sécurité et de la gestion de leur environnement.
Ils ont arboré des brassards rouges et porté des pancartes pour fustiger ce qu’ils considèrent comme une agression de leur site résidentiel. ‘’Fii nioko mom’’, ‘’pour un environnement vivable et sans nuisance’’, ‘’la carrière, une bombe à retardement’’, tels sont, entre autres, les quelques cris de cœur, inscrits sur des cartons en guise de pancartes, pour dénoncer leur mal vivre. Pour Ngagne Dieye, le délégué de quartier de Béer Tawfekh, et Malick Ndao, coordonnateur des Sages de la Cité, «nous sommes assaillis par ces indésirables voisins qui ont fini de faire de notre belle cité un désordre qui ne dit pas son nom. Les environs de la carrière sont devenus invivables avec des conséquences néfastes.
La pollution sonore et les installations anarchiques de commerces ont favorisé les cas d’agression. Nous sommes maintenant forcés à cohabiter ave les bandits, qui profitent des garages de mécanicien et de taxis clandos, pour créer leur zone de repli après des forfaits commis sur les honnêtes résidents qui quittent tôt le matin pour aller au travail. Pire encore, la divagation des bœufs est la parfaite preuve que notre cité est devenue une zone d’insécurité. Et pour toutes ces raisons, nous avons interpelé les autorités municipales et administratives, en vain. Nous sommes donc obligés de régler ces difficultés par nous-mêmes», menacent les populations. Il faut cependant regretter qu’après avoir ruminé leur colère, les choses ont failli dégénérer : la prolongation allait se jouer sur la route nationale, avec possibilité de faire face aux forces de l’ordre pour manif non autorisée et entrave à la libre circulation; tout comme ils ont failli en venir aux mains avec les occupants ‘’illégaux’’ de leur site.