samedi 23 novembre 2024 | Login

En plus de la pandémie du coronavirus, une autre frappe aux portes du Sénégal : c’est celle que le président de ‘’Aar Sunu Moomel’’ appelle la pandémie de ‘’Barça ou Barsax’’. Pour Bachir Ba, cet exode massif des jeunes vers l’Europe est la résultante d’une situation économique difficile qui n’augure rien de positif. En conférence de presse ce mardi, le président du mouvement laisse entendre qu’au regard des prévisions de faible production de céréales et de mauvaise qualité de l’arachide, « les sénégalais devront faire face à une famine dans un contexte où l’espoir s’est envolé du fait que toutes les prévisions macro économiques affichent un taux inférieur à 1% de la production intérieure brute ».

Les autorités du Sénégal ont l’habitude de publier des chiffres extravagants sur les productions agricoles. Par exemple, les services du Ministère de l’Agriculture annoncé une production d’1.6 millions de tonnes de produits alimentaires. « C’est faux, ce chiffre est erroné. C’est seulement pour faire plaisir au Président de la république qu’ils ont annoncé cela », réagit Bachir Ba, très emporté par la situation économique qui terrorise les jeunes au point qu’ils désertent par vague leur pays, au moment où les autorités étatiques ferment les yeux sur cette ‘’pandémie de Barça ou Barsax’’. Selon le Président de ‘’Aar Sunu Moomel’’, « le Comité interprofessionnel de l’Arachide (Cnia) nous presse comme de l’huile, nous ne reconnaissons pas cette entité qui ne fait que nous exploiter. Le prix de l’arachide qu’ils nous imposent n’est pas normal. Nous demandons au Directeur de la Sonacos, Modou Diagne Fada, d’implanter des points de collecte pour la Sonacos, sinon, les courtiers vont nous prendre nos productions à des prix dérisoires, alors que nous faisons face à de faibles productions en vue, avec une très mauvaise qualité. C’est justement cette situation  qui fait installer la famine que nous redoutons et qui frappe à nos portes », explique Bachir Ba. Se prononçant sur les différends récurrents entre agriculteurs et éleveurs, le président de ‘’Aar Sunu Moomel’’ annonce la mise en place prochaine d’une plateforme pour que ces deux catégories d’acteurs puissent vivre en harmonie, chacun avec son espace de terre qui lui est spécifique afin que la cohabitation puisse se tenir durablement en paix».

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