mardi 26 novembre 2024 | Login

La libération de l’emprise du TER avait causé d’innombrables préjudices aux personnes affectées par le projet (PAP). Ainsi, un plan d’action et réinstallation (PAR) était élaboré sans l’implication des véritables concernés, suivi d’une exécution exécrable qui plonge aujourd’hui les citoyens dans une situation de vulnérabilité hors du commun. A en croire le collectif mis en place pour défendre les intérêts des véritables impactés, « cette situation n’est rien d’autre que le résultat du non-respect par l’APIX, maitre d’ouvrage du projet, des mécanismes d’inspection indépendant (MII), avec comme conséquence, l’exposition des personnes affectées à des risques sévères d’appauvrissement à long terme ». Mais après une lutte hardie contre l’Etat, on va vers le dégel, avec une conciliation, au mois de février prochain, acceptée par ce dernier et qui sera menée par des médiateurs tels que l’AFD et la BAD.

               

Le respect des engagements pris par l’Etat sur la révision du PAR, la correction et la réparation des préjudices engendrés par la mauvaise mise en œuvre du PAR, l’interpellation de l’Apix pour une clarification de l’utilisation des dix milliards de fonds sociaux, tels seront les grands axes des discussions entre les différents protagonistes (Etat – impactés du TER), sous la supervision des médiateurs internationaux. A en croire Ibrahima Cissé, Coordonnateur national des impactés du TER, « des barèmes fonciers seront révisés et harmonisés, sans oublier la viabilisation des sites de recasement (camp Thiaroye, Malika et pôle urbain du Lac Rose), le recasement des sous ménages et des cas sociaux, et le traitement des titres fonciers, entre autres ».

En effet, soutient le chef des impactés, « on va vers de fortes indemnisations des pertes foncières, de recasement et réparation des revenus pour les commerçants. Mais le point sensible de ces discussions sera l’interpellation de l’Apix pour une clarification de l’utilisation des dix milliards de fonds sociaux qui devrait couvrir : la construction du nouveau marché de Thiaroye dont les délais de livraison sont largement dépassés (Avril 2018), l’accompagnement aux familles vulnérables (1.200.000f/famille) : une enquête était menée auprès de ces familles depuis 2 ans sans effets, l’appui au relogement et à la réinstallation d’un montant de 1.500.000f/famille qui devait être libéré depuis 2 ans. Avec un accent particulier pour l’aménagement et l’assainissement des sites de recasements (Camp de Thiaroye, Malika VDN3, pôle du Lac Rose d’un coût global de 3.000.000.000f ». Pour terminer, Ibrahima Cissé annonce la réalisation des infrastructures connexes de bonifications dont les 5 plateformes sportives multifonctionnelles non réalisées (Hann, Pikine, Thiaroye, Rufisque et Diamniadio), l’appui aux associations de jeunes et de femmes (Colobane, Hann, Pikine, Thiaroye, Rufisque et Diamniadio), l’insertion des PAP aux 800 emplois générés par le projet TER, pour terminer par un audit de conformité environnementale et sociale prévu aussitôt après la conciliation ».

Youssouf NDIONGUE

 

 

Publié dans Société

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