vendredi 22 novembre 2024 | Login

Un  célèbre chroniqueur  de la place avait qualifié le "PROJET" vendu aux sénégalais comme celui d'un  cercle dont le centre est partout et la circonférence nulle part. Il a sans doute raison. Depuis hier, des bonnes  feuilles d'un livre "projet" circulent dans les  réseaux sociaux et suscitent indignation et inquiétudes pour les foutankais. En effet,  dans l'approche de  territorialisation des politiques publiques, les auteurs se sont amusés  à découper le fouta en deux morceaux. Une partie rejoint le walo et l'autre le ferlo.  Comme pour dire que le Fouta n'existe pas dans leur entendement, peut-être en réponse à des considérations politiciennes qui donnaient cette partie du Sénégal comme le titre foncier de la coalition Benno bokk yakaar. Mais apparemment, le Fouta est zappé de ce projet.

 

C'est quand même une provocation manifeste  de s'enfermer et d'imaginer un instant  que la première République au Sénégal  peut disparaître, parce que deux plaisantins, en l'occurrence Ousmane Sonko et Bassirou Faye en ont décidé ainsi. Pour Dr Niang Bassirou, leader du Rassemblement national Jaalal Leydi, ''la  falsification de l'histoire  est la méthode des esprits chagrins qui, au lieu de renforcer la cohésion nationale dans un monde trouble et divisé, tentent de saucissonner le pays pour satisfaire une haine viscérale''.  

 

En effet, poursuit Dr Niang, ''l'idée de nation repose sur le respect de notre diversité et des sacrifices consentis par nos aïeuls. Une nation existe c'est parce qu'on  a souffert ensemble et nous pensons écrire d'autres pages pour nos enfants et nos petits enfants. Le marqueur  historique, c'est ce qui nous lie et maintient la nation debout''. Contrairement à certains, persiste-t-il, ''le déroulement des élections aux Sénégal ne m'a jamais inquiété, car j'ai pu comprendre que le ressort fondamental de notre Nation, c'est que nous avons souffert ensemble. Et voyez vous, les souffrances unissent davantage que les réjouissances. Ce schéma territorial est un scandale historique,  géographique et socioculturel. Le Fouta des dia ogos, des  mannas, des todjons, de Koly Tenguella, de Thierno Souleymane Baal, ne peut disparaître  du lexique géographique  de notre pays. C'est un suicide collectif de penser, un instant, cette possibilité. Le plus inquiétant est le silence coupable des fils du Fouta qui ont participé à  cette ignoble besogne''. 

 

Le message est clair, il  faut dans une démarche intelligente avec une politique de mobilité  ferroviaire et routière,  doublé d'un marketing territorial solide à faire disparaître le Fouta. ''On voit une justification  possible. Ce qui fait le Fouta, c'est trois éléments : l'islam, les terres du Diéri et du Walo et le fleuve. Le but, et on espère se tromper, serait d'enlever toute identité aux foutankais, pour un O.P.A sans vergogne sur  ces ressources'', craint Dr Bassirou Niang. Le leader du RNS Jaalal Leydi invite, par conséquent, les auteurs de ce qu'ils appellent ce torchon, à revisiter l'histoire, notamment les écrits de Delafosse, de l' abbé Boilat, etc. Le Fouta  existe et continuera à  exister, n'en déplaise aux comploteurs.

 

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