mardi 26 novembre 2024 | Login

L’affaire du juge Teliko nous amène à nous interroger sur un concept simple dans un état droit : la responsabilité des juges ici et ailleurs.  Assurément le communiqué de l’UMS de ce 1er octobre et la convocation d’un point de presse doit interpeller tout citoyen de bonne foi sur le principe de la responsabilité du juge. Au-delà du sacro saint  ‘’droit de réserve’’ pour tout professionnel, il serait mieux indiqué de réfléchir, avec son syndicat, sur la responsabilité du juge Teliko,  dans ce qui est en cause. Il faut  donc rester lucide et se tourner vers le régime des responsabilités propres à toutes les grandes démocraties.

A cet effet, la technique comparative permet de lever certaines équivoques et les contradictions que certains régimes engendrent  nécessairement,  telles la volonté d’une part d’assurer où  de mettre en cause des juges lorsque par leur comportement , ils causent un dommage à la communauté où méconnaissent les devoirs de leur état, et, d’autre part la volonté de préserver l’autorité de leurs décisions, soit, en un mot, d’assurer leur indépendance. Assurément, il y a un paradoxe évident dans le comportement de Teliko et une étrange démarche qui justifierait un agenda caché. L’UMS constitue, pour lui, un tremplin pour tremper dans la sauce politique. C’est un paradoxe de crier, sur tous les toits et les minarets, son indépendance, et vouloir nier aux institutions de la République, dont la mission est d’assurer la régulation de ce principe de responsabilité des juges, nécessaire à l’indépendance de la justice. Les agitations médiatiques pour se faire une étoffe d’homme politique respectable, par la victimisation, sont déjà connues, dans ce pays. Sur ce terrain justement, il trouvera des citoyens avertis et aguerris comme le mouvement politique INTELLIGENCE RÉPUBLICAINE pour le démasquer.

Teliko et compagnie doivent comprendre enfin que ce pays a changé et que les Sénégalais de bonne foi ne seront plus abusés par des maîtres chanteurs qui marchent à contre-courant de l’histoire. Il ira répondre devant la juridiction compétente et le tribunal médiatique  n’est pas le prétoire idéal pour se tirer d’affaire.

Publié dans Politique

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