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La gouvernance verte se matérialise. Au Sénégal, des réformes politiques, juridiques et institutionnelles sont initiées pour une meilleure prise en compte de l’environnement dans le processus de développement. La gouvernance verte préconisée par le Président de la République au sommet de Rio+20 en 2012 promeut des initiatives pour la croissance durable qui doivent s’articuler autour de politiques économiques et sociales équilibrées, et s’adosser à des technologies et des modes de production écologiquement rationnels.


Au-delà du concept qui avait attiré l’attention de toute la communauté internationale qui se focalisait sur l’économie verte, le Sénégal a l’honneur de s’illustrer en modèle parmi les nations, en matérialisant cette vision futuriste. Ce mérite se confirme sous le magistère de Son Excellence Monsieur Macky Sall ponctué d'actes forts en faveur de la préservation de l'environnement et de la promotion du développement durable. Cela permet d’asseoir une riposte face aux conséquences du dérèglement climatique qui met à rude épreuve nos efforts de développement.

L’affirmation d’une volonté politique pour un environnement sain…

Nous rappelons encore, si besoin en est, que le Sénégal s’est doté d’une Stratégie nationale de Développement durable (SNDD) depuis le 24 juillet 2015, validée par le Chef de l’Etat lors de la première Conférence nationale sur le Développement durable (CNDD). Sa mise en œuvre nécessite l’implication des populations et l’appropriation des projets, plans et programmes par les acteurs.
Cette vision traduite dans le Plan Sénégal Emergent (PSE) est renforcée par le programme présidentiel ligueeyal Ëllëk ou le Rendez-vous avec l’avenir (535) dont le PSE vert ou la reforestation durable du territoire national, et les programmes sectoriels zéro déchet et zéro bidonville démontrent à suffisance l’intérêt accordé à la préservation de l’environnement et à l’amélioration du cadre de vie.

Plus qu’une vision, l’élaboration de ces documents stratégiques est suivie d’actions pratiques sur le terrain. En effet, en plusieurs occasions, l’environnementaliste, par excellence nous montre le chemin à travers la pédagogie par l’exemple. Sous ce rapport, il a lancé le 08 août 2019 la Campagne nationale de Promotion de la Propreté (CNPP) pour appeler à une mobilisation nationale pour lutter contre l’insalubrité. Il rappelait à cette occasion « qu’il nous faut rendre le Sénégal propre ! c’est un impératif ! et ce n’est pas négociable ! ». Dès lors, les services du Ministère chargé de l’Hygiène publique travaillent à mettre en œuvre les directives du Chef de l’Etat, particulièrement la journée mensuelle du nettoiement, les opérations de désencombrement et d’aménagement d’espaces publics. Ainsi, une véritable révolution est en marche pour donner un visage reluisant à nos villes. Les efforts des collectivités territoriales et des initiatives citoyennes seront récompensés dans le cadre du Grand Prix du Chef de l’Etat pour la propreté.
Dans la même optique qui consiste à impulser l’émulation saine, le Président de la République a décidé de créer un Grand Prix du Président de la République pour le Reboisement et la Protection de l’Environnement. Il a, par ailleurs, instruit les parties prenantes de soutenir les activités de l’Agence sénégalaise de Reforestation et de la Grande Muraille Verte qui doit finaliser le recrutement et l’entrée en service progressif, à terme, des 10.000 jeunes volontaires.

En présidant, le dimanche 09 août 2020 à Diamniadio, la cérémonie marquant la célébration de la 37ème édition de la journée nationale de l’arbre dont l’arbre parrain est le Baobab, il a indiqué la voie à suivre qui a séduit les défenseurs de l’environnement.
Par ailleurs, les militants de la sauvegarde du Technopôle ont enregistré, avec joie, le Décret n°2019-748 du 29 mars 2019 portant création de la Réserve naturelle urbaine de la Grande Niaye de Pikine et dépendance. Ce texte, très opportun, vise la gestion de manière rationnelle des services éco systémiques ; la réduction de la vulnérabilité des populations face aux inondations et l’augmentation de leur résilience.

En outre, dans le cadre de l’initiative « Le Sénégal –Vert », une zone de dix (10) hectares dédiée au projet de Parc forestier urbain de Dakar-Yoff pour la promotion de la biodiversité floristique est réservé sur l’assiette de l’ancien aéroport. A travers ces multiples initiatives, le Chef de l’Etat illustre son engagement à intégrer la prise en compte de la dimension environnementale dans nos politiques d’émergence.

Notre planète est agressée et la vie de plusieurs espèces est en péril. Ce phénomène affecte de façon sensible la qualité de vie des populations rurales et urbaines qui dépendent des ressources naturelles pour l’essentiel de leurs besoins de subsistance. La fréquence accrue des phénomènes extrêmes, notamment les inondations et la sécheresse, entraine l’érosion côtière, la dégradation des forêts, la perte de biodiversité et des problèmes de santé publique. Ȃ l’instar de tous les pays, le Sénégal s’est engagé résolument à réduire ses émissions de gaz à effet de serre. De nombreuses centrales solaires photovoltaïques sont réalisées entre 2012 à nos jours pour promouvoir un mix énergétique basé sur les énergies renouvelables. Ȃ cela s’ajoutent les multiples efforts pour encourager le transport de masse à travers des projets ambitieux et innovants, ainsi que le choix de créer de nouvelles villes et des pôles urbains pour désengorger particulièrement Dakar.
Une analyse objective de la démarche du Président de la République permet de comprendre, avec aisance, sa volonté politique en faveur d’un environnement sain.
A ce titre, il me semble nécessaire de rappeler également l’importance des réformes du cadre juridique pour permettre d’encadrer cette démarche aux pas « verts » qui augurent un développement durable.

Un cadre juridique adapté à l’élan pour l’émergence….

Notre Constitution dispose que tout citoyen a droit à un environnement sain. Dans une logique consistant à bien garantir ce droit constitutionnel, le Président de la République a inscrit dans la loi n° 2016-10 du 05 avril 2016 portant révision de la Constitution en son article 25 alinéa 1 que « les ressources naturelles appartiennent au peuple. Elles sont utilisées pour l’amélioration de ses conditions de vie. L’exploitation et la gestion des ressources naturelles doivent se faire dans la transparence et de façon à générer une croissance économique, à promouvoir le bien-être de la population en général et à être écologiquement durable. […] ».

Ce même texte juridique soutient en son article 25 alinéa 2 que « la défense, la préservation et l’amélioration de l’environnement incombent aux pouvoirs publics et à tout citoyen. Les pouvoirs publics ont l’obligation de préserver et restaurer les processus écologiques essentiels et de pourvoir à la gestion responsable des espèces et des écosystèmes, de préserver la diversité et l'intégrité du patrimoine génétique, d’exiger l’évaluation environnementale pour les plans, projets ou programmes, de promouvoir l'éducation environnementale et d’assurer la protection des populations dans l'élaboration et la mise en œuvre des projets et programmes dont les impacts sociaux et environnementaux sont significatifs ».

Ces dispositions constitutionnelles sont renforcées par l’arsenal juridique en vigueur encadrant les secteurs de la vie socio-économique.
Il importe de rappeler la décision de créer une Brigade Spéciale de Lutte contre l’insalubrité et l’encombrement (BRISE) dont le processus de mise en œuvre est en étude par les services du Ministère chargé de l’hygiène publique.

Pour l’amélioration du cadre de vie, en plus de la loi n°83-71 du 05 Juillet 1983 portant Code de l’hygiène et de la loi n° 2001-01 du 15 janvier 2001 portant Code de l’environnement, le chef de l’Etat a promulgué la loi n°2020-04 du 08 janvier 2020 relative à la prévention et à la réduction de l’incidence sur l’environnement des produits plastiques.
Au demeurant, il est urgent d’appréhender le développement dans sa dimension holistique, en vue d’assurer une gestion durable des ressources naturelles et l’amélioration du cadre de vie. Pour ce faire, la conservation de la biodiversité, l’amélioration des services éco systémiques, le renforcement des capacités des populations et la promotion de l’éducation environnementale constituent des leviers sur lesquels l’on devrait s’appuyer pour garantir la résilience des écosystèmes et l’émergence de notre pays.
Il nous faut retenir que « la planète ne nous est pas léguée par nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants ». Assumons alors nos responsabilités pour sa protection au bénéfice des générations actuelles et futures.

Le Président Macky SALL, ingénieur géologue, en bon environnementaliste, joue sa partition. Cela me fait dire que les sciences de la terre restent partie intégrante des sciences de l’environnement, tout est lié.

Dr Diomaye DIENG, Chimiste-Environnementaliste
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Publié dans Science

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