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A quelques encablures du début de l’hivernage 2020, la campagne de collecte de l’arachide est quasiment terminée. Car, c’est en cette période que se tiennent la mise place et la distribution des semences dans tout le pays. Mais rassure le Ministre Moussa Baldé, invité de la radio RFM, « il faut se féliciter des bonnes statistiques pour cette campagne avec une production arachidière d’1.4 millions de tonnes. Seulement, les 400.000 tonnes sont allées à l’exportation et la collecte est estimée à 500.000 tonnes.

Devant nos confrères de la RFM, le Ministre de l’Agriculture a été assez explicite sur les statistiques dont il dispose et qui renseignent sur la qualité de la campagne. En effet, livre Moussa Baldé, « on peut dire que notre production a atteint 1.4 millions tonnes et la collecte globale se situe au niveau de 500.000 tonnes. Je dois dire que c’est une collecte qui correspond à ce qu’on a eu ces dernières années. Avec 400.000 tonnes, l’exportation s’est taillée la grosse part cette année. Pare que tout simplement les exportateurs ont proposé des prix qui étaient difficiles à suivre. A titre de comparaison, la Sonacos qui a collecté 27.000 t a payé le prix moyen au kilogramme à 300 F. C’est ce qui fait que nos huiliers ont eu des problèmes pour collecter. En dehors des huiliers, on a eu la collecte des semences et à ce titre je dois rassurer tous les producteurs, car les opérateurs semenciers ont collecté 52.000 t de semence certifiée et la collecte totale des semences est de 90.000 t avec 46.000 t de semences écrémées ». Sur l’intervention de la Sonacos dans ce marché, le Ministre indique que la structure dirigée par Modou Diagne Fada a pu glaner 27.000 t, mais tient à préciser. « Il est bon de retenir que quand je suis arrivé, il y avait un système de compensation du prix de collecte. Une fois qu’un prix-plancher était affiché, les huiliers achetaient à un prix qui était en moyenne 150 F les trois dernières années, nous avons jugé qu’il n’était pas utile de compenser le prix au producteur de cette façon-là. Il se trouve qu’il y avait des acheteurs qui étaient intéressés et qui ont proposé un prix formidable pour le producteur et donc cette année, je reconnais que les huiliers ont eu de la peine à avoir des graines. Mais j’espère que l’an prochain, la Sonacos prendra plus des dispositions à temps qui lui permettront de compétir davantage. On va travailler à la moderniser davantage pour qu’elle soit un des piliers de la collecte d’arachide au Sénégal ».

De manière générale, analysant la campagne de cette année, le ministre affirme : « On peut lui décerner une mention bien à très bien, pourquoi ? Parce que j’avais dit que dans cette opération de collecte, il y a trois paramètres. Le premier, c’est celui qui concerne le producteur. Est-ce qu’il est satisfait ? Là, tout le monde avoue qu’il est content si l’on peut dire, les exportateurs ont en effet mis 100 milliards FCFA. En effet, pour une fois, le producteur dit que lorsqu’il a vendu son kilogramme d’arachide, il pourrait aller à la boutique acheter un kilogramme de riz et avoir de la monnaie. C’est donc une excellente campagne de commercialisation pour les producteurs. Le deuxième volet concerne les semences et dans ce cadre, on avait notifié les opérateurs semenciers pour stocker à peu près 70.000 tonnes. A ce jour, le bilan stocké est de 52.000 t de semences certifiées et environ 46.000 t de semences écrémées. Généralement, c’est plus de 90.000 tonnes et nous comptons leur prendre une quantité importante, on verra bien avec le profil de l’hivernage, mais il faut retenir que notre capital semencier a été bien sauvegardé ».Pour Moussa Baldé, « cette année, avec la maladie du coronavirus qui sévit dans le monde et le Sénégal qui limite les déplacements, et pour être sûrs que nous allons entamer la campagne sous de meilleurs auspices, nous comptons, dès la semaine prochaine, commencer les notifications afin de mettre en place les semences dans tout le territoire.

Le troisième point, c‘est les huiliers et là, je félicite la Sonacos qui, finalement, a pu s’adapter et a pu collecter 27.000 tonnes. Les autres, évidemment, devront se mettre à niveau prochainement pour une bonne collecte qui devra profiter aux producteurs et permettre aux entreprises d’être bien fonctionnelles. Ce qui est sûr, c’est que nous travaillons avec la Sonacos, c’est une société d’Etat que nous accompagnons pour qu’elle trouve les financements au niveau international afin de se procurer les graines. Elle a déjà 27.000 tonnes, et on va voir jusqu’où cela va l’amener. Pour le reste, l’Etat sera toujours à pour accompagner ».

Youssouf NDIONGUE

 

Publié dans Economie

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