Lutte contre la désertification face au changement climatique : Dakar Science Po ‘’arme’’ ses apprenants dans le sillage de MUN23
Le somptueux hôtel Radison Blue (pub gratuite) a servi de cadre, ce lundi 26 juin 2023, pour abriter la cérémonie de clôture du Dakar MUN23 qui est une simulation de l’assemblée générale des Nations Unies dans le cadre de la lutte contre la désertification et le réchauffement climatique. Un évènement majeur qui a réuni des jeunes hommes et femmes qui ont été les dignes ambassadeurs de leur pays auprès des Nations Unies. Mais cela a été une bonne occasion pour le parrain de cette activité, Monsieur Oumar Ba, Directeur général de l’Agence Sénégalaise de la Reforestation et de la Grande Muraille Verte (ASERGMV) qui a rappelé toute l’importance qu’il convient désormais, après son brillant discours, d’accorder à cette agence.
Devant des apprenants enthousiastes d’avoir suivi cette importante session de simulation, M. Oumar Ba a livré un speech qui aura bien retenu l’attention sur l’importance de son agence dans le cadre de la lutte contre la désertification, mais aussi, de manière générale, à la lute contre la pauvreté via la promotion de l’emploi. D’où l’intérêt pour les Etats membres de l’ONU de promouvoir d’autres prochaines simulations. En effet, pour le DG de l’ASERGMV, « il y a à féliciter des pas de géant imprimés sous l’impulsion du Président Macky Sall et qui ont valu au Sénégal de se retrouver leader, avec 17%, parmi les pays qui constituent la Grande Muraille Verte, en termes d’exécution des actions de reforestation. Le constat est que les onze pays que constitue la grande muraille verte sont à 4% d’exécution en 17 ans d’existence, il faut alors encourager la coopération internationale à lutter contre la désertification en Afrique et à promouvoir des solutions innovantes pour réhabiliter les terres dégradées. L’accent a été sur la créativité afin de s'éloigner des solutions conventionnelles et proposer des solutions innovantes aux problèmes liés à la désertification ».
Comme pour lancer un mot d’ordre urgent, M. Ba décrète : « Nous devons prendre les choses sérieuses au sérieux et se mettre sur les pas du président de la République Macky Sall qui a la vision de réorienter la Grande muraille verte vers des principes majeurs qui touchent quasiment tous les aspects et les problèmes de tous les jours ».
Pour lui, « la perception selon laquelle la grande muraille verte est un tracé d'arbres fausse déjà le principe de mise en œuvre du projet de la GMV. Parce qu'il s'agit plutôt d'écosystèmes de communautés résilientes qu'il faudrait reconstruire. C'est pourquoi, la grande muraille verte est une opportunité pour arrêter cette immigration clandestine, nous sommes capables de créer de la valeur ajoutée. Elle est également capable de régler l’offre des politiques publiques avec la création des opportunités à la base pour les jeunes, hommes et femmes. Mais il va falloir investir dans la recherche ».
Devant une tribune composée entre autres de S.E. M. Babacar Diallo, le Directeur Général du Centre d’Etudes Diplomatiques du Sénégal (CEDS), de Mme Aidara, recteur et Patronne de Dakar Science Po, de M. Mankeur Ndiaye ancien Ministre des Affaires Etrangères, des représentants de la FAO, du Ministère de l’Enseignement Supérieur, et d’autres autorités, le DG de l’ASERGMV termine son discours par dire que « nous sommes en train de contribuer à la dégradation des sols sans le savoir, en plantant de mauvaises espèces. D’où la nécessité de promouvoir la recherche sur l'accessibilité à l'eau pour le maraîchage. Ensuite, il nous faut des recherches sur l'énergie issue de transformation d'extraction de conservation, de distribution. Enfin, il nous faut des recherches sur l'intelligence collective pour comprendre comment ces communautés interagissent entre elles ».