samedi 23 novembre 2024 | Login

Le 28 novembre déjà, nous avions, par le biais de la presse, suggéré, le report de l’élection présidentielle, et la mise en place d’un gouvernement d’union nationale de transition. Notre argumentaire était simple, mais en même temps, fondé sur un constat. Le pays est fragile. Depuis 2020, le Sénégal  traverse des crises multiformes. Dans ces moments d’incertitudes, les ‘’forces du mal’’ profitent de la convalescence du pays pour déployer des plans diaboliques. C’est une question de bon sens.

 

Les événements que nous vivons sont venus nous conforter dans notre analyse. Il faut de la hauteur et de la responsabilité. Nous sommes témoins des réclamations et autres récriminations des candidats à la candidature. Nous avons surtout noté, un fait inédit. Un prisonnier qui atteste valablement sur l’honneur, qu’il est apte à occuper les fonctions de chef de l’état. Même si la lettre de la règle de droit peut l’admettre, l’esprit de la loi ne le pourrait. Sachant que la loi est créée par essence de l’esprit et de la lettre. 

 

Pire encore, un ‘’deux poids, deux mesures’’, avec une affaire de bi nationalité, est venu confirmer nos inquiétudes. Nous pourrions nous poser une question très simple. Que voulons-nous exactement ? Une élection libre, transparente ? Un simulacre d’élection ? La réponse, pour nous autres patriotes sincères, coule de source. On veut une élection au sortir de laquelle, le vaincu félicitera le vainqueur, et le lendemain matin, que le Sénégal continue à voguer allègrement sur le fleuve de la paix et de la stabilité.

 

Tous les braillards font preuve d’une hypocrisie. La politique ne signifie pas une inconstance dans les discours. Il faut  rester sur les principes qui fondent notre vivre ensemble. En démocratie, il établi que le peuple se trouve au parlement. Et il a choisi d’arrêter le processus, pour y voir plus clair.  

 

Il faut répondre au dialogue, mettre en place un gouvernement d’union nationale de transition afin de permettre à notre pays de traverser cette situation inédite. C’est la première fois que le Président sortant ne participe pas à une élection. Et c’est normal qu’il assume ses responsabilités, pour ne pas laisser un pays en lambeaux.

 

Dr Bassirou Niang, Président Rassemblement National Sénégalais

 

Publié dans Politique

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