Placée sous la présidence du ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Aliou Sall, la première édition du Salon international des médias d’Afrique (SIMA) s’est ouverte lundi à Dakar. L’événement, qui se déroule du 27 au 30 octobre à la Maison de la Presse Babacar Touré, réunit des acteurs majeurs du paysage médiatique africain autour du thème : “L’Afrique face aux enjeux des nouveaux médias.”
Le coup d’envoi du SIMA marque un tournant important pour la presse africaine. Selon le directeur général de la Maison de la Presse, Sambou Biagui, la tenue de ce salon constitue “un signal fort, une marque de considération pour la presse et un engagement ferme en faveur de la liberté d’expression, de l’information juste et du dialogue entre les peuples.”
M. Biagui a rappelé le rôle central de la Maison de la Presse dans la promotion de la liberté de presse et le développement d’un environnement favorable à l’épanouissement des journalistes et techniciens des médias. Il a souligné que l’organisation du SIMA s’inscrit pleinement dans la mission de la structure : promouvoir la liberté, le pluralisme et l’indépendance des médias.
En phase avec l’Agenda national de transformation – Sénégal 2050, notamment son axe dédié à “l’émergence d’une société numérique et de filières compétitives”, le SIMA se veut également une plateforme d’échanges sur les mutations du secteur médiatique à l’ère du numérique. “À l’ère des réseaux sociaux, de l’intelligence artificielle et des mutations informationnelles rapides, l’Afrique doit définir ses propres modèles et investir dans un secteur médiatique fort, structuré et souverain”, a déclaré M. Biagui.
Abordant les défis liés à la révolution numérique, il a souligné que “le défi ne réside pas seulement dans la technologie, mais dans la capacité des médias à construire une renaissance africaine de l’information, où modernité rime avec authenticité.”
Cette première édition du SIMA se distingue par une forte participation internationale. Des délégations venues de plusieurs pays d’Afrique, notamment du Mali — invité d’honneur —, mais aussi du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Maroc, de la Guinée, du Togo, du Niger, du Cameroun, de la RDC, de la Tunisie, de la Mauritanie, du Bénin, du Ghana, de l’Algérie, du Congo et de la Gambie, prennent part aux échanges.
Pour Sambou Biagui, le SIMA a vocation à devenir “un rendez-vous panafricain et international incontournable”, réunissant journalistes, patrons de presse, chercheurs, régulateurs, partenaires institutionnels et acteurs du numérique pour renforcer la coopération et l’innovation dans le secteur médiatique africain.
Mamadou Touré
