La première édition des Journées Climat et Développement du Sénégal s’est achevée sur une note d’espoir et d’engagement collectif. Durant deux jours de réflexions et d’échanges intenses, les acteurs publics, privés, associatifs et communautaires ont réaffirmé leur volonté de faire du Sénégal un modèle africain de résilience climatique et de développement Durable.
La première édition des Journées Climat et Développement du Sénégal s’est clôturée dans une ambiance empreinte de fierté et de responsabilité. Portée par le ministère de l’Environnement et de la Transition écologique, la rencontre a réuni plus de 2000 participants venus des institutions publiques, du secteur privé, de la société civile et de la jeunesse engagée. Deux jours de débats, de panels et d’ateliers qui ont confirmé une conviction : le changement climatique est l’affaire de tous.
Dans son discours de clôture, le représentant du ministère a salué la mobilisation nationale autour de cet enjeu majeur, rappelant que « le climat n’attendra pas, nous non plus ». Il a souligné que ces journées marquent une étape clé vers une transition écologique juste, inclusive et durable, sous le leadership du président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, et la direction du Premier ministre Ousmane Sonko.
La première journée, consacrée à la gouvernance et au financement climatique, a permis de dresser un bilan clair des réformes entreprises par le Sénégal. Les échanges ont mis en avant la pertinence des politiques déjà engagées, notamment la loi Climat, la création d’un cadre interministériel de gouvernance, et l’intégration de la dimension climatique dans les politiques sectorielles.
Les participants ont également plaidé pour la création d’un observatoire national du climat et des inondations, un renforcement de la coordination intersectorielle, et une meilleure utilisation des données climatiques dans la planification. L’agriculture, la pêche, la santé, l’eau et les infrastructures ont été identifiés comme des secteurs clés de l’adaptation et de la durabilité.
La deuxième journée a mis à l’honneur l’innovation et la mobilisation citoyenne. Le hackathon She Moves for Climate, tenu sous le haut patronage de la Première dame, a été salué comme un moment fort, illustrant le rôle central des femmes et des jeunes dans la transition écologique.
Les discussions sur la transition énergétique et les transports durables ont également révélé le potentiel du secteur privé sénégalais, engagé vers une économie verte, compétitive et sobre en carbone. Les collectivités locales, de leur côté, ont rappelé l’importance d’une gouvernance climatique territoriale pour ancrer la résilience dans les réalités locales.
Les Journées Climat et Développement ont aussi ouvert une réflexion sur la culture comme levier de changement. Le panel sur les industries culturelles et créatives a mis en lumière le rôle des artistes, influenceurs, artisans et médias dans la sensibilisation et la mobilisation des citoyens.
La lutte contre le changement climatique est, selon les intervenants, autant écologique qu’humaine et culturelle.
En guise de conclusion, les participants ont appelé à inscrire la transition écologique au cœur de la vision Sénégal 2050 et du plan de redressement économique national. Le financement climatique, l’engagement du secteur privé, et la participation active des femmes et des jeunes doivent constituer les piliers de cette transformation.
« Ensemble, faisons du Sénégal un chantier vivant de la résilience et de la durabilité », a lancé le représentant du ministère, avant de remercier la Banque mondiale et l’ensemble des partenaires techniques et financiers pour leur accompagnement constant.
Ces Journées Climat et Développement ont marqué un tournant dans la politique environnementale nationale. À quelques jours de la COP30 de Belém (Brésil), le Sénégal réaffirme sa volonté de ne pas subir le changement climatique, mais de devenir un acteur moteur d’une transition écologique africaine fondée sur la justice, l’innovation et la solidarité.
Mamadou Touré
