RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE SUR LA CHAÎNE DE VALEURS DE L’ELEVAGE : La plateforme Aar Sa Moomeel ‘’active’’ la justice climatique
Le Changement Climatique ne cesse de mettre la pression partout sur la planète. Aucune zone agro écologique, encore moins, une seule des filières du secteur primaire de l'économie ne sont épargnées par ces actions dévastatrices. Si on parle de plus en plus du relèvement de niveau des températures avec son corollaire de chaleur, aussi bien en mer que sur terre, c'est parce que les émissions de gaz à effet de serre sont à leur paroxysme. Les conséquences sur la pêche et l'agriculture, en général, et sur la filière élevage n'en sont que davantage ressenties par les communautés. Un tel constat allait ressortir de l'appréciation faite au niveau de l'atelier organisé par le Mouvement Citoyen Aar Sa Moomeel du Département de Rufisque, ce Lundi 6 Décembre 2021 au Village des Tortues de la localité de Noflaye, dans la Commune de Sangalkam.
L’atelier organisé par la plateforme Aar Sa Moomeel, un mouvement citoyen du département de Rufisque qui s’active, dans le contexte du réchauffement climatique, pour l’avènement de la Justice Climatique, a permis aux actrices et acteurs de la chaîne de valeur de l’élevage de faire l’état des lieux dans ce secteur. Il revenait à Cheikh Fadel WADE, Coordonnateur du Mouvement, dans un bref rappel historique, de faire la genèse de ce mouvement qui prend racine dans les luttes profondes que mènent les communautés dans les différentes zones lourdement impactées par les effets cumulatifs des industries polluantes, maîtresses d’œuvre de tous les ennuis de pollution.
En présence de Khawla Ksiski, représentante de la Fondation Rosa Luxemburg, partenaire privilégié, de la représentante du Chef de service Départemental de l’élevage, il revenait à la modératrice Awa Sharon Diakhaté dite Mamie, d’introduire Ibrahima SOW, jeune écologiste pour aborder le premier thème. Une heure d’horloge n’a pas suffi pour mettre en exergue les processus du changement climatique sur l’atmosphère et le cadre de vie. Les différents protocoles et traités ratifiés par les Etats, depuis des lustres, et jamais appliqués, ont été passés en revue. Dans tous les cas de figure, Ibrahima SOW n’aura pas manqué de toucher du doigt les nombreuses contraintes géophysiques et les impacts socio-économiques engendrés par l’Homme dans sa recherche effrénée du profit à travers toutes les pratiques industrielles fondées sur les énergies fossiles, plus grandes provocatrices d’émissions de gaz à effet de serre. Il a cependant formulé un certain nombre de recommandations pouvant aider à l’atténuation des températures et à l’adaptation des communautés face à ces changements amplifiés.
Les nombreuses entités d’éleveurs, d’opérateurs privés, d’associations et de Groupements économiques invités ont salué la pertinence de l’exposé duquel, une meilleure compréhension des enjeux quant à la survie de la chaîne de valeur en est ressortie. Reste cependant, eu égard à la floraison de structures, que personne ne perde de vue toute l’importance d’unir les forces pour que le plaidoyer puisse porter ses fruits.