vendredi 22 novembre 2024 | Login

À une époque où le Sénégal connaît des changements politiques significatifs, la question de l’éthique journalistique se retrouve plus que jamais sous les projecteurs. Des voix s’élèvent pour dénoncer certaines pratiques médiatiques jugées préjudiciables à l’honneur et à la réputation de dirigeants d’entreprises publiques et parapubliques.

 

Dans ce climat d’alternance politique, des journalistes sont accusés de lancer des accusations, parfois infondées, qui non seulement brouillent les lignes entre la critique constructive et la diffamation, mais menacent également la stabilité et l’intégrité des institutions. Ces actions, souvent motivées par des agendas personnels ou politiques, portent atteinte à la crédibilité même du journalisme.

 

L’éthique journalistique, un pilier fondamental de toute démocratie saine, est mise à rude épreuve. Informer juste et vrai, tout en conservant une certaine réserve, devrait être la norme plutôt que l’exception. Pourtant, la réalité sur le terrain montre que la balance penche parfois du mauvais côté, affectant non seulement les individus visés mais aussi la confiance du public en ses médias.

 

Face à ces défis, des appels sont lancés pour que l’État prenne des mesures préventives. Il est impératif de mettre en place des mécanismes de régulation et de surveillance qui puissent encadrer la pratique journalistique sans pour autant étouffer la liberté de presse. Ces mécanismes devraient viser à garantir que les informations diffusées soient non seulement exactes mais aussi impartiales et respectueuses de la dignité de chaque citoyen.

 

Cette nécessité de régulation se heurte toutefois à la réalité de l’exercice du journalisme dans un monde en constante évolution, où l’information circule plus librement et plus rapidement que jamais. L’éducation et la formation des journalistes sur les questions d’éthique et de déontologie sont donc cruciales.

 

En conclusion, alors que le Sénégal continue de naviguer dans les eaux parfois tumultueuses de l’alternance politique, la nécessité d’une presse responsable et éthique n’a jamais été aussi critique. C’est une entreprise commune qui nécessite l’engagement non seulement des médias eux-mêmes mais aussi de la société dans son ensemble pour veiller à ce que l’information reste un outil de développement et non de destruction.

 

Moussa Sow Thiam

Enquêteur communicant 

Expert en communication

 

Publié dans News

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