Ils sont regroupés derrière une entité dénommée la plateforme de la société civile, et ils sont décidés à barrer la route aux acteurs politiques dont les programmes influent négativement sur leurs activités. Ils, ce sont des ouvriers, des marchands ambulants des tiak-tiakmen et autres vendeurs de moutons en cette veille de Tabaski, qui se disent fatigués et complètement ruinés par les politiques.

Face à la presse ce jeudi, ils ont annoncé qu’ils vont en découdre désormais avec ceux (l’opposition comme le pouvoir) qui s’aventureront à leur porter préjudice lors des manifs. Ainsi, les nommés Abdou Diouf, Boubou Sy, et leurs camarades sont décidés et n’ont pas manqué de le faire savoir. «Désormais, quiconque s’aventurera à perturber le champ social où nous exerçons nos activités nous trouvera sur son chemin. Nous ne tolérerons plus jamais ces dérapages qui affectent nos activités. Dafa doy !», proteste le coordonnateur des jeunes de la plateforme de la société civile.

Poursuivant, Abdou Diouf menace : «Nous n’accepterons plus que nos activités soient perturbées par des activités politiques. Même si leur manif est interdite, c’est nous continuons à payer les pots cassés. Ils ne se soucient guère des autres qui ne font pas de politiques. Mais dans tous les cas, qu’ils arrêtent de nous entrainer dans leurs programmes politiques en perturbant le climat des nos affaires. C’est fini tout ce jeu».

Dans la même lancée, Boubou Sy rajoute : «Regardez, par exemple, en cette veille de Tabaski, personne, parmi nous les acteurs économiques, n’est en mesure de te dire qu’il a déjà planifié ses activités. Même les vendeurs de moutons sont dans l’expectative, car ne sachant pas s’il y aura ou pas des manifestations. Nous sommes devenus trop dépendants des politiciens et ce n’est pas normal».