Sous le thème « Le Sénégal fabrique, le Sénégal consomme local », Dakar Industrie 2025 a appelé à un sursaut collectif pour consolider la souveraineté économique du pays à travers le soutien à la production nationale.
Placée sous le signe de la souveraineté économique et du patriotisme industriel, l’édition 2025 de Dakar Industrie, organisée dans le cadre des Assises de l’Entreprise, a réuni à Dakar plusieurs figures de premier plan du monde économique.
Aux côtés du ministre de l’Industrie et du Commerce, du secrétaire d’État chargé des PME et PMI, du ministre de l’Économie sociale et solidaire, ainsi que des représentants du Conseil national du patronat (CNP), de la CNES et du SPIS, les acteurs industriels ont partagé une même conviction : le Sénégal doit miser sur sa propre force productive pour bâtir sa souveraineté économique.
Dans son allocution d’ouverture, le représentant du SPIS (Syndicat des Professionnels de l’Industrie du Sénégal) a planté le décor d’un rendez-vous qu’il qualifie de « moment de vérité et d’engagement ».
« Cette rencontre n’est pas une simple vitrine : c’est un rendez-vous de vérité et d’engagement. Engagement pour mobiliser la Nation autour d’un sursaut industriel indispensable à la souveraineté économique du Sénégal », a-t-il déclaré.
Une industrie résiliente mais confrontée à de nombreux défis car le responsable du SPIS a salué la résilience de l’industrie sénégalaise, qui a su faire face aux crises successives — de la pandémie de la COVID-19 à la crise russo-ukrainienne — en assurant la continuité de l’approvisionnement du pays.
Toutefois, il a également alerté sur les fragilités persistantes du secteur : coûts de production élevés, concurrence déloyale et difficultés d’accès au financement, autant d’obstacles qui freinent l’essor du “made in Senegal”.
Face à ces défis, il a lancé un appel à la solidarité économique nationale :
« L’État, les institutions financières, les partenaires techniques, les consommateurs — tous doivent se tenir aux côtés de l’industrie sénégalaise. »
“Le Sénégal fabrique, le Sénégal consomme local” : un choix patriotique si le thème de cette édition, « Le Sénégal fabrique, le Sénégal consomme local », incarne une véritable stratégie de souveraineté et de dignité nationale.
Produire localement, c’est créer de la valeur et de l’emploi sur le territoire ; consommer local, c’est soutenir l’économie nationale et renforcer la cohésion sociale.
« Ce choix du 100 % Sénégal n’est pas seulement économique : il est patriotique », a martelé le responsable du SPIS, invitant les citoyens, les producteurs et les distributeurs à « croire en la capacité du pays à produire pour lui-même ».
Le SPIS a également mis en avant la Charte “100 % Sénégal”, un engagement collectif des industriels autour de la production locale, de la bonne gouvernance, de la sécurité au travail, de la formation des jeunes et de la préservation de l’environnement.
Cette démarche vise à renforcer la crédibilité et la compétitivité de l’industrie sénégalaise tout en inscrivant son développement dans une logique durable et inclusive.
Un appel à un sursaut collectif car le Sénégal figure aujourd’hui parmi les dix pays les plus industrialisés du continent africain, grâce aux efforts conjoints des entrepreneurs, des travailleurs et de l’État.
Mais, pour le SPIS, ce rang doit désormais se consolider et se traduire en résultats concrets pour les citoyens.
« Il est temps de redonner à l’industrie la place centrale qu’elle mérite dans le projet national de développement », a-t-il conclu.
« Produire au Sénégal, consommer Sénégalais, c’est bâtir notre souveraineté. »
M.TOURÉ
