18 associations et ONG du Sénégal et de la Mauritanie, réunies autour de la Coderem, et les principaux partenaires qui inteviennent dans la vallée, regrettent avec la dernière énergie la situation difficile qui sévit à Matam. Face à la presse ce jeudi à Dakar, les membres de ladite structure compte organiser des secours pour les populations isolées par les eaux.
Pour le président de la Coderem, ''des familles entières se retrouvent sans abris, et les espoirs d’une saison agricole prometteuse
s’effondrent, emportés par la furie ravageuse des eaux''. Pire encore, se désole Mamadou Diagne, ''des villages du Dandé Mayo, localités situées sur la rive gauche du fleuve Sénégal, d’amont en aval, de Ŋella à Guia, en passant par
Bow, Thimping, Wodobére, Diamel, Tiggere, Ndouloumadji, Woudouro, Nguijilone, Sila Joncto, Jorbiol, Madina Ndiatɓé, Jama Alwaly…, sont impactés par des inondations
dévastatrices, plongeant des milliers de familles dans la détresse et sans moyens. Des maisons se sont effondrées, des villages isolés, des terres agricoles détruites et des écoles submergées. Si l’on ajoute à ce tableau déjà alarmant, les risques des maladies liées à l’eau telle que le Choléra, la typhoïde, le paludisme, les diarrhées infantiles, etc, la situation devient très critique, mettant en péril la santé de milliers de familles''.
Face à cette situation préoccupante, l’association CODEREM et le Collectif des Associations
et ONG actives dans le Fouta expriment leur compassion sincère aux populations sinistrées. Ils déplorent le manque d’anticipation et l’insuffisante de la présence des pouvoirs publics sur
le terrain. Comme ce fut le cas en 2024, CODEREM et le Collectif des Associations et ONG intervenant
sur les deux rives du fleuve Sénégal, apporteront une contribution modeste à la hauteur de
leurs moyens pour participer à l’effort national de prise en charge des populations sinistrées. Un nouvel appel a été déjà lancé dans ce sens. ''Ce qui passe aujourd’hui dans la région de Matam et sur toute la vallée du fleuve, de Bakel à
Podor, n’est pas une surprise, encore moins une fatalité. La récurrence des inondations dans
cette zone n’est pas, non plus, uniquement liée aux pluies abondantes ou au débordement du
fleuve. Elle relève de plusieurs facteurs structurels tels que le déficit d’aménagement et
protection des berges, une occupation incontrôlée de l’espace, une urbanisation non maitrisée'', se convainc Mamadou Diagne.
