
La rédaction
Dette publique: les éclairages de Dr Babo Amadou Bâ (DG 3FPT).
Le débat sur la dette publique et le déficit défraie la chronique ces derniers temps . Pour éclairer la lanterne des sénégalais,Dr Babo Amadou Ba,spécialiste en finance de marché,apporte des éclaircissements techniques sur les choix opérés par le nouveau régime. Il rappelle que ces décisions s'inscrivent dans un cadre communautaire précis défini par deux directives de l'UEMOA en 2009. La première directive (Directive N° 1/2009/CM/UEMOA mars 2009) porte sur le Code de transparence dans la gestion des finances publiques qui impose à tout nouveau régime (3 mois suivant un nouveau mandat présidentiel) la publication des informations détaillées sur le niveau des finances publiques.
"Ce code,selon lui, insiste sur la dette et les déficits", explique le Directeur Général du 3FPT.
En outre, la deuxième directive (Directive n°06/2009/CM/UEMOA du 26 juin 2009) est relative à la réforme des lois organiques sur les finances publiques. Elle introduit une harmonisation des pratiques budgétaires entre les États membres. Cette réforme à imprimé un saut qualitatif dans la gestion des finances publiques en consacrant, entre autres, le passage d’une logique de moyens à une logique de résultats. Il y a eu un changement qualitatif et quantitatif. C’est une révolution managériale dans le champ public au Sénégal : la budgétisation en programmes et la déconcentration de l’ordonnancement. Le ministre chargé des finances était jusque-là ordonnateur unique du budget de l’Etat en recettes et en dépenses. Aujourd’hui, ce rôle est déconcentré : les ministres, les Président des institutions et directeurs généraux, sont devenus des ordonnateurs. On reconnaît là, la logique de performance qui se trouve au cœur de la Gestion Axée sur les résultats", poursuit Dr Babo Amadou Ba.
Dans le cadre du budget 2025, l’expert économique souligne la profondeur du déficit et la lourdeur du service de la dette. A l’en croire:"Lorsque nous avons élaboré le budget 2025, nous avons constaté un déficit de 1 600 milliards de FCFA- c’est la différence entre les recettes et les dépenses. À cela s’ajoute un service de la dette de 2 973 milliards (dont 932 milliards pour les intérêts et commissions). Donc, le total représente un besoin de financement total de 4 573 milliards pour boucler notre budget",a-t-il précisé.
Pour répondre aux détracteurs du régime sur les confusions parfois autour de l’amortissement de la dette dans le besoin de financement,Dr Babo clarifie à qui veut l’entendre :" puisque le remboursement n’est plus classé parmi les dépenses budgétaires mais est comme une opération de trésorerie, l’amortissement (la fraction de l’emprunt) va disparaitre du budget. Pour l’année 2025, le Ministre chargé des Finances est autorisé à contracter des emprunts, à recevoir des dons au nom de l’État du Sénégal et à lever des ressources de trésorerie pour un montant total de 4 573 milliards de FCFA, dont 2 973 milliards hérités du régime de Macky Sall".
Par ailleurs, l’une des ruptures majeures opérées par le nouveau régime concerne la gestion des risques liés à l’endettement. En fin 2023,74 % de la dette sénégalaise était externe, contre 26 % de dette intérieure. "Il existe quatre principaux risques lorsque l’on s’endette à l’international. Le premier, c’est le risque de taux de change (si vous vous endettez en dollars et que le dollar monte, votre dette augmente mécaniquement). Le second, c’est le risque de taux d’intérêt, (s’il monte, le coût du remboursement explose). Le troisième, c’est le risque de refinancement, (emprunter à nouveau pour payer une ancienne dette). Pour éviter ces risques, nous avons décidé de nous tourner vers le marché domestique et vers des financements innovants comme les patriotes bonds et les diasporas bonds. Ce sont nos actions de mitigation", conclu Dr Babo Amadou Ba.
L’objectif stratégique inscrite dans la SN2D et consistant à développer le financement domestique (UMOA-Titres) et les financements innovants (Diaspora BONDS) sera mis en œuvre par une augmentation soutenue de la part des financements libellés en monnaie locale. Il est ainsi visé un mix de nouveaux financements extérieurs et domestiques à hauteur de 41% et 59% respectivement, à l’horizon 2027.
Renaissance Africaine: ouverture ce jeudi du COPRA 2025 à Dakar
Dakar sera la capitale de la Renaissance Africaine à partir de ce jeudi 26 juin 2026. Le coup d'envoi du Colloque des Peuples pour la Renaissance Africaine
(COPERA) sera donné au Monument de la Renaissance Africaine. Rendez-vous des autorités traditionnelles, coutumières et des chefferies d'Afrique, la rencontre s'échelonnera sur trois(3) jours
(26,27 et 28 juin). Porté sur le thème:"La Renaissance Africaine:
valorisation des institutions politiques et sociales tradirionnelles africaines et engagement pa africain", le COPERA est organisé par le Conseil National des Notables Lébous en étroit partenariat avec le Conseil Africain de la Gouvernance Traditionnelle
(AIGC). Plus de 176 têtes couronnées d'Afrique ainsi qu'un aéropage d'experts de haut niveau y sont attendus.
NGOM DAMEL
Blocage dans le fonctionnement de l'institution judiciaire: Matalla Sougou joue les bons offices et récolte le satisfecit du syndicat des travailleurs
Sur initiative du nommé Matalla Sougou, le ministre du travail Abass Fall a reçu ce matin maître Ibrahima Sarr, le Président de l'Amicale des greffiers du Sénégal accompagné de quelques de ses pairs. À l'issue de cette rencontre, le ministre promet de jouer les bons offices avec le ministre de la fonction publique qui est dans de bonnes dispositions et le Premier ministre dès son retour pour un bon dénouement de la grève des syndicats de la justice.
Au sortir de cette rencontre très prometteuse pour la suite, les greffiers ont montré toute leur reconnaissance à Matalla Sougou et l'ont specifié en ces termes: '' Doyen, au nom de tous les Greffiers du Sénégal, le bureau vous exprime ses vives remerciements pour les initiatives que vous prenez en nous mettant en rapport avec les autorités aux fins de rendre le service public se Justice paisible. Le président a rappelé au Ministre le rôle que vous avez joué avec la plus grande célérité pour que cette rencontre ait lieu. Le bureau a été très satisfait quant à l’écouté très attentive et les engagements du Ministre à ne ménager aucun effort et dans les plus brefs délai dépasser cette situation au grand bonheur des usagers de la Justice. Doyen Sougou, Merci ! '', ont ils écrit
Kaffrine -Des pas pour l'espoir : Les habitants de Ndiao Bambaly battent le pavé pour un avenir meilleur.
Les habitants de Ndiao Bambaly, un village situé dans la commune de Diamagadio, département de kaffrine, sont descendus dans la rue, ce lundi, pour exprimer pacifiquement leur ras-le-bol face à des conditions de vie jugées difficile. L'absence d'infrastructures de base comme collège, des routes praticables ou un centre de santé moderne est au cœur de leurs préoccupations.
Ils étaient des centaines à battre le pavé dans les rues de ndiaw bambaly, banderoles et pancartes en main, pour réclamer l'amélioration de leurs conditions de vie. Venus des différents hameaux environnants, les manifestants ont exprimé leur exaspération face au manque d'infrastructures essentielles dans leur localités.
" Nus n'avons pas de collège, et nous avons obligé de mixer l'école élémentaire et le Cem. Les routes sont dans un état lamentable. En saison des pluies, c'est pire", s'indigne docteur Mbaye Dieng porte parole du jour et membre de l'association entre aide du village.
La marche, encadrée par les forces de l'ordre, s'est déroulée sans heurts. Les manifestants ont martelé leurs doléances devant la presse.
À travers cette manifestation pacifique, les populations de ndiao bambaly espèrent attirer l'attention des pouvoirs publics sur leur situation. Elles promettent de rester mobilisées tant que leurs revendications ne seront pas prises en compte.
Mamadou Ndiaye
KAFFRINE – NOUVEAU SOUFFLE À LA LIGUE RÉGIONALE DE FOOTBALL
La Ligue régionale de football de Kaffrine entame un nouveau chapitre de son histoire. À l’issue de l’assemblée générale tenue ce lundi, Elhadji Abdoul Aziz Seck a été élu, par acclamation, nouveau président de l’instance dirigeante du football régional. Il succède à Abdoulaye Seydou Sow, figure emblématique du sport local, qui passe le témoin à une nouvelle génération.
C’est dans une atmosphère empreinte de consensus et d’unité que les membres de la ligue ont salué cette transition jugée exemplaire. Plusieurs intervenants ont insisté sur la nécessité de consolider les acquis tout en insufflant une nouvelle dynamique au football régional.
Dans son discours d’investiture, Elhadji Abdoul Aziz Seck a remercié les acteurs du football kaffrinois pour leur confiance. Il a également souligné son ambition de renforcer les structures locales, d'améliorer la détection des jeunes talents et de favoriser une meilleure organisation des compétitions régionales.
Le nouveau bureau élu entend travailler dans une démarche inclusive avec l’ensemble des clubs, arbitres, encadreurs et supporters. Le défi principal reste le développement harmonieux du football dans toutes les communes de la région.
Avec ce renouvellement, la Ligue régionale de football de Kaffrine espère franchir une nouvelle étape dans sa structuration et sa performance.
Mamadou Ndiaye
Foncier: Après leur audition à la DIC, les jeunes de Ouakam rougissent de colère
"Nous ne sommes pas des bandits, ni es escrocs, encore moins des voleurs...", rage de colère Daouda Diop au sortir de sa convocation à la DIC ce lundi pour destruction de biens appartement à autrui.
En effet, plusieurs jeunes du village lébou de Ouakam étaient convoqués à la Division des Investigations Criminelles
(DIC). Plus de 3 tours d'horloge durant, Daouda Diop et Cie ont fait face aux limiers de cette unité spéciale de la Police Nationale. Ils n'ont pas manqué de réagir aux micros des journalistes à leur sortie.
'' Nous en avons assez de l'acharnement exercé sur nous. Les sempiternelles convocations devant la justice, çà suffit. Face aux enquêteurs, nous avons répondu sereinement à toutes les interrogations. Ce qui est bizarre, c'est que l'autre plaignant a dit ne pas nous reconnaître, alors qu'il nous accuse de destruction de ses biens. C'est une fuite en avant et c'est grave. Nous tenons à éclairer la lanterne de ceux qui ne comprennent toujours pas que nous ne sommes pas des bandits, ni des escrocs, encore moins des voleurs", tonne le Président du Collectif des Jeunes de la Collectivité lébou de Ouakam. Ce dernier renchérit par dire: Ce qu'on doit comprendre, c'est que le foncier en question est un domaine privé. Il appartient à la Communauté lébou de Ouakam. C'est le Jaaraf Papa Youssou Ndoye, seul, qui détient les vrais papiers. Tout terrain vendu sans son consentement, c'est de l'argent foutu en l'air. C'est lui qui a les papiers autentiques. Le camp adversaire a fait dans la très mauvaise foi en utilisant des images de maisons détruites au Lac Rose pour nous les coller".
Daouda Diop finit par interpeller l'État: " Le problème, ce n'est pas un litige foncier. Des personnes véreuses, aidées par de hauts perchés, ont profité de la procuration du Jaaraf pour faire du faux et usage de faux. Tout ce qu'ils racontent, ce sont des bobards mensongers. Les autorités doivent intervenir car trop, c'est trop. Ils ont réussi à corrompre de hautes autorités. La justice doit être équitable pour tous car nous sommes dans un État de droit. Trêve de convocations tous azimuts !", se désole-t-il.
Lui emboîtant le pas, Mohamed Ndoye "Mou Sonko", assène : " On n'a pas dit toute la vérité aux autorités étatiques concernant cette affaire. Les mêmes pratiques perdurent. Il n'ya pas de rupture, sinon pourquoi des gens profitent de leur position pour combattre d'autres pour cause d'espèces sonnantes et trébuchantes? C'est parce qu'ils ont reçu leur part. Il y a certains d'entre eux qui ont reçu des terrains, et nous avons la liste par devers nous. Voilà ce qui explique qu'ils abondent de leur côté", a dit le jeune membre du Pastef.
A noter que lors de cette audition,les jeunes de la Collectivité lébou de Ouakam se sont fortement mobilisés pour soutenir leurs frères interpelés dans ce dossier.
Kaffrine -Le Nouveau gouverneur installé par le ministre de l'intérieur : Serigne Babacar Kane prend les commandes et engage les défis.
Le ministre de l'intérieur et de la sécurité publique, Général Jean Baptiste Tine, a procédé ce lundi, à l'installation du neuvième gouverneur de la région de kaffrine, en remplacement de Moustapha Diaw. Il s'agit de Serigne Babacar Kane, précédemment gouverneur de Sedhiou. Sitôt après avoir pris les commandes, le tout nouveau chef de l'exécutif régional de kaffrine a exhorté à une synergie des acteurs de tous bords, pour mettre la région sur les rampes de l'émergence.
" Cette mission qui m'est confiée par le président de la république, je l'exercicerai en donnant le meilleur de moi même. Je veux, dans l'exercice de mes attributions, relever les défis les plus urgents de la région, il s'agit principalement travailler étroitement avec les acteurs à promouvoir le développement économique et social de cette jeune région, garantir la sécurité, lutter contre les vols de bétails", a engagé Serigne Babacar Kane.
Dans son adresse à l'assistance, Général Jean Baptiste Tine a d'abord adresser des mots de remerciement à l'endroit du gouverneur sortant, Moustapha Diaw, avant de rappeler les investissements massifs consentis dans la région de kaffrine. Le général Tine demande ainsi au gouverneur entrant de promouvoir la gouvernance de proximité, lutter contre l'insécurité, assurer l'accès des populations aux ressources vitales telle que l'eau, le foncier, la santé, l'éducation et la protection sociale.
Quant au gouverneur sortant, il déclare avoir accompli sa mission et encourage son successeur à engager les défis du développement de la région.
À signaler qu'une forte délégation venue de partout, avec des témoignages élogieux d'un homme de haut rang de l'administration territoriale à l'endroit de Moustapha Diaw, le désormais l'ancien Chef de l'exécutif régional.
Mamadou Ndiaye
Fonctionnement de l'Assemblee Nationale: Ameth Diallo plaide pour une radiographie précise des dépenses publiques
Guy Marius nous distrait. Le vrai pillage continue en silence. 22 milliards de budget. Où est passé l’argent du peuple ?
Aujourd’hui, dans le débat public, certains parlent des privilèges indus, d’autres répliquent, se justifient, se contredisent et s’affrontent sur des mots. Pendant ce temps, les vrais sujets ne sont toujours pas posés.
Guy Marius Sagna et ses camarades nous détournent du vrai débat que nous avons posé depuis longtemps. Ils veulent nous piéger dans des futilités, alors que le cœur du problème est ailleurs.
L’Assemblée nationale comme l’ensemble de l’appareil d’État a été transformée, depuis des années, en système organisé de prédation des ressources publiques. Ce que nous voulons aujourd’hui, ce n’est pas simplement ajuster la manière de piller. Ce que nous voulons, c’est en finir avec le pillage lui-même.
C’est pour cela que nous exigeons des comptes, ligne par ligne. Parce que derrière chaque poste budgétaire flou, il y a une logique systémique de prédation, installée depuis trop longtemps. Et il ne s’agit pas de l’aménager. Il s’agit d’y mettre fin. Radicalement. Définitivement.
Le budget de l’Assemblée nationale n’aurait jamais dû passer de 20 milliards à 22 milliards pour un régime qui avait promis de le diviser par deux quand il était encore à 16,8 milliards. Cette seule évolution budgétaire est une trahison. Elle contredit frontalement tous les discours de rupture et toutes les promesses faites au peuple.
On nous a promis la transparence, la redevabilité, le respect du peuple. Mais aujourd’hui, en juin 2025, il n’y a toujours aucun rapport public sur les dépenses de l’Assemblée nationale. Pas un seul chiffre. Pas un seul bilan. Pas une seule ligne budgétaire mise à disposition du peuple. Ce silence n’est pas seulement inquiétant. Il est inacceptable.
Dès les premiers déplacements du président de l’Assemblée nationale à l’étranger, nous avons interpellé publiquement. Nous avons demandé, calmement et fermement, que soient rendus publics les coûts détaillés de chaque mission : le prix du billet d’avion, les frais d’hébergement, les indemnités journalières, les dépenses logistiques, mais aussi le motif du déplacement et les résultats concrets obtenus pour le Sénégal. Jusqu’à présent, aucune réponse. Aucune publication. Aucune justification.
Nous avons également posé la question de la structure et du coût du cabinet du président de l’Assemblée nationale. Aujourd’hui, il est entouré de conseillers spéciaux, de conseillers techniques, de chargés de mission, d’agents administratifs divers. Ce que nous demandons, ce ne sont pas leurs noms. Ce que nous demandons, c’est leur nombre, leur statut, leurs salaires, leurs avantages, leurs véhicules, et surtout la justification de leur présence. Que produisent-ils ? Quelles notes rédigent-ils ? Quels rapports ont-ils remis ? Le peuple ne paie pas pour des postes décoratifs. Il paie pour un service rendu. Et jusqu’à présent, ce service n’est visible nulle part.
De la même manière, des moyens sont mis à la disposition des députés pour leur permettre de faire leur travail. Certains disent qu’ils se déplacent, qu’ils font des kilomètres, qu’ils vont vers les populations. C’est très bien. Mais ce que nous demandons, c’est de savoir dans quel cadre ces déplacements sont faits. Est-ce pour aller recueillir les doléances des populations, pour faire un travail parlementaire sérieux, pour formuler des propositions ? Ou est-ce pour entretenir leur base politique, préparer leur prochaine élection, mobiliser leur parti ? Là encore, ce n’est pas un débat idéologique. C’est une question de principe républicain. L’argent public ne peut pas servir à financer des activités politiques privées.
C’est pourquoi nous exigeons que chaque déplacement de députés financé par l’Assemblée nationale soit justifié, un objectif précis et un rapport d’activité. Il faut que le peuple sache où ses représentants vont, pourquoi ils y vont, combien cela coûte et ce qu’ils ont fait sur le terrain. La représentation ne peut pas être un mot vide. Elle doit être tracée, mesurée, évaluée.
À ceux qui disent : “les anciens régimes faisaient pire”, nous répondons clairement. Oui, les anciens régimes étaient catastrophiques. Ils étaient opaques, arrogants, illégaux. Ils ont ignoré la loi et ils ont refusé de rendre des comptes. Et c’est exactement pour cela que le peuple les a chassés du pouvoir.
Alors ne venez pas nous dire que c’est déjà bien de “parler” de transparence. Non. Parler ne suffit pas. La seule vraie différence, c’est de faire. Sinon, vous êtes comme eux. Si vous pensez vraiment qu’ils ont mal agi, alors soyez cohérents jusqu’au bout. Engagez des procédures. Si les anciens présidents de l’Assemblée nationale ont refusé de publier les comptes alors que la loi les y obligeait, cela constitue une faute grave. Ce sont des faits suffisants pour ouvrir des enquêtes. Que ceux qui ont violé la loi soient poursuivis. Qu’ils s’expliquent devant la justice. Et s’ils sont coupables, qu’ils soient sanctionnés. Voilà ce que signifie être conséquent. Voilà ce que signifie respecter le peuple. On ne peut pas dénoncer l’impunité d’un côté et lui serrer la main de l’autre. On ne peut pas dire qu’on rompt avec un système tout en conservant ses complicités.
Et au cœur de tout cela, une vérité simple s’impose : la seule preuve sérieuse de transparence, c’est la publication immédiate, complète et détaillée du rapport de la Commission de la Comptabilité et du Contrôle budgétaire. Nous ne voulons pas d’un rapport global ou approximatif. Nous ne voulons pas de chiffres ronds présentés par blocs. Nous exigeons le détail. Franc par franc. Ligne par ligne. Rubrique par rubrique. Avec les dates, les montants, les bénéficiaires, les justificatifs, les objectifs. Rien de moins. Publier un rapport flou et dire que les autres ne l’avaient pas fait ne vaut rien. Ce n’est pas une course contre le passé. C’est une exigence envers le peuple d’aujourd’hui.
Et de la même manière, il faut dire clairement que les rapports d’exécution budgétaire publiés du pouvoir exécutif ne suffisent pas non plus. Oui, c’est mieux que rien. Mais ils restent trop macroscopiques. Ils parlent en milliards, en agrégats, en masses globales. On nous dit : tant de milliards pour les investissements, tant pour les ministères, tant pour le fonctionnement. Mais on ne voit jamais les vraies lignes. On ne voit pas combien a été dépensé pour tel contrat, tel marché, tel voyage, tel évènement, tel cabinet, telle mission. Ce que nous voulons, ce n’est pas une image floue de la dépense publique. Ce que nous voulons, c’est une radiographie précise.
Ce que nous voulons, ce n’est pas une comptabilité d’apparence. C’est une comptabilité citoyenne. Il est temps que l’État du Sénégal passe d’une culture de l’annonce à une culture de la preuve. Il est temps que chaque ministère, chaque direction, chaque agence rende des comptes avec des chiffres lisibles, vérifiables, ligne par ligne et idéalement en temps réel.
Et ce que nous exigeons pour l’Assemblée nationale aujourd’hui, nous le demanderons pour les autres centres de pouvoir demain. Cette exigence ne s’arrêtera pas ici. Nous exigerons la même chose de la Présidence de la République, de la Primature, des ministères, des directions nationales, des agences publiques. Nous voulons savoir, partout, comment chaque franc public est utilisé. Durant ce mandat, nous suivrons tout. Et nous verrons si une plateforme publique, lisible, accessible à tous, sera créée pour retracer l’ensemble des dépenses de l’État, ligne par ligne, sans exception. Nous le dirons. Nous le rappellerons. Et nous le vérifierons.
Tant que cela ne sera pas fait, les discours ne suffiront pas. Les justifications ne passeront pas. Le peuple ne lâchera pas. Parce que c’est notre argent. Parce que c’est notre Assemblée. Parce que c’est notre droit.
Ameth DIALLO
Coordinateur national de Gox Yu Bees
Journée Portes Ouvertes au CFP de Tivaouane: les jeunes invités à rêver grand
Le Centre de Formation Professionnelle (CFP) de Tivaouane a tenu, ce week-end,sa traditionnelle Journée Portes Ouvertes. La rencontre organisée au sein de cet établissement a vu la présence d'un aéropage d'autorités dont le DG de 3FPT, la Mairie de Tivaouane, le DG de la SONAGED, l'Inspection de l'Éducation et de la Formation. Choisi comme parrain de cet important événement, Gorgui Massamba Boye a ainsi mis le moment à profit pour inviter les jeunes à s'armer davantage de compétence pour devenir des étoiles qui brillent dans le ciel de leur avenir.
Le Centre de Formation Professionnelle (CFP) de Tivaouane a vécu,ce samedi, des moments inédits. Lors de la tenue de la Journée Portes Ouvertes dédiée à cette institution, ses pensionnaires ont assisté à des discours de haute portée pédagogique. De véritables cours magistraux leur ont été servis.:"Ces journées très spéciales pour le CFP de Tivaouane,
sont pour cette édition redorer par le parrainage à un personnage aux qualités exceptionnelles, un modèle,une fierté pour la jeunesse de Tivaouane. Je rends un vibrant hommage à notre parrain Gorgui Massamba Boye,Président de la Commission Jeunesse, employabilité et Insertion à la Mairie de Tivaouane, Conseiller Technique du Directeur Général du 3FPT et, par ailleurs, Président de la Communauté "Wassanar". Je salue son engagement constant et sincère en faveur de notre centre. Il a été un acteur de proximité, un bâtisseur de ponts,un facilitateur pour notre centre", a dit le DG du CFP de Tivaouane qui salue dans le même temps les performances de sa structure:"Grâce à des investissemenrs structurants, nous avons non seulement amelioré nos
conditions d'enseignement-apprentissage mais,doublé nitre capacité d'accueil en passant de 150 à près de 300 apprenants entrr 2020 et 2025. Ce bond quantitatif s'est accompagné d'un progrès qualitatif. Nos résultats scolaires sont en nette progression et nos filières sont mieux équipées. Félicitations au DG de 3FPT et l'ensemble de ses collaborateurs pour l'engagement constant en faveur de la professionnalisation des jeunes apprenants".
Le parrain de cette édition,Gorgui Massamba Boye, lui, de déclarer:"Cette journée,au-delà de la formation, doit permettre l'ouverture et l'exploitation des savoirs. La formation doit être cette lumière qui éclaire,un vecteur qui guide vers un avenir radieux. J'invite donc les jeunes à rêver. Chaque compétence est une étoile qui brille dans le ciel de votre avenir. Allez voir au-delà de vos diplômes,
de votre apprentissage car le savoir est une fleur qui ne se fane jamais", a invité M.Boye.
Protocole de Maputo et de Beijing: La plate-forme "Ndeyi Askann wi" recadre Amsatou Sow Sidibé et Me Abdoulaye Tall
Suite aux propos tenus lors d’un atelier sur les droits humains et les réformes législatives, organisé à Saly du 11 au 13 juin 2025, la plate-forme nationale des femmes musulmanes, "Ndeyi Askan Wi" (NAW), a apporté une réplique cinglante au Pr Amsatou Sow Sidibé, présidente de la Commission nationale des droits humains et au président de la Commission des lois de l’Assemblée nationale, Me Abdoulaye Tall.
En effet, ce face à face avec la presse tenu ce vendredi à l’Institut Islamique de Dakar, s’inscrit dans une volonté ferme et claire de ces femmes de réaffirmer, face aux discours de certains acteurs politiques et institutionnels, leur attachement à la foi musulmane et à la souveraineté culturelle du Sénégal.
Dans un propos aussi solennel que percutant, Dr Marième Mbacké, membre active de la cellule de communication de NAW, a dénoncé avec la dernière énergie, "les incantations d’une prêtresse en chef", allusion faite à la présidente de la Commission nationale des droits de l’Homme. Selon "Ndeyi Askan Wi", Pr Amsatou Sow Sidibé incarnerait une vision idéologique portée par des agendas étrangers, notamment l’Agenda de Maputo, que la plate-forme qualifie de "délirant".
"Depuis 1972, votre combat n’a jamais prospéré et ce n’est pas un hasard", affirme-t-elle, en s’adressant à la présidentede la commission nationale des droits humains. La déclaration fait écho à une opposition frontale à toute réforme du Code de la famille qui s’écarterait des fondements religieux. La Plate-forme réfute le caractère consensuel de ce code, soulignant que les leaders religieux de l’époque y avaient vigoureusement opposé leurs voix.
D'un ton ferme et sans détour, Mme Mbacké d'ajouter : "les traités déguisés en boubous sénégalais, signés en catimini, ne prospéreront plus", rejetant les normes juridiques et sociales perçues comme imposées de l’extérieur. Les femmes de "Ndeyi Askann wi" opposent à ces tentatives "l’odeur nauséabonde des financements occultes" et réaffirment la volonté populaire comme barrière infranchissable à toute réforme en rupture avec les valeurs nationales.
La mère sénégalaise y est magnifiée : pilier de la famille, garante de la mémoire, source de bénédiction. Dr Marième Mbacké évoque avec émotion le "djaak nangul", le rite qui célèbre la femme mère, symbole de patience, d’abnégation et de transmission. Pour elle, il ne saurait être question de faire passer une quelconque réforme qui méconnaîtrait cette centralité culturelle et religieuse.
A signaler que lors de ce point de presse, Mme Mbacké et ses camarades n’ont pas non plus épargné Me Abdoulaye Tall, président de la Commission des lois de l’Assemblée nationale et porte-parole du parti PASTEF. Elles ont déploré un discours en inadéquation avec les engagements du président Bassirou Diomaye Faye, qui prône pourtant une rupture avec les "normes civilisationnelles unilatérales".
"Vous êtes tenus d’écouter le peuple, pas de faire dans la partisannerie", a laissé entendre la plate-forme NAW pour qui la modernité ne saurait signifier rupture avec la législation divine. "Il n’y a pas d’exigence de modernité qui puisse rendre obsolète la volonté de Dieu", clament-elles, considèrant que les rares dispositions islamiques du Code de la famille sont aujourd’hui menacées au nom d’un relativisme culturel importé.
Dans une profession de foi patriotique, Ndeyi Askan Wi affirme que "le peuple sénégalais, profondément ancré dans sa foi, n’acceptera jamais de compromis sur son identité". Le message se veut clair : la rupture tant annoncée ne saurait se faire contre les intérêts spirituels et culturels du pays.
Enfin, la plate-forme annonce sa ferme détermination à s’opposer à toute réforme qui minerait les fondements religieux, familiaux et sociaux du Sénégal. Elle appelle les autorités à prendre en compte la voix du peuple croyant et réaffirme sa disponibilité à s'engager dans le combat de la sauvegarde des valeurs.
"Dans une dynamique de rupture, des réformes ne peuvent absolument pas manquer
touchant nos codes, nos lois, notre constitution. Au nom d’Allah SWT, au nom du
peuple sénégalais croyant et singulièrement des 97% de musulmans d’entre eux, au
nom de la famille, de la femme et de l’enfant, nous sommes prêtes à engager le combat
pour que cette rupture ne se fasse à l’encontre des intérêts de notre peuple et de son
système de valeurs", a conclu Dr Marième Mbacké.
Pour rappel, la Commission des Lois, de la Décentralisation, du Travail et des Droits humains avait organisé, la semaine dernière, un atelier articulé autour du thème : “Droits humains et réformes législatives au Sénégal : dialogue parlementaire sur le droit de la famille, la protection de l’enfant et l’élimination des mutilations génitales féminines “. Une rencontre qui a été organisée en collaboration avec la Commission nationale des Droits de l’Homme du Sénégal et a vu la participation des représentants de l’Exécutif, des organisations de la société civile, des agences des Nations unies, des acteurs religieux et des universitaires dont l’objectif général de était de renforcer la protection des droits humains, notamment ceux des femmes et des enfants, en soutenant une réflexion parlementaire sur les réformes du Code de la Famille et l’adoption du Code de l’Enfant, ainsi que sur l’élimination des mutilations génitales féminines.
Aly Saleh