
La rédaction
GESTION INTEGREE DES RESSOURCES EN EAU (GIRE) EN AFRIQUE DE L’OUEST
Experts et Etats membres évaluent les avancées du processus
Le prétexte offert par la 12ᵉ session ordinaire du Comité Technique des Experts (CTE) du Cadre Permanent de Coordination et de Suivi de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau en Afrique de l’Ouest (CPCS-GIRE-AO), a permis d’évaluer sans fantaisie et avec justesse, les péripéties du processus. Un an après sa relance à Abuja, place au bilan des travaux et à l’adoption des recommandations. C’était à travers une rencontre dite stratégique présidée par Baboucar Mboundar NGOM, Secrétaire général du Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement, et qui a regroupé les points focaux des Etats membres et les partenaires techniques.
Les problématiques et défis de gestion, d’exploitation, d’utilisation des ressources en eau dans le monde, en Afrique globalement et en Afrique de l’ouest en particulier. Ainsi, il est apparu la nécessité d’aller vers une approche de gestion intégrée des ressources en eau afin de garantir la durabilité et l’équilibre entre l’offre et la demande en eau. La gestion des ressources en eau recouvre des questions diverses et complexes, telles que la réponse aux besoins fondamentaux des populations, l’anticipation des crises et la préservation de la ressource, la participation, le recouvrement des coûts, etc. Il est donc question, pour cette rencontre de Dakar, de faire le point sur l’état de mise en œuvre du processus régional de GIRE en Afrique de l’Ouest depuis les instances statutaires tenues à Abuja en juin 2024.
Pour le SG du MHA, «depuis 2004, le Sénégal s’est engagé dans l’élaboration d’un Plan d’action de Gestion intégrée des ressources en eau (PAGIRE). L’objectif principal visé était de contribuer à la mise en œuvre d’une gestion intégrée des ressources en eau, adaptée au contexte national, conforme aux orientations définies par l’Etat du Sénégal pour la réduction de la pauvreté, l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et respectant les principes reconnus au plan international en matière de gestion durable et écologiquement rationnelle des ressources en eau». Il a aussi appelé à une synergie d’actions pour accélérer l’intégration dans le domaine de l’eau et de l’assainissement, mais aussi et surtout pour une gestion durable des ressources en eau.
Ces performances du Sénégal en matière de gestion intégrée de l’eau ont été donc exposées aux participants qui devront inclure d’autres points saillants de cette session, dans le cadre du bilan. Il s’agit, selon le Directeur du Centre Gestion des Ressources en Eau (CGRE), représentant le Commissaire chargé des Infrastructures, de l’Energie et de la Digitalisation de la CEDEAO de l’état de mise en œuvre des résolutions du Comité Ministériel de Suivi (CMS) ; de la validation du programme de travail 2025 du CGRE ; des recommandations pour renforcer la gouvernance partagée de l’eau dans un contexte régional en pleine mutation, entre autres.
Y.ND
GOUVERNANCE DE PROXIMITÉ: Lancement des régies de quartier pour booster le développement local
Dans l'objectif de favoriser la création de richesses au niveau des collectivités locales et de promouvoir le volet formation-emploi, le Ministère de l'urbanisme des Collectivités Territoriales et de l'Aménagement des Territoires, à travers l’Agence de Développement Local (ADL), a initié ce qu'il est convenu d'appeler la gouvernance de proximité. Ce nouveau concept passera nécessairement par la mise en place des régies de quartiers (phase pilote) qui auront la charge d’accompagner des initiatives et des projets locaux de développement. Ce mercredi, la commune de Golf Sud a eu l’honneur d’accueillir l’équipe de M. Diamé Signaté, le directeur général de l'Agence Locale de Développement (ADL) qui a procédé à l'installation de la phase pilote de la régie de quartier de l’Unité 4 des Parcelles Assainies. C'était en présence de Khadija Mahécor Diouf, Maire de ladite localité.
Doter aux quartiers une structure coopérative et fédérative afin de promouvoir le développement socioéconomique et durable articulé autour des besoins spécifiques des habitants, tel est l'objectif assigné à la régie de quartier que va diriger Mathioye Ndiaye, élu président par consensus lors de l’assemblée générale constitutive et dont le bureau a été officiellement installé par Mme le Maire. La cérémonie d’installation de ce nouvel instrument s’est tenue en présence du chef de de quartier, des notables et chefs traditionnels, du président du Conseil de quartier, des représentants des ASC, et des femmes.
Venu lui-même présider cette activité de lancement de la régie, M. Diamé Signaté a rappelé les directives du chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye. Selon lui, «il y a lieu de travailler à faciliter l'accès des ressources aux populations, et cette régie devra être un instrument de développement économique pour asseoir durablement des activités à impact direct sur leur vécu». Dans ce cadre, Mme Khadija Mahécor Diouf renchérit et émet la thèse d’un travail fécond et régulier qui vise à assurer le développement économique endogène. «Nous allons donc faire en sorte que les populations elles-mêmes portent les initiatives de développement. Pour ce faire, il est attendu du Comité de gestion un plan d'actions pour traduire en actes concrets les aspirations de développement de la localité», espère la Présidente du Conseil d’Administration de l’ADL. Après la cérémonie d'installation, une remise de matériels a été effectuée pour permettre un démarrage effectif des activités. D’ailleurs, se projette Mathioye Ndiaye, «un méga set-setal est prévu pour marquer le démarrage des activités de la régie, ce sera le 20 juillet».
Y. ND
Paul Biya: Une chance pour le Cameroun
Le philosophe Mohamed Thioune invite à un retour à une démocratie à l'africaine.
Dans un monde fait d'impasses et où lAfrique est à la croisée des chemins, la problématique de la gestion des affaires étatiques et publiques a été placée au centre des préoccupations et sous l'arbre a palabres.
L'éminent journaliste et philosophe sénégalais Mohamed Al Amine Thioune, dans son récent et magnifique ouvrage intitulé Paul Biya, ''Une chance pour le Cameroun'', donne le primat à l'expérience, à la sagesse et aux valeurs traditionnelles pour la conduite des sociétés et pays du continent. Cela est aussi, pour lui, une invite à se départir de nos constitutions et institutions calquées et des modes de gouvernance inadaptés, et en déphasage des systèmes de gérontocratie et démocratiques propres à lAfrique. La réflexion et le débat ont été ainsi richement entretenus lors de la présentation de ce livre devant la presse par l'auteur lui-même.
Avec une argumentation rigoureuse et documentée, le chercheur et écrivain sénégalais explore les raisons historiques, stratégiques et culturelles qui justifient la longévité de Paul Biya au sommet de l’État. Il a aussi posé les avancées majeures et réalisations accomplies sous son magistère.
Pour le journaliste et philosophe, ce livre s'est voulu une contribution à la réflexion sur la gouvernance africaine. Il s'est surtout interrogé sur la pertinence de modèles institutionnels occidentaux face aux réalités sociopolitiques du continent. Il plaide pour une démocratie enracinée dans les traditions africaines, valorisant l’expérience, la sagesse, la stabilité, l'unité, la paix sociale et la souveraineté nationale.
Ce livre est présenté comme un plaidoyer pour une lecture intelligente de l’histoire contemporaine du Cameroun, à travers la figure d’un homme d’État visionnaire, dont le leadership continue de marquer le continent africain.
Mohamed Al Amine Thioune est Lauréat du Grand Prix de journalisme de l’Afrique de l’Ouest en Population et Développement et du Prix littéraire Sénégal Culture. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages consacrés aux grandes figures politiques africaines, à la gouvernance, à l’identité panafricaine et aux enjeux de développement.
Panafricaniste convaincu, inspiré par Cheikh Amadou Bamba, Cheikh Anta Diop, Kwame Nkrumah, El Hadj Omar Foutiyou Tall, Moamar Khadafi, Nelson Mandela, il milite pour une Afrique unie, souveraine et fidèle à ses valeurs spirituelles et culturelles. Il défend l’idée que les grandes figures africaines contemporaines doivent être étudiées avec rigueur, et célébrées avec responsabilité.
Le livre du Consultant en communication et écrivain sénégalais vient à son heure.
Le peuple camerounais peut s'en inspirer. Pour la construction d'un destin commun paisible et de bien-être intégral. Aux partisans du président Paul Biya, il est un véritable ouvrage de campagne électorale en direction des fils restés au pays et ceux de la diaspora .
Santé et sécurité au travail : le syndicat des entreprises du BTP en première ligne et interpelle l’État sur la dette due au secteur
Le premier salon consacré à la santé et à la sécurité au travail dans le secteur du Bâtiment et des Travaux Publics (BTP) s’est tenu avec succès, réunissant de nombreux acteurs du secteur privé, des syndicats et des représentants de l’État. À cette occasion, Monsieur Oumar Ndir, chef d’entreprise et président du Syndicat professionnel des entreprises et entrepreneurs du BTP du Sénégal, a livré ses impressions et formulé un appel fort à l’endroit des autorités.
« C’est un grand sentiment de satisfaction », a-t-il déclaré, saluant l’implication de la Direction de la Prévention des Risques Professionnels, notamment de sa directrice, Madame Diallo, qui a activement associé le syndicat à l’organisation du salon. « Nos entrepreneurs sont là, nos entreprises aussi, et le syndicat lui-même dispose d’un stand. Cela montre toute l’importance que nous accordons à cette initiative », a-t-il ajouté.
Un salon salué, une culture à renforcer car le président du syndicat a insisté sur la nécessité de pérenniser ce genre d’initiatives, soulignant qu’un événement similaire – le salon Préventica – avait existé par le passé avant de disparaître. « Ce forum permet de relancer une dynamique essentielle autour de la communication et de la présentation de solutions HSE (Hygiène, Sécurité, Environnement). Nous espérons qu’il deviendra un rendez-vous annuel fédérateur », a-t-il affirmé.
Dans un secteur souvent exposé aux risques, M. Ndir estime qu’il est temps de bâtir une véritable culture de la santé et de la sécurité au travail au Sénégal. « Le pays est en mutation, en pleine construction. Il faut impliquer tous les acteurs : les syndicats, les travailleurs, l’État… », plaide-t-il.
Appel au gouvernement : régler la dette et relancer les chantiers, au-delà des questions de prévention, Mr Oumar Ndir a profité de sa tribune pour interpeller les pouvoirs publics sur les difficultés financières qui paralysent le secteur. Il demande expressément que la dette due aux entreprises du BTP soit rapidement réglée par l’État et que les chantiers suspendus ou annulés soient réactivés sans délai.
« Ce sont des revendications légitimes. Le non-paiement des dettes et l’arrêt brutal des projets entraînent d’énormes manques à gagner pour les entreprises et des risques de faillite », a-t-il averti, tout en précisant que cette position est portée conjointement avec le Syndicat SMBTP, présidé par Kader Ndiaye. Les deux entités travaillent désormais à une future fédération nationale unifiée du BTP, dans l'intérêt aussi bien des entreprises que des travailleurs du secteur.
En conclusion, le président du syndicat a lancé un appel du cœur : « Il faut rompre avec la culture du fatalisme. Nous avons connu des effondrements tragiques. Il est temps de considérer que les ouvriers méritent d’être protégés, au même titre que les autres corps de métier. »
Ce salon aura, sans nul doute, servi de déclic pour replacer la santé et la sécurité au cœur des préoccupations du BTP sénégalais – un secteur vital pour le développement national.
Mamadou Touré
BTP et sécurité au travail : le Sénégal abrite son premier forum international pour prévenir les risques et protéger les travailleurs
Pour la première fois, le Sénégal accueille un forum international dédié à la sécurité et à la santé au travail dans le secteur de la construction, un secteur clé mais fortement exposé aux risques professionnels. Pendant deux jours, experts, institutions, syndicats, employeurs et partenaires internationaux se sont réunis à Dakar pour réfléchir ensemble à des solutions concrètes et innovantes pour faire du chantier un espace plus sûr et plus humain.
Organisé sous l’égide du ministère du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions et piloté par la Caisse de Sécurité Sociale (CSS), ce forum historique se tient dans un contexte préoccupant : fréquence élevée des accidents, effondrement d’ouvrages, faiblesse des dispositifs de prévention, notamment dans le secteur informel.
Dans son allocution d’ouverture, la Directrice générale par intérim de la CSS, a salué l’engagement des participants venus du Sénégal, d’Afrique et d’ailleurs, soulignant que « le chantier sûr, c’est un chantier plus productif, plus humain et plus durable ». Elle a insisté sur la nécessité de replacer la sécurité au cœur des politiques de développement du BTP, secteur moteur de croissance v s’articule autour du thème « BTP et prévention : innover pour protéger les travailleurs et améliorer la performance », avec pour ambition de :
Structurer les politiques de prévention dans les entreprises du BTP,
Promouvoir l’innovation technologique pour renforcer la sécurité,
Sensibiliser et former les acteurs (employeurs, ouvriers, maîtres d’ouvrage),
Mettre à niveau les réglementations nationales avec les standards internationaux.
Les témoignages ont illustré la gravité des enjeux. Le Directeur des ressources humaines de IFAGE, prenant la parole en remplacement du DG, a livré un récit personnel poignant : celui de son frère devenu aveugle d’un œil suite à un accident de chantier. « Ce drame familial est devenu mon moteur d’engagement », a-t-il déclaré, appelant à une mobilisation collective autour d’une sécurité partagée.
Entre obstacles structurels et volontarisme politique sur ceux de nombreux intervenants ont pointé les défis : faible maturité des entreprises, manque de statistiques fiables, déficits de financement, équipements de protection insuffisants ou encore désuétude de certains textes réglementaires.
Face à ces constats, le représentant de l’OIT, les experts africains du Cameroun et du Niger, et plusieurs acteurs nationaux ont plaidé pour une approche partenariale et adaptée aux réalités locales. L’innovation, la formation et l’appropriation des outils technologiques (plateformes de suivi, applications de gestion des risques) sont ressorties comme des leviers prioritaires.
Notre ambition est de bâtir une culture de prévention, et ce forum se veut pas un simple événement, mais le point de départ d’une nouvelle dynamique nationale, alignée sur le Programme national de santé et sécurité au travail et les recommandations de l’Association internationale de la sécurité sociale (AISS).
« Le développement durable passe par la protection du capital humain », a rappelé un intervenant. Car au-delà des chiffres, chaque accident cache un drame humain, une famille plongée dans la précarité, une perte de compétence pour l’entreprise et un coût élevé pour la société.
Un message fort aux décideurs car le premier jour du forum s’est achevé sur des recommandations claires : mise à jour des textes réglementaires, renforcement des moyens d’inspection, meilleure inclusion des entreprises informelles, déploiement d’outils numériques adaptés et surtout, volonté politique ferme.
À travers cette première édition, le Sénégal envoie un signal fort : la sécurité au travail dans le BTP n’est plus une option, mais une urgence nationale et un pilier du développement économique.
M. Touré
Contribution: Election FSF : plaider pour une stabilité constructive (Par Doudou DIA*)
« Lorsque la stabilité produit des résultats, elle devient un levier de transformation, non un frein au progrès. »
Au Sénégal, le football n’est pas qu’un sport. Il est culture populaire, fierté nationale, ascenseur social, espace d’unité. Il rassemble ce que d’autres divisent, fait vibrer les jeunes comme les anciens, et fait rayonner notre nation au-delà des stades.
Depuis plus d’une décennie, sous la direction du président actuel de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF), Me Augustin Senghor, le football sénégalais a connu une transformation en profondeur. De simple espoir continental, le Sénégal est devenu une référence africaine et mondiale.
Alors que certains posent la question de l’alternance pour l’alternance, il est aujourd’hui légitime, responsable et même nécessaire de poser une autre question : peut-on se permettre de briser une dynamique qui fonctionne, alors que le plus dur, consolider l’avenir, est encore devant nous ?
Le football sénégalais traverse l’un des chapitres les plus glorieux de son histoire. Champion d’Afrique pour la première fois, présent régulièrement à la Coupe du Monde, en tête des classements africains, participation régulière des petites catégories aux compétitions africaines et internationales, respecté dans les instances continentales et internationales, notre football a pris une nouvelle dimension.
Mais cette réussite n’est pas le fruit du hasard. Elle est le résultat d’une vision cohérente, d’un leadership constant, d’un travail de longue haleine porté avec méthode et passion par une équipe fédérale dirigée depuis plus d’une décennie par Me Augustin Senghor.
Aujourd’hui, la candidature à un cinquième mandat ne s’inscrit pas dans une logique de pouvoir personnel, mais dans une logique de continuité stratégique. Ce mandat ne serait pas une simple prolongation, mais un mandat de consolidation, de transmission et d’achèvement des réformes engagées.
Un bilan concret, des résultats incontestables
Depuis l’élection de l’actuel président à la tête de la FSF, les résultats ont été nombreux, mesurables, et salués tant au niveau national qu’international :
• Première Coupe d’Afrique des Nations remportée par le Sénégal en 2022, après des décennies d’attente.
• Champion d’Afrique chez les locaux (CHAN), champion d’Afrique U17, U20, Beach Soccer, UFOA….
• Participation constante à la Coupe du Monde FIFA, avec une progression dans la gestion technique, la préparation et l’image internationale de la sélection.
• Création de ligues jeunes structurées, permettant à des dizaines de talents locaux d’émerger sans forcément passer par l’exil prématuré.
• Développement du football féminin, qui n’est plus symbolique mais stratégique, avec des compétitions organisées, des encadreurs formés, et un vivier de joueuses identifiées.
• Renforcement des infrastructures : centre technique Jules Bocandé, partenariats avec les régions, rénovation de stades, digitalisation de la gestion des licences et compétitions.
• Gouvernance saluée : la FSF est reconnue comme une des fédérations les mieux organisées de la zone CEDEAO, avec une gestion financière suivie et un dialogue constant avec la CAF, la FIFA et les partenaires institutionnels.
Pourquoi la stabilité est stratégique aujourd’hui
Dans le sport de haut niveau, comme dans toute organisation complexe, la réussite n’est jamais garantie par de simples alternances. Ce qui fonctionne doit être consolidé, non fragilisé par un simple désir de changement.
Changer aujourd’hui, c’est risquer un retour en arrière :
• Une remise en cause de projets en cours (professionnalisation de la Ligue 1, refonte des académies, préparation CAN/Coupe du Monde)
• Des tensions internes ou régionales dans un écosystème encore fragile
• La perte de crédibilité auprès de partenaires internationaux qui misent sur la continuité
Ce cinquième mandat serait le mandat du passage de témoin, mais dans la cohérence, la sérénité et la responsabilité.
Un programme clair pour l’avenir (2025–2029)
Le cinquième mandat proposé ne vise pas à durer, mais à préparer la suite durablement. Parmi les priorités :
1. Finaliser la réforme du football professionnel au Sénégal, avec une gouvernance autonome, des clubs mieux structurés, et une attractivité financière accrue.
2. Installer définitivement les académies régionales, en lien avec les collectivités territoriales et les écoles, pour que chaque région soit un vivier de talents.
3. Poursuivre la montée en puissance du football féminin avec une sélection compétitive pour la CAN 2026 et un championnat semi-professionnel.
4. Créer une fondation nationale du football pour la paix et le développement, axée sur l’inclusion sociale, les jeunes déscolarisés et les zones vulnérables.
5. Accompagner la formation de la relève fédérale, avec des jeunes dirigeants, femmes et anciens internationaux formés aux standards modernes de gestion sportive.
Sur l’alternance : principe noble, mais pas dogmatique
Il serait réducteur de penser que toute longévité est automatiquement synonyme de blocage. La longévité peut être une force, lorsqu’elle est au service d’un projet, et non d’un individu.
L’alternance est une valeur démocratique, mais dans le monde du sport, elle doit s’inscrire dans une logique de transmission responsable. Un changement brusque, mal préparé, peut ruiner des années de travail.
Ce cinquième mandat est conçu comme une transition maîtrisée, avec des étapes claires, des résultats à livrer, et un engagement personnel à transmettre le flambeau à une nouvelle génération formée et prête.
Pourquoi la continuité et la stabilité constructive sont essentielles
Changer de leadership à ce moment charnière serait risqué. Le football sénégalais a besoin de :
• Stabilité institutionnelle pour gérer la CAN 2025 et préparer la Coupe du Monde 2026
• Maturité diplomatique pour défendre les intérêts du Sénégal au sein des instances internationales
• Suivi stratégique des projets de professionnalisation des ligues nationales et de la formation des cadres techniques
Un appel à la cohésion nationale autour du football
Aujourd’hui, le Sénégal est regardé comme un modèle footballistique en Afrique. Nous sommes attendus. Nous sommes observés. Nous sommes enviés. Le football est le principal levier d’unité nationale, d’image internationale et de fierté populaire. Nous devons protéger cette force.
Le football est notre vitrine. Il est aussi notre ciment. Dans un contexte régional fragile, il est notre force d’unité, de résilience et de fierté collective. Le cinquième mandat n’est pas un luxe. C’est une nécessité stratégique, pour assurer la continuité, sécuriser les acquis et construire l’avenir avec méthode.
C’est pourquoi nous appelons tous les acteurs du football sénégalais : dirigeants, anciens joueurs, clubs, ligues, supporteurs, à faire le choix de la responsabilité.
En soutenant un cinquième mandat à la tête de la FSF, nous ne choisissons pas un homme, nous choisissons une méthode, une continuité, une ambition collective.
Continuons ensemble. Transmettons dans la stabilité. Servons le football sénégalais.
*Doudou DIA
Citoyen observateur sportif
Justice: L'influenceur Fallou Ndoye libre
allou Ndoye est libre. L'influenceur numérique connu sous le pseudonyme "Ndoye TV" avait été reconnu coupable d'atteinte à la vie privée dans une affaire l'opposant à Serigne Bassirou Mbacké Khadim Awa Bâ par le Tribunal Correctionnel de Dakae. Ainsi,il vient de purger 1mois de prison ferme avant de recouvrer la liberté.
Après cette dure épreuve vécue dans la dignité, ce fervent disciple de Cheikh Mouhamadou Lamine Bara Mbacké Khadim Rassoul a tenu à rendre un vibrant hommage à son marabout Serigne Ahma Mbacké "Inzaghi" pour son soutien inconditionnel.
Témoignage sur Mamadou Lamine Mbow – Coordonnateur PASTEF à Keur Madiabel, Département de Nioro
Mamadou Lamine Mbow est un homme de principe, un militant loyal et un acteur clé du développement politique de PASTEF dans le département de Nioro. Son engagement dépasse la simple appartenance partisane : il a fait le choix de la fidélité, des valeurs et du service à la communauté, même dans les moments les plus difficiles.
Responsable de la coordination de Keur Madiabel, il a joué un rôle moteur dans la dynamique de la Coalition Diomaye Président. Il a parcouru, sans relâche, les quinze communes du département de Nioro pour sensibiliser, mobiliser et implanter durablement le parti.
Face à des figures politiques puissantes du régime précédent comme Djim Momath Ba, Lamine Dieng, Aly Mané, ou encore Goumbo Gaye, Mamadou Lamine Mbow n’a jamais fléchi. Il a su convaincre les populations et hisser PASTEF au rang de première force politique dans la commune de Keur Madiabel.
Un exploit d’autant plus remarquable qu’il a été réalisé dans un bastion où dominaient des personnalités influentes comme Moustapha Niasse (ancien président de l’Assemblée nationale), Abdoulaye Diatta (maire de la commune), et Serigne Mbaye Thiam (ancien ministre).
Mais ce qui force le plus le respect, c’est sa droiture. Alors que PASTEF était encore dans l’opposition, Mamadou Lamine Mbow a été approché à plusieurs reprises par le pouvoir avec des propositions alléchantes. Il les a toutes refusées, par principe, fidèle à ses engagements et à ses convictions. Là où d’autres auraient cédé, lui est resté droit et constant.
Aujourd’hui, il mérite d’être salué et encouragé. C’est un cadre de valeur, un homme sur qui PASTEF doit continuer de s’appuyer pour renforcer sa présence dans le département de Nioro et au-delà.
Idrissa Dabo, patrioteengagé
Partenariat pour un Gouvernement Ouvert : État et société civile évaluent la mise en œuvre du Plan d’Action National 2024-2025
Dakar, C’est dans un esprit de dialogue constructif et de co-création que s’est tenue ce jour une session de restitution du Partenariat pour un Gouvernement Ouvert (PGO), réunissant les représentants de l’administration, de la société civile et d'autres acteurs engagés. Objectif : faire le point sur le niveau d’exécution du Plan d’Action National 2024-2025 et relever ensemble les défis à surmonter.
Présidée par Alfred Nkuru BULAKALI, directeur régional d’ARTICLE 19, une organisation œuvrant pour la défense de la liberté d’expression et l’accès à l’information, cette séance a permis de passer en revue les huit engagements majeurs du plan en cours.
> « Le PGO repose sur un mécanisme de co-création entre l’administration publique et la société civile. Cette rencontre permet de mesurer notre progression, d’identifier les obstacles rencontrés par les porteurs d’engagements et de proposer des solutions conjointes pour améliorer la performance », a déclaré M. Alfred Nkuru BULAKALI.
Le comité national du PGO, mis en place par arrêté ministériel, est coprésidé par l’administration et la société civile. Il rassemble neuf représentants de l’État, dont le ministère de la Justice, et neuf organisations de la société civile, dont ARTICLE 19, point focal côté société civile.
Depuis son adhésion au PGO en 2018, l’État du Sénégal s’est engagé dans une dynamique de transparence et de gouvernance participative. Les plans d’action nationaux sont élaborés à travers des consultations inclusives, menées dans les 14 régions du pays, pour recueillir les priorités citoyennes transformées ensuite en engagements concrets.
> « L’adoption de la loi sur l’accès à l’information est un engagement phare, mais le processus traîne depuis trop longtemps. Nous exhortons les autorités à accélérer son adoption à l’Assemblée nationale », a plaidé Alfred Nkuru BULAKALI
Parmi les autres engagements cruciaux : la réforme de la loi relative à l’organe de lutte contre la corruption, l'amélioration des processus de budget participatif, et d'autres réformes institutionnelles essentielles à la gouvernance ouverte.
Malgré ces défis, les parties prenantes saluent l’attachement renouvelé des autorités sénégalaises aux valeurs fondamentales du PGO : transparence, redevabilité, participation citoyenne et innovation dans la gouvernance.
La session de restitution s’est achevée sur un appel fort à la diligence, à la collaboration sincère et à l’action concrète pour faire du PGO un véritable levier de transformation démocratique au Sénégal.
Mamadou Touré
Nganda : une place publique inaugurée pour amorcer un développement durable
Nganda, Kaffrine – Le secrétaire d'État en charge de l'Urbanisme et du Logement, Momath Talla Ndao, a procédé à l’inauguration officielle d’une nouvelle place publique dans la commune de Nganda. Cette infrastructure, saluée par les autorités locales et les habitants, marque un premier jalon dans le vaste programme de développement territorial que compte impulser l’État dans cette localité frontalière.
Située à la lisière de la région, Nganda joue, selon M. Ndao, "un rôle économique et stratégique extrêmement important", d’où la nécessité de renforcer ses équipements publics. À cette occasion, le secrétaire d'État a souligné l’engagement de l’État à soutenir la commune à travers un accompagnement constant du maire et de l’équipe municipale. "Cette place publique inaugurée aujourd’hui n’est qu’une étape. D'autres travaux devront suivre", a-t-il assuré.
Appelant à un bon usage de l’espace, il a exhorté les habitants et les autorités locales à veiller à l’entretien du site afin qu’il reste "un lieu agréable, confortable et attractif". Il a aussi exprimé son souhait de voir, dans les années à venir, de nouveaux aménagements émerger autour de cette place, la rendant encore plus accueillante.
Au-delà de cette inauguration, Momath Talla Ndao a réaffirmé la volonté du gouvernement de renforcer la décentralisation à travers le soutien aux collectivités territoriales. "Nganda doit pleinement jouer son rôle au sein du pôle centre. Kaffrine, en tant que pôle stratégique, doit se doter d’infrastructures sociales et d’équipements modernes pour impulser un véritable développement local", a-t-il souligné.
L’événement, empreint de solennité, s’est déroulé en présence de plusieurs autorités administratives, locales et coutumières, témoignant de l’importance accordée à la commune de Nganda dans la nouvelle dynamique territoriale impulsée par l’agenda national de transformation.
Mamadou Ndiaye