On le voit bien. Et le constat est très amer : L’avènement malheureux de la pandémie du COVID19 n’épargne personne sur le plan sanitaire, encore moins aucun secteur, vus sous les aspects économiques et sociaux.Des motifs suffisants pour que les uns et les autres, quelque soient les secteurs dans lesquels ils tirentleurs revenus, sachent tout de même, raison garder.
Savoir raison garder
Le Sénégal a besoin, aujourd’hui plus qu’hier, à l’instar des Nations du monde entier, que toutes et tous, fassent bloc autour de l’essentiel : la jonction de toutes les forces vives pour mettre hors d’état de nuire, la pandémie du Coronavirus. On ne le dira jamais assez, seul l’élan unitaire et solidaire pour ne pas dire l’unité d’action contre l’ennemi commun invisible, doit être la préoccupation majeure.
Loin de moi l’idée d’être nihiliste, mais j’invite seulement les acteurs du secteur de la pêche et de l’économie maritime à garder le cap et à avoir de la hauteur.
En effet, depuis quelques années déjà, ce secteur de souveraineté fait faire à notre économie des bons qualitatifs en se positionnant dans le peloton de tête en matière de rentrée de devises et en pesant positivement de tout son poids sur la balance commerciale du pays.
Je n’en veux pour preuve que les résultats enregistrés ces dernières années : les exportations provenant des unités artisanales qui s’élevaient en 2018 à 22.799 tonnes pour une valeur commerciale estimée à 14, 527 milliards de FCFA ; de 2015 à 2017, les produits de la pêche sont au premier rang des recettes d’exportation du paysavec respectivement 193,5 -204,43 et 244 Milliards de FCFA ; la subvention de 20 Milliards pour 20 000 moteurs et 20 000 pirogues entre 2017 et 2019 ;la construction des quais de pêche de Soumbédioune, Yoff, Pointe Sarène, Ngaparou, Potou, Bargny ; la construction d’aires de transformation pour les femmes à Fass Boye, Gokhou Mbathie à St louis ainsi qu’à Bargny ; la protection des pêcheurs par la mise à disposition de 20 000 gilets par an pour 2500F l’unité au lieu de 5000F ; 8 Milliards l’an en carburant supportés par l’Etat au bénéfice des pêcheurs sans compter les 700 millions de FCFA distribués aux femmes du secteur en plus des 2 Milliards de FCFA mis à disposition pour les Transformatrices, les mareyeurs et lespêcheurs par la Délégation Générale à l’Emploi Rapide D.E.R.Cependant, la liste des réalisations est loin d’être exhaustive. Ce serait un secret de polichinelle de dire qu’une certaine mésentente a été notée ces derniers temps
entre les Operateurs et acteurs dusecteur et la Tutelle. En effet, si le Groupement des Armateurs et Industriels de la Pêche au Sénégal en acronyme le G.A.I.P.E.S., ainsi que d’autres acteurs du secteur ne sont pas en bonne entente avec le Ministère, c’est à mettre à mon humble avis sur le compte d’un déficit de communication tout simplement.
Car, les acteurs savent pertinemment que le Ministre Alioune Ndoye n’a de cesse, depuis son arrivée à la tête du Secteur de tout faire pour améliorer les conditions de travail ; en attestent sa tournéedès les premiers jours en Mauritanie pour réguler avec son Collègue, les conditions d’accès de nos pêcheurs dans les eaux de ce pays voisin frère, avec un assouplissement des taxes imposables et une plus grande libéralitédans la délivrance des licences de pêche,ou encore ses visites dans la plupart des zones de pêches, ses rencontres avec l’ensemble des acteurs dans les différentes filières et flottes de pêche . Il est vrai que des difficultés subsistent mais faudrait-il aussi reconnaitre les nombreux efforts déjà consentis par l’Etat en termes de modernisation de la pêche et de l’économie maritime, de financement par la Délégation à l’Entreprenariat Rapide la D.E.R., de subventions des équipements et de ristournes entre autres actions.
Les Opérateurs Privés nationaux, à l’image des responsables des différents regroupements patronaux sont de véritables patriotes, je leur demande tout juste de faire preuve de patience et d’effort tout en se rapprochant davantage de la Tutelle qui a ses portes largement ouvertes.
Monsieur le Ministre Alioune Ndoye pour qui le connait, sait que c’est un homme toujours ouvert au dialogue.
Il faut juste, comme je l’ai indiqué un peu plus haut, non pas tout remettre aux calendes grecques, mais donner du temps à la recherche de solutions idoines pour toutes les filières de ce fleuron de l’économie nationale, tout en œuvrant en même temps à l’atteinte de l’objectif principal, le seul qui vaille d’ailleurs à mon sens, à l’heure actuelle : celui de gagner la guerre contre la COVID19.
Abdoul Aziz Seck
Président du Mouvement Patriotique Sénégalais pour l’Emergence