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MODERNISATION DE LA PECHE ARTISANALE AU SÉNÉGAL : La *SIRN* va doter les acteurs de la pêche de meilleurs outils de travail

MODERNISATION DE LA PECHE ARTISANALE AU SÉNÉGAL : La *SIRN* va doter les acteurs de la pêche de meilleurs outils de travail Spécial

La Société des infrastructures et de réparation navale *(SIRN)* s’allie avec la Compagnie Ouest-Africaine de Crédit-Bail *(Locafrique)* dirigée par Khadim Ba, et West Africa Capital Advisors *(Wac Advisors)* pour accompagner les acteurs de la pêche artisanale. En effet, ces trois structures ont paraphé un protocole d’accord pour le financement du Programme de modernisation de la pêche artisanale au Sénégal. La cérémonie de signature officielle s’est tenue hier lundi 26 avril 2021 à Dakar.

Il s’agit, ici, d’un partenariat technique et financier sur le long terme, en vue de la réalisation de projets structurants dont le montant global est estimé à 430 milliards de francs Cfa. Wac Advisors va accompagner la Sirn dans la mobilisation des financements nécessaires aux infrastructures structurantes. *Locafrique*, en tant qu’établissement de crédit, proposera des solutions de financement adaptées directement aux pêcheurs et autres acteurs de la chaîne de valeur.

Un haut progrès technologique s’opérera dans le secteur de la pêche artisanale au Sénégal, grâce à ce protocole d’accord mis en place par la Sirn et ses deux partenaires financiers de taille.

En effet, le programme de modernisation de la pêche artisanale, dont l’un des volets consiste au remplacement des pirogues en bois par des pirogues en fibre de verre, s’inscrit dans le cadre du Projet de construction navale (Pcn) de la Sirn, dont l’ambition est de «positionner le Sénégal dans le sous-secteur de la construction navale, mais aussi de renforcer le positionnement du pays dans le sous-secteur de la réparation navale».

Le Projet de modernisation des pirogues artisanales a connu plusieurs avancées et réalisations significatives, notamment avec la signature de conventions avec des partenaires techniques pour la construction des pirogues en fibre de verre, la tenue d’ateliers avec les associations de pêcheurs et les maîtres charpentiers, l’obtention d’exonérations fiscales et douanières pour ledit programme. Les objectifs poursuivis par ce dernier sont, entre autres, «l’amélioration des conditions de travail des pêcheurs pour une meilleure sécurité en mer, l’extension de la durée de vie des pirogues qui passera de 5 à plus de 20 ans, l’introduction d’une nouvelle technologie de construction navale par un transfert de technologie».

Le remplacement des 20 000 pirogues en bois inférieures à 12 m par des pirogues en fibre de verre, cette année, s’étalera sur moins de 10 ans. Et le coût de la mise en œuvre de ce volet est estimé à environ 80 milliards de francs Cfa.

En plus du renouvellement des pirogues en bois, différents projets verront le jour également dans le cadre de cet accord de partenariat. Il s’agit de la construction de bateaux de pêche semi-industrielle et de soutien logistique (le parc à remplacer sur la prochaine décennie est estimé à environ 2 600 pirogues pour un coût évalué à environ 150 milliards de francs Cfa) ; la construction d’infrastructures de pêche, composante importante de la modernisation de la pêche artisanale et de l’ensemble de la chaîne de valeur des produits halieutiques ; et, enfin, la construction d’un dock flottant pour le renforcement du positionnement du Sénégal dans le sous-secteur de la réparation navale. Il concerne les navires de plus de 235 m avec des tirants d’eau supérieurs à 11 m.

Ce dock flottant sera construit dans le nouveau port de Ndayane et le coût du projet est estimé à 100 milliards de francs Cfa. La *Sirn*, en collaboration avec ses partenaires financiers *(Locafrique et Wac Advisors)* va faciliter la mobilisation des ressources financières requises pour «accélérer» la mise en œuvre du programme. 

Venu présider la rencontre, le ministre des Pêches et de l’Economie maritime, Alioune Ndoye, a soutenu que la construction de pirogues en fibre de verre permettra «certainement une mise aux normes des infrastructures de pêche artisanale devenues obsolètes». A cela s’ajoute «la nécessité de renforcer nos moyens de transport, de contrôle et de surveillance de nos côtes».

Prenant la parole à son nom et à celui des partenaires financiers, *Khadim Ba*, après avoir remercié le ministre pour les avoir associés dans cet ambitieux Programme de modernisation des infrastructures et équipements de pêche, a renseigné que la signature de ce protocole d’accord consacre la concrétisation d’un travail entamé depuis plusieurs mois, dans «une dynamique de co-construction, par les trois parties prenantes». M. Touré

 

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