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INCIDENCES DES CRISES MONDIALES RECENTES SUR L‘ECONOMIE NATIONALE : La fondation Friedrich Naumann pose le débat 

INCIDENCES DES CRISES MONDIALES RECENTES SUR L‘ECONOMIE NATIONALE : La fondation Friedrich Naumann pose le débat  Spécial

Dans un contexte mondial marqué par des crises multidimensionnelles et multiformes, les états africains se doivent de faire preuve de résilience en maintenant les taux de croissance projetés par les pouvoirs publics. Au Sénégal, la riposte prônée par l'Etat pour maintenir cette forte dynamique de croissance à deux chiffres malgré les obstacles majeurs qui ont secoué le monde, notamment la crise sanitaire de la Covid et celle russo-ukrainienne, est aujourd’hui salutaire. Du moins, selon des avis d’acteurs politiques et experts émis lors du forum libéral de dialogue politique initié par la fondation Friedrich Naumann à Dakar sous le thème : «Le Sénégal face aux crises mondiales récentes : Quelles incidences sur l'objectif d'émergence du pays ?»

 

 

Ils ont favorablement répondu à l’invitation de la fondation allemande d’obédience libérale à Dakar pour s’expliquer sur les enjeux des politiques de l’Etat après les épisodes de la Covid en 2020 et de la crise Russo-ukrainienne. Ousseyni Kane, le directeur du Bureau Opérationnel de Suivi du Plan Sénégal Emergent (BOS-PSE) BOS et le Ministre Conseiller Seydou Gueye, entre autres personnalités politiques, ont, tour à tour, rappelé les efforts de l’Etat du Sénégal pour, disent-ils, ‘’maintenir cette dynamique d’actions et d’orientation mise en œuvre dans le cadre du référentiel de base pour une transformation structurelle de l’économie et de lutte contre les injustices sociales. Pour M. Kane, «face aux perturbations climatiques, sanitaires, économiques, ces chocs qui ont bouleversé le monde ont entrainé une rareté des matières premières et occasionné une crise énergétique et perturbé les cours mondiaux. L’on est alors en droit de faire face à une inflation galopante et des impacts négatifs sur les différentes politiques économiques qui ont jusque-là maintenu en vie l’économie nationale.

 

Mais sur le plan mondial, les spécialistes annoncent des prévisions peu reluisantes où les projections économiques laissent apparaitre des états en convalescence». En effet, poursuit le directeur du BOS PSE, «il est attendu en termes d’évolution, un taux mondial de croissance à 1% si l'on en croit la Banque Mondiale.  En Afrique subsaharienne, la progression du revenu par habitant est projetée à seulement 1%. Le Sénégal n'étant certes pas à l'abri, fait face à des défis multiples dans un contexte d'insécurité sous régionale aggravée par une demande globalement forte». Mais, tempère Seydou Gueye, «pour maintenir le cap, le Sénégal s'est doté d'un référentiel qui vise une justice solidaire et qui lutte contre toute forme d'inégalités sociales. Notre pays a su faire face à un leadership en mettant en place, dès l’avènement de la crise sanitaire, le Programme de résilience économique et social (PRES) en soutenant le secteur privé et les couches vulnérables». Et quand survint la crise Russo-ukrainienne dont les conséquences sont toujours perceptibles pour continuer encore d’aggraver cette situation conjoncturelle certes, l'État du Sénégal a fait preuve d’audace en augmenter les salaires, et en orientant sa politique sociale par la mise en place d'un budget de plusieurs centaines de milliards par des cash transferts et en dotant à plus de 540.000 ménages des bourses sociales».

 

Dans sa déclinaison fondamentale, le PSE, le référentiel économique de base a montré son authenticité tournée vers l'anticipation et sa capacité à faire face aux chocs exogènes et endogènes. Essentiel dans notre dispositif, il a été revu, ajusté et amélioré au point de rester dans une évolution positive. «On n’a pas connu de récession malgré ces récentes crises mondiales», concluent les hôtes de la fondation Friedrich Naumann.

Youssouf NDIONGUE

 

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