Depuis l'avènement de la COVID 19 qui avait fini de terrasser un secteur mal en point et détenu par des étrangers qui vivent parmi nous, et donc présentant une économie extravertie, la situation du tourisme pousse à interroger les acteurs sur leur devenir et celui de leur profession. Ainsi, il nous a été donné de constater la profondeur du mal et de recueillir des informations qui confirment les solutions urgentes que les nouvelles autorités doivent apporter à ce secteur qui bat de l'aile, malgré ses 10% de participation dans le produit intérieur brut (PIB)
Le secteur du tourisme connaît beaucoup de difficultés liées à sa désorganisation et sa gestion opaque. L'économie touristique sénégalaise est véritablement à bout de souffle et a besoin de perfusion financière. Interrogé sur les causes de ce marasme constaté, l'ancien Directeur régional de la délégation du Cap Vert SAPCO Sénégal SA, Abdou Diouf Baldé, s'en explique : ''Si vous faites le constat avec moi, il n'y a que Saly Portudal, depuis 1975, comme station touristique qui a été réalisée par les autorités de l'État du Sénégal et occupée à majorité par les étrangers. Donc il n'y a pas eu de véritables évolutions sur le plan économique et social dans le secteur. Même si le PIB est de 10% sur le plan fiscal en 2023 <ANSD> avec l'arrivée de plus d'un million cinq cents mille de touristes. Il faut tout simplement noter que notre tourisme est géré par les étrangers. Ce qui entraîne forcément la fuite des capitaux et une économie touristique extravertie. Et nous espérons qu'avec l'arrivée de nouveaux dirigeants, cela va changer''.
D'ailleurs, poursuit l'ingénieur en aménagement du territoire et en management public, ''ce nouveau régime appelle à la souveraineté nationale, donc ce changement tant espéré devrait rapidement voir le jour''. Avant de regretter l'inertie de la SAPCO, malgré les efforts menés par les différents directeurs. ''Il faut souligner que cette agence évolue comme une structure immobilière au regard de la convention signée entre l'État du Sénégal et la Sapco. D'où l'intérêt à revoir cette convention. Elle limite naturellement la Sapco à des activités d'aménagements, de promotion des investissements et de gestion. Il faudrait élargir cette convention à d'autres secteurs d'activités et renforcer ses compétences pour son évolution. Ce qui fera de la Sapco une véritable société anonyme à participation public, avec son propre budget et ses propres orientations. Pour ce faire, il faut que PR Diomaye prenne de nouvelles décisions, notamment la révision de la convention État du Sénégal/Sapco afin que cette dernière ne dépende plus du budget consolidé de l'Etat du Sénégal''.
Esquissant des solutions pour sauver ce secteur, Abdou Diouf Baldé s'attend à la promotion du patronat dans le secteur touristique. ''Je voudrais d'abord vous rappeler que notre tourisme est géré par des étrangers donc nous n'avons pas un patronat national, mais un patronat étranger avec du mécénat. D'où l'intérêt de créer un nouveau patronat sénégalais pour notre tourisme national''. Comment y arriver, M. Diouf Baldé propose: '' Il faut créer la première Banque nationale d'investissement touristique, en organisant les sénégalais en coopératives et en associations, avec comme partenaires stratégiques, la SAPCO et l'ASPT. Ensuite l'État en qu'actionnaire majoritaire, pourra ouvrir des actions à tous les sénégalais de tous les âges. Et c'est valable pour les autres sous secteurs vitaux de la branche''.
Abdou Diouf Baldé (ingénieur, ancien Directeur régional de la délégation du Cap Vert SAPCO Sénégal : «le tourisme sénégalais bat de l'aile, PR Diomaye attendu par les acteurs »
Depuis l'avènement de la COVID 19 qui avait fini de terrasser un secteur mal en point et détenu par des étrangers qui vivent parmi nous, et donc présentant une économie extravertie, la situation du tourisme pousse à interroger les acteurs sur leur devenir et celui de leur profession. Ainsi, il nous a été donné de constater la profondeur du mal et de recueillir des informations qui confirment les solutions urgentes que les nouvelles autorités doivent apporter à ce secteur qui bat de l'aile, malgré ses 10% de participation dans le produit intérieur brut (PIB)
Le secteur du tourisme connaît beaucoup de difficultés liées à sa désorganisation et sa gestion opaque. L'économie touristique sénégalaise est véritablement à bout de souffle et a besoin de perfusion financière. Interrogé sur les causes de ce marasme constaté, l'ancien Directeur régional de la délégation du Cap Vert SAPCO Sénégal SA, Abdou Diouf Baldé, s'en explique : ''Si vous faites le constat avec moi, il n'y a que Saly Portudal, depuis 1975, comme station touristique qui a été réalisée par les autorités de l'État du Sénégal et occupée à majorité par les étrangers. Donc il n'y a pas eu de véritables évolutions sur le plan économique et social dans le secteur. Même si le PIB est de 10% sur le plan fiscal en 2023 <ANSD> avec l'arrivée de plus d'un million cinq cents mille de touristes. Il faut tout simplement noter que notre tourisme est géré par les étrangers. Ce qui entraîne forcément la fuite des capitaux et une économie touristique extravertie. Et nous espérons qu'avec l'arrivée de nouveaux dirigeants, cela va changer''.
D'ailleurs, poursuit l'ingénieur en aménagement du territoire et en management public, ''ce nouveau régime appelle à la souveraineté nationale, donc ce changement tant espéré devrait rapidement voir le jour''. Avant de regretter l'inertie de la SAPCO, malgré les efforts menés par les différents directeurs. ''Il faut souligner que cette agence évolue comme une structure immobilière au regard de la convention signée entre l'État du Sénégal et la Sapco. D'où l'intérêt à revoir cette convention. Elle limite naturellement la Sapco à des activités d'aménagements, de promotion des investissements et de gestion. Il faudrait élargir cette convention à d'autres secteurs d'activités et renforcer ses compétences pour son évolution. Ce qui fera de la Sapco une véritable société anonyme à participation public, avec son propre budget et ses propres orientations. Pour ce faire, il faut que PR Diomaye prenne de nouvelles décisions, notamment la révision de la convention État du Sénégal/Sapco afin que cette dernière ne dépende plus du budget consolidé de l'Etat du Sénégal''.
Esquissant des solutions pour sauver ce secteur, Abdou Diouf Baldé s'attend à la promotion du patronat dans le secteur touristique. ''Je voudrais d'abord vous rappeler que notre tourisme est géré par des étrangers donc nous n'avons pas un patronat national, mais un patronat étranger avec du mécénat. D'où l'intérêt de créer un nouveau patronat sénégalais pour notre tourisme national''. Comment y arriver, M. Diouf Baldé propose: '' Il faut créer la première Banque nationale d'investissement touristique, en organisant les sénégalais en coopératives et en associations, avec comme partenaires stratégiques, la SAPCO et l'ASPT. Ensuite l'État en qu'actionnaire majoritaire, pourra ouvrir des actions à tous les sénégalais de tous les âges. Et c'est valable pour les autres sous secteurs vitaux de la branche''.