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FINANCEMENTS INNOVANTS DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE: Les Agetip africaines en conclave à Dakar

FINANCEMENTS INNOVANTS DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE: Les Agetip africaines en conclave à Dakar Spécial

L’un des principaux freins au développement économique et social reste la faiblesse des infrastructures. De sorte que de nombreuses études sur le climat des affaires ont suggéré aux gouvernements africains de placer les infrastructures au sommet de leurs priorités. D’où la pertinence de la tenue à Dakar de ce conclave qui regroupe les Agetip africaines pour justement traiter cette lancinante question.

Pour El Hadji Malick Gaye, Directeur de l’Agetip Sénégal, « aujourd’hui, nous faisons face à un déficit estimé à 98 milliards de dollars. Le financement de nos programmes de développement qui consistait à compter sur l’aide publique s’essouffle peu à peu pour ne pas dire devient inadapté. Les actions des gouvernements africains dans ce secteur des infrastructures reflètent des connaissances limitées sur beaucoup de points, notamment en matière de réglementation, de gestion, et de financement des projets structurants ». Ainsi, poursuit-il devant ses homologues africains et en présence des Ministres de l »’Economie et des Collectivités Locales, « dans la plupart de ces pays, les infrastructures ont d’abord été réalisées par l’Etat ; cependant, l’urbanisation galopante et le fort niveau d’endettement, ont contraint la plupart d’entre eux à s’orienter vers la recherche de nouveaux mécanismes de financement. Il urge de combler ce gap dans les plus brefs délais et c’est tout le sens de la vision du Président Macky SALL dans ce qu’il est convenu d’appeler le Programme Sénégal Emergent (PSE) référentiel de la politique économique et sociale du Sénégal et dont la cadence qui lui ai assignée est le FAST TRACK ».

Contextualisant ses propos, El Hadji Malick Gaye indique que « c’est dans ce contexte particulier que le partenariat public-privé (PPP) peut servir de moyen efficace pour pallier aux carences du secteur public dans la gestion des infrastructures et services essentiels. Toujours dans ce cadre, de nouvelles formes de financement disponibles sur ce qui est convenu d’appeler le marché sont en train d’être développées. Des financements structurés à travers lesquels on retrouve notamment les fonds d’infrastructures – qui n’est rien d’autre que le produit de notre épargne collective – et d’autres types de financement à forte valeur ajoutée où l’ingénierie financière est mise en œuvre, afin de concevoir un ensemble d’activités et de produits taillés sur mesure, tout en réduisant le risque grâce à l’utilisation des structures adaptées (collatéraux, dettes senior et mezzanine, équité, titrisation…) ». Mais, malheureusement, conclut le directeur de l’Agetip, « notre secteur privé national éprouve des difficultés à jouer sa véritable partition dans ces schémas, car ne disposant pas d’outils suffisants et d’un système d’opération adéquat, d’où la perception que ces mécanismes ne profitent qu’aux acteurs économiques étrangers. 5 Pour pallier à ces insuffisances une plus grande implication des AGETIP est plus que nécessaire ».

Youssouf NDIONGUE

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