Les actions non réglementées de l'Industrie Pétrolière détruisent les écosystèmes et portent atteinte à la biodiversité. Cette hypothèse ne peut être démentie et mérite que les acteurs évoluant dans le secteur de la pêche se préparent activement à l’avènement de la première présentation du premier baril de pétrole de Sénégal, activité prévue en 2023. C’est dans ce cadre qu’il faut circonscrire l’initiative prise par la plateforme ‘’Aar Nappa gi ak Guedj gi’’ en organisant un atelier dont l’objectif est de discuter avec les communautés sur les défis et enjeux environnementaux des projets pétroliers et gaziers afin d’identifier une stratégie d’intervention concertée.

Si les prévisions sont exactes et maintenues, le Sénégal tend vers sa première production à grande échelle de combustibles fossile (pétrole et gaz). Mais, il faut souligner que cette annonce des découvertes pétrolières et gazières a suscité une grande crainte, après la signature de l’accord de Paris sur la réduction des émissions de carbone, les revenus pétroliers et la perspective de transformation économique occupent une place importante dans le discours publique sénégalais. Car, la plupart des sources d'énergie nécessaires au fonctionnement de nos sociétés sont fournies par le gaz et le pétrole.

 Mais, fait savoir Cheikh Fadel Wade, «leur extraction génère également une série de coûts sociaux et environnementaux présents et futurs, directs et indirects, qui doivent être comparés aux bénéfices qu'ils apportent».  Mieux, informe Cheikh Fadel Wade, «l'Industrie Pétrolière a des impacts sur les êtres humains et sur l'environnement, à travers le réchauffement de la planète, les opérations terrestres et maritimes et à travers des impacts positifs ou négatifs sur les économies nationales. Les actions non réglementées de l'Industrie Pétrolière détruisent les écosystèmes et portent atteinte à la biodiversité. Les déversements de pétrole ont endommagé des forêts de mangrove, des récifs coralliens et des pêcheries, à la suite d'accidents graves et de fuites régulières impliquant des pétroliers, des balises de chargement et des plateformes de forage et de production».

Par ailleurs, ce qu’il est important de savoir, c’est que le transport du pétrole est aussi impliqué dans les dommages écologiques, le pétrole est une énergie non renouvelable que l’on consomme actuellement au rythme de 70 millions de barils par jour, et certaines estimations prévoient que cela doublera d'ici 2025. Pour mieux apprécier l’initiative de ‘’Aar nappa gi ak Guedj gi’’, force est de constater l’impératif d’une analyse prospective des problèmes financiers et techniques consécutifs à l’effondrement des profits pétroliers si la transition énergétique ferme la porte sur les combustibles fossiles. Et pendant que le débat est orienté vers les questions de recettes, les impacts environnementaux et sociaux inquiètent les communautés. Au sortir de cet atelier, les participants ont parfaitement les enjeux environnementaux de l’exploitation du pétrole et du gaz sur la pêche, et ont mis en réseau les communautés potentiellement impactées par lesdits projets.