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Dr Bassirou  NIANG, Président de l’Intelligence Républicaine: « L’émergence n’est certainement pas pour 2035, si… »

Dr Bassirou NIANG, Président de l’Intelligence Républicaine: « L’émergence n’est certainement pas pour 2035, si… » Spécial

Avec le grand retard occasionné dans les travaux dans cette partie nord-Est du pays, il ne serait pas faux de dire que le Fouta peut être décrit comme l’otage de ses pseudo-leaders, et cela pour plusieurs raisons. Ce qui fait que le Président de l’Intelligence Républicaine, Dr Bassirou Niang ne peut s’empêcher de parler avec le cœur. Décryptons sa restitution.

Le contexte de la célébration de l’Aid El Kébir qui soutend sa thèse

« L’approche de la fête de la tabaski est un moment de grâces qui ramène l’homme à son créateur et célèbre, en même temps, le sens de l’épreuve dans notre relation avec le souffle divin. Suivre l’appel d’ALLAH avait poussait le prophète Ibrahim (PSL) vers l’acte suprême de soumission. Le sacrifice de Ismaël pour plaire à ALLAH. C’est donc un moment de grâces et de l’humanité retrouvé en chacun de nous ». Mais quel lien avec la Tabaski, vous demanderez-vous ? Justement, suivons le regard de Dr Bassirou Niang.

Le constat

« En regardant les vidéos postées sur les réseaux sociaux concernant les populations du Fouta meurtries par la dégradation de certains axes routiers, nous sommes obligés de faire référence à la mystique musulmane pour tenter de comprendre le comportement des gouvernants, notamment ceux qui sont censés nous représenter. De l’honorable député –médecin Moustapha Touré à la génération actuelle, jamais dans l’histoire du Fouta, nous avons eu des représentants aussi distants de nos préoccupations.

Parlons de la route Ourossogui – Kanel - Bakel. Il est tautologique de dire qu’il y’a quelque chose d’anormal, voire d’innommable sur le chronogramme de réalisations de cette route. C’est à Ourossogui, et en fanfare, que le chef de l’Etat, accompagné des autorités de la Banque Africaine de développement, avait été effectué le lancement des travaux, il y’a trois ans. S’il faut trois ans pour construire une route de moins de 150 Km, soyons sûrs que l’émergence n’est pas pour 2035. Au-delà de cette question, il faut nécessairement qu’on arrête de prendre le Fouta comme un réservoir de voix, et qu’après les échéances, on nous laisse avec nos problèmes. Les infrastructures sanitaires sont des fabriques de morts, sans équipements, encore moins de personnels soignants. L’école n’a jamais été le souci des gouvernants. Il faut considérer votre serviteur comme un rescapé d’un système scolaire prompt à envoyer nos enfants vers l’Afrique centrale où vers l’Europe. Les jeunes, jadis de prospères immigrés, sont aujourd’hui réduits dans une misère profonde. En rappel, le conseil des ministres décentralisé avait, dans sa planification, prévu d’investir plus de 500 milliards dans la région. Il faut se rendre à l’évidence que le quart n’y a pas été investi. Face à ce qu’on pourrait considérer comme un manque de considération notoire, il faut noter que MATAM, avec les phosphates de Ndendory, contribue plus que d’autres régions au budget national ».

                                                                                                                                            

Cri du cœur

« La situation du Fouta mérite plus que des slogans, nous demandons des investissements massifs et la mise en valeur des énormes potentialités de la région. Je termine en lançant un appel au Ministre de l’Environnement, pour que ses services arrêtent de donner des autorisations à des assoiffés d’argent qui massacrent nos forêts. D’ici peu, la vie dans cette région deviendra simplement impossible, si cette tendance n’est pas renversée ».

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