lundi 13 mai 2024 | Login

Du haut de ma petite expérience politique amassée depuis mes premiers pas dans le mouvement MDJ de la LD/MPT  au collège, où on taquinait des ouvrages pas faciles à déchiffrer, tels que les écrits des bolchéviques,  en passant par le capital et d’autres lectures, notamment sud américaines, on était convaincu que la révolution des masses populaires était possible.  

Dans ce cheminement militant de jeunes collégiens, la culture et la conscientisation des masses semblaient être les clés pour un nouveau Sénégal.  Plus tard, l’entrisme avait adouci nos leaders de l’époque, et nous avions changé de cap.  A l’université, la soif de changement nous amena à fréquenter les libéraux, jusqu’à l’avènement de l’alternance en 2000. La pratique du pouvoir dilua notre libéralisme dans une forme de socialisme, dictée par les urgences de l’époque. Et c’est dans cet esprit qu’Idrissa nous disait,  fort justement, que la propriété privée n’exclut pas le sens de la justice sociale. C’est même une question d’intelligence relationnelle et de sécurité.  C’est l’avènement d’une sorte de libéralisme social.  Il fallait laisser la propriété privée et la liberté individuelle s’exprimer, mais, il fallait surtout construire et répondre aux exigences du parti  de la demande sociale. 

Cette politique s’est accentuée depuis 2012 avec un fort penchant vers la satisfaction des besoins du monde rural,  avec des programmes comme le PUDC, l’éducation,  l’université,  l’hydraulique etc.  Brutalement, et sorti des lambris d’une bourgeoisie débridée, on nous propose un cocktail jusque là illisible, avec un vocabulaire approximatif et populiste.

IL FAUT CHANGER LE SYSTÈME 

Plusieurs questions nous envahissent.  De quel système parle t- on ?  Ceux qui en parlent, sont – il vraiment en dehors, où des maillons de ce système ? Quel système  faudrait- il mettre en place ? Et pour quels résultats ? Autant de questions qui demeurent  sans réponses. Nous sommes à notre sens devant une ROUGEOISIIE.  Un mélange  qui tente malencontreusement de mixer une bourgeoisie oisive, issue du SYSTÈME, avec une sorte de communisme réactionnaire.

Ce cocktail, sans mode de pensée opératoire, qui surfe sur le côté sombre de la société de l’information, ne pourrait constituer une offre idéologique sérieuse. Et c’est là où il faut agir. Mao disait : ‘’il n’y a pas d’action sans pensée, car la ligne n’est pas claire’’. Ce qui explique justement  l’arrogance dans le verbe,  car les arguments ne suivent pas. On doit revenir aux fondamentaux, et la prochaine assemblée devrait réfléchir sur ces aspects essentiels de la démocratie. Ils fondent véritablement la vraie citoyenneté et l’engagement politique des plus jeunes.  Sans cela, notre projet du commun vouloir de vie commune est sérieusement menacé. Ce qui fait un citoyen accompli,  c’est la capacité de discernement, à défaut, on court le risque de toujours recommencer à zéro. 

 

Dr Bassirou NIANG,  INTELLIGENCE RÉPUBLICAINE

 

Publié dans Politique

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