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Malal DIALLO Pithi

Malal DIALLO Pithi

dimanche, 11 février 2024 16:15

La longue traversée du MAHDI

La vie d’un prophète n’est jamais un long fleuve tranquille. Et Seydina Limamou Laye en constitue une preuve. De son entourage à son peuple en passant par l’autorité coloniale, Baye Laye a dû faire face à toutes sortes de déviations dans son chemin.

Il caractérise, selon ses disciples, le retour annoncé du Mahdi. Un messager de Dieu incarnant le prophète Mahomed (Psl). Seydina Limamou Laye a passé à toute sa vie ou presque à tenter de prouver ce statut. A Yoff où il est né, le fondateur de la confrérie layène a parcouru un long chemin de croix. Même ses nombreux miracles (voir par ailleurs) n’auront pas toujours convaincu les habitants du village à l’époque très attaché à la coutume et à la tradition.

Limamou Thiaw de son vrai nom, fils de Alassane Thiaw et de Coumba Ndoye, naquit à Yoff-Tonghor en 1843. Son enfance se déroula sans incident majeur. Cependant, il ne manqua guère d’attirer l’attention de son entourage par son comportement sociable, sa promptitude à rendre service, ses qualités morales, sa piété, son amour de la propreté, son hospitalité à l’égard des étrangers.

Dès qu’il fut en âge de gagner sa vie, il orienta ses activités vers la pêche et l’agriculture comme tous les adolescents de son milieu. Lors de la saison des pluies qui les fixait au village, il s’activait dans les travaux champêtres, tandis qu’en saison sèche, il arrivait souvent au saint homme d’aller vers d’autres rivages où le poisson mordait mieux (à Saint-Louis, en Gambie…). A l’image du prophète Mahomed (Psl), Limamou ne fréquenta aucune école et demeura illettré toute sa vie.

A 40 ans, il dit incarner le retour du Mahdi

Déjà orphelin de père, Limamou venait d’atteindre ses quarante ans. Il perdit sa mère, une éminente servante de Dieu, dont la générosité et la piété étaient bien connues. Un deuil cruel qui le frappa. Et va changer la trajectoire de la vie du natif du quartier de Tonghor. Limamou Thiaw change de cap et de philosophie.

Après trois jours de mutisme et d’isolement, que l’entourage attribua au bouleversement qu’il venait de subir, Limamou sortit un matin de dimanche 24 mai 1883 superbement drapé de trois pagnes blancs : l’un autour de la taille, l’autre sur les épaules, le troisième lui servant de turban.

Il venait de tenir ce discours à la sœur de son père Adama Thiaw : «Ô ma tante, recouvre-moi de deux couvertures blanches et sache que Dieu t’a donné un fils qu’il n’a jamais donné à personne au monde.» A sa cousine Ndiaye Diaw, il avait dit : «Recouvremoi de deux couvertures neuves et sache que Dieu t’a donné un cousin qu’il n’a jamais donné à personne au monde.»

Enveloppé dans ses pagnes, il déambula sur les collines, dans les ruelles et places publiques. A l’image d’un pèlerin arpentant la distance de la Mecque à Arafat, appelant à haute voix ses concitoyens, en une langue Wolof teintée d’un accent lébou : «Répondez à l’appel de Dieu, venez à moi, je suis le messager de Dieu, je suis le Mahdi qu’on attendait …. »

Et il ne cessa plus de glorifier nuit et jour, publiquement et en privé, le Créateur Suprême prononçant constamment ses noms et attributs. De plus en plus, les réactions fusèrent de partout. Tout d’abord, ses proches parents furent sommés, par l’entourage, de soigner Limamou, considéré comme étant un malade qui mérite d’être entouré de soins. Naturellement, on pensa faire appel aux compétences des guérisseurs détenteurs d’autel de Rab. Son oncle est chargé de lui faire revenir à la raison.

Pour mettre fin à ses supplications, Limamou lui avait dit : «Si tu veux me connaître, prépare une provision de voyage et va à la Mecque. Là, tu diras aux érudits : j’ai un neveu âgé de quarante ans, à l’extrême occident, il se dit messager de Dieu…».

Emprisonné 3 mois à Gorée

Avec ce changement subit de comportement, le saint homme va s’attirer les foudres de son peuple. Possédé, un malade sous l’emprise d’une sanction punitive infligée par les Rab (les esprits surnaturels en Wolof), les insanités populaires se succédaient au fil des jours.

Décidé à accomplir sa mission de divulguer la parole divine, Seydina Limamou Laye poursuivait son chemin. Avec une telle approche, les chefs coutumiers voyaient en lui, une manière de désacraliser la tradition. Ainsi, ils mettent Limamou Laye en mal avec les autorités coloniales. Elles commencèrent à craindre son influence et voulurent le déporter loin du pays,

plus précisément au Gabon mais sans succès. «L’effectif de ses fidèles commençait à avoisiner le nombre de 300. L’autorité coloniale diligenta une enquête sur les activités. Et de là commença les persécutions qui vont durer 3 ans», renseigne Seydina Issa Laye Diop, membre de la cellule de communication de l’Appel de Seydina Limamou Laye. Limamou fut emprisonné à Gorée pendant 3 mois avant de bénéficier d’un nonlieu lors de son jugement. A sa sortie, il séjourna 9 mois chez Tafsir Mbaye Sylla, ancien imam de la mosquée de Rufisque.

L’apogée

Limamou continua donc de prêcher. Une première satisfaction baigna son cœur meurtri par la vague de contestation : des membres de sa famille adhérèrent à sa doctrine. La première personne qui fit acte d’allégeance fut son épouse Faty Mbengue, mère de son fils-aîné Issa qui deviendra à sa disparition en 1909, son premier khalife. Momar Bineta Samb, fut le premier disciple de Seydina Limamou.

Dès qu’il lança son Appel, du haut d’un monticule de sable, il alla à sa rencontre et veilla à le protéger. Il s’implanta devant la porte de la chambre où Limamou demeura quelques jours, avant de circuler parmi ses concitoyens. Nul n’osait s’approcher de lui, avec des intentions malveillantes, car Momar Bineta était un gaillard bien bâti que personne n’osait affronter.

Après ce fut le tour de Thierno Sarr Thiom d’aller répondre à l’Appel de Baye Laye et se ranger à ses côtés. M. Thiom fut obligé de déjouer la vigilance de ses proches parents qui s’opposaient fermement à ce projet. Il simule de voyager vers Ngor. Mais dès qu’il sortit du village, il prit un chemin détourné et alla vers Limamou.

Momar Bineta le laissa entrer, et Limamou lui dit aussitôt : «Thierno tu es venu, eh bien Dieu n’a pas manqué à sa promesse.» Thierno Sarr lui offrit un superbe boubou que Limamou accepta. Il enleva les pagnes blancs qui l’enveloppaient, porta le boubou et dit à Thierno son nouveau fidèle : «Tu es la personne qui, le premier, me fait porter un vêtement après mon Appel, je te ferai porter ce que nulle personne ne possédera.»

Un mois, jour pour jour, après son Appel, une éminente personnalité, Ababacar Sylla, qui assuma durant vingt-deux ans les fonctions d’imam de la grande mosquée et de juge du Tribunal musulman de Dakar, rejoignit Limamou et reconnut sa mission. Geste courageux car il savait ce qu’il lui en coûterait.

Désavoué par les autres notables de Dakar, il démissionna de toutes ses fonctions, leur disant avec une simplicité déroutante : «Chacun de vous a un ami parmi les Blancs et vous refusez que j’aie pour ami un homme de Dieu. Allez donc avec vos amis, je vais rejoindre le mien.» Coïncidence ou harmonie préétablie par le ToutPuissant, il portait le même nom que la première personnalité qui reconnut la mission du prophète Mohamed (Psl). Comme son homologue de la Mecque, qui fut beau-père du Prophète, Ababacar Sylla donnera sa fille Touty en mariage à Limamou.

D’autres personnalités marquantes vinrent de l’intérieur du Sénégal, mues par la seule puissance de leur vision spirituelle ou par l’attraction irrésistible qui s’exerçait sur les esprits, la réputation grandissante de Limamou. Parmi eux, on notait Tafsir Ndické Wade, exégète du Coran, qui rejoignit Limamou, entraînant avec lui ses proches disciples qui le vénéraient. Selon le vieux Libasse Mboup, un fidèle mort en 1987, «c’est grâce aux prédictions de Tafsir Ndické que son père rejoignit Limamou.

D’autres savants en islamologie, de grande réputation, s’étaient soumis à l’homme illettré, parmi eux Tafsir Ndialanda Guèye de Rufisque, Tafsir Abdou Gaye, éminent grammairien et exégète du Coran, qui deviendra le secrétaire de Limamou, rédigeant en arabe ses sermons et sa correspondance qu’il exprimait en langue Wolof ; Cheikh Matar Lô, auteur d’un ouvrage rédigé en arabe sur la vie et l’œuvre de Seydina Limamou : (la traduction française de cet ouvrage se trouve dans le bulletin de l’Ifan, n’ 3 série B de Juillet 1972, et dans le livre Le Mahdi Seydina Mouhamadou Limamou Lâhi…) ; Tafsir Aboulaye Diallo, exégète du Coran, qui exerça les fonctions d’interprète dans l’administration coloniale française.

Il sera arrêté et interné à l’île de Gorée, en même temps que Seydina Limamou ; Tafsir Abdou Gaye, exégète du Coran… On trouve une longue liste d’autres personnalités converties à la doctrine de Limamou dans l’ouvrage de Cheik Mamadou Mboup intitulé Le Diwan des layènes, (texte en arabe, déposé au Département de l’islam de l’Ifan).

Il combat comme les Rab

Le succès grandissant de Limamou ne pouvait laisser indifférents les maîtres et maîtresses du culte des Rab. Non seulement il condamnait les pratiques de ce culte, mais encore, des malades que les Rab ne parvenaient pas à soigner avec succès, guérissaient lorsque Limamou leur imposait ses saintes mains. Informés de ces faits, les Français diront dans leurs correspondances qu’il était doué de magnétisme (Lettre du 4 Septembre 1887, adressé par Cléret au directeur de l’Intérieur). En plus de la guérison des malades, Limamou chassait les démons qui subjuguaient les possédés. Selon Cheikh Makhtar Lô, «on entendait les démons s’éloigner en déclinant leur identité».

L’inquiétude grandissait chez les officiants du culte des Rab, puisqu’on constata que Limamou ne se contentait pas de combattre par la parole et par sa puissance spirituelle ce culte et ses serviteurs. Il alla plus loin, en faisant agir ses adeptes, qui détruisirent la fameuse «pierre fétiche» de Mpal (un village 33 km de la ville de SaintLouis). Cette «pierre fétiche» s’appelait Mame Kantar, objet d’un culte païen.

Sa destruction est mentionnée par le colon, qui était directeur des Affaires politiques à Saint-Louis, dans une correspondance adressée le 21 Juillet 1890 à l’Administrateur principal des Cercles de Dakar et Thiès. La missive dit en substance : «Limamou, marabout de Yoff, a dans Cercle de Saint Louis, un certain nombre de partisans qui font parler d’eux. Récemment, ils enlevaient la pierre fétiche de Mpal au grand émoi de la population…»

Avant sa disparition en 1909, à l’âge de 66 ans, Seydina Limamou laissa un livre, divisé en six parties et connu sous le nom de Sermon, qu’il demanda à ses serviteurs de transmettre. Illettré, comme le prophète Mohamed, il ne l’avait pas écrit luimême mais dicté en wolof à ses disciples, notamment Cheikh Makhtar Lô, qui se sont chargés de le traduire et de l’écrire en arabe.

Chahuté hier, l’Appel de Seydina Limamou Laye mobilise aujourd’hui des milliers de personnes. Et ils entonnent toujours en chœur cette prophétie de Baye Laye : «Adjibo dahiya laye ya marsaral ins wal djin ini raasouloulahi ileykoum («Venez à l’Appel de Dieu vous, hommes et djinns, je suis l’envoyé de Dieu. L’arabe blanc (Mohamed) s’est noirci.»)

 

Le porte-parole du khalife des layènes, Serigne Mouhamadou Lamine Laye, a invité les membres de cette confrérie, samedi, à Dakar, à ne pas prendre part aux manifestations contre le report de l’élection présidentielle.

‘’Je m’adresse aux disciples de Seydina Limamou Laye présents ici en leur demandant de ne pas prendre part aux manifestations […] organisées contre le report de l’élection présidentielle’’, a-t-il déclaré.

Mouhamadou Lamine Laye s’adressait aux milliers de fidèles venus prendre part au pèlerinage annuel de cette communauté musulmane.

Les appels à la contestation du report de l’élection présidentielle ‘’sont à l’origine de toutes ces scènes de violence déplorables que nous voyons’’, a-t-il ajouté.

La 144e édition de l’Appel de Seydina Limamou Laye (1843-1909) a démarré samedi matin, à Cambérène, une commune d’arrondissement située à Dakar.

‘’L’unicité, socle de la stabilité sociale et politique’’ est le thème du pèlerinage.

Seydina Limamou Laye fut connu pour son militantisme en faveur de la paix, de la tolérance et de l’obéissance aux autorités, selon le porte-parole des layènes.

Mouhamadou Lamine Laye invite aussi les autorités du pays à faire preuve de ‘’responsabilité’’ et de ‘’compassion’’ envers les Sénégalais en prenant leurs décisions.

Seydina Issa Laye, le président du comité d’organisation du pèlerinage des layènes, a appelé les Sénégalais à ‘’éviter […] les divergences d’ordre éthique, religieux ou confrérique’’.

‘’Il appartient à l’État d’assurer la protection régalienne des Sénégalais’’

‘’La République du Sénégal est laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens, sans distinction d’origine, de race, de sexe, de religion. Elle respecte toutes les croyances’’, a-t-il ajouté en citant la Constitution sénégalaise.

Seydina Issa Laye rappelle qu’‘’il appartient […] à l’État d’assurer la protection régalienne des Sénégalais’’.

Des heurts ont eu lieu dans plusieurs villes du Sénégal, vendredi après-midi. Ils ont fait au moins un mort, à Saint-Louis (nord), ont annoncé plusieurs médias en citant des sources officielles.

Macky Sall a annulé le décret avec lequel il avait convoqué les Sénégalais aux urnes le 25 février prochain pour l’élection d’un nouveau président de la République. En prenant cette décision, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.

L’Assemblée nationale a voté une proposition parlementaire reportant l’élection présidentielle au 15 décembre prochain. Lors du vote, des députés protestant contre cette proposition et le report du scrutin ont été expulsés de l’hémicycle par la Gendarmerie nationale.

Des candidats au scrutin présidentiel et des députés ont saisi le Conseil constitutionnel en vue de l’annulation de la décision du président de la République et l’organisation du vote à la date initialement prévue.

La grotte de Ngor, un espace de recueillement pour Seydina Limamou Laye (1843-1909), selon ses disciples, attire de nombreux pèlerins venus célébrer l’Appel des layènes, ce week-end, à Dakar.

Pour eux, il est impensable d’effectuer le pèlerinage annuel dédié à ce guide spirituel sans visiter la célèbre cavité et s’y recueillir.

Elle est située près de la pointe des Almadies et est le symbole de la pureté layène, selon les disciples et les descendants de Seydina Limamou Laye, le guide musulman surnommé Le Mahdi, l’envoyé d’Allah.

Une longue file de pèlerins s’étend à l’entrée de la grotte où ils observent la trace d’un pied droit, celui du guide religieux fondateur de l’ordre soufi des layènes, selon le conservateur du site situé au bord de l’Atlantique.

Pour y accéder, les visiteurs empruntent une échelle longeant un couloir étroit, formé de roches volcaniques noires. Ils se dirigent vers une bande de sable servant de tapis à la partie intérieure de la grotte.

Selon ses fidèles, l’âme du guide de la communauté layène a séjourné à cet endroit, avant son apparition à Yoff, un village situé au bord de l’Atlantique.

’La lumière de Seydina Limamou Laye a séjourné ici pendant mille ans avant sa naissance en 1843 à Yoff’’, affirme Mame Libasse Laye en donnant une conférence sur l’esplanade située près du lieu de pèlerinage.

Le disciple ajoute que ‘’les prophètes Ibrahim et Moïse y ont séjourné, de même que le prophète Mohamed’’.

‘’Venez à l’appel de Dieu, vous, hommes et djinns. Je suis l’envoyé de Dieu…’’ est l’appel lancé en 1881 à ses contemporains par Seydina Limamou Laye, selon ses disciples. C’est l’invitation faite par ce pêcheur et agriculteur lébou de Yoff que commémore l’Appel des layènes, un pèlerinage annuel de deux jours.

"Les procès bruissent et les condamnations fusent. 

 

C’est un déferlement accusatoire sans précédent qui s’abat sur le Sénégal depuis le vote par l’Assemblée nationale du report de l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février2024. L’image du pays est atteinte. Le Chef de l’État est lourdement soupçonné, à tort, de vouloir faire passer de manière détournée, inconstitutionnelle et inconditionnelle, une prolongation de son mandat. Alors faut-il se taire face à cette vague d’outrances sans nuance qui s’abat sur notre Nation ? Faut-il se dérober face à la foule et aux tyrannies intellectuelles et médiatiques ?

 

Non et non. 

 

Notre responsabilité individuelle est de défendre le Sénégal et ses institutions en tête desquelles le Président de la République. Cela revient aujourd’hui immanquablement à s’exposer aux attaques de ses opposants politiques et médiatiques. Mais heureusement que les Sénégalais ont encore la chance de vivre dans une terre de liberté où aucun citoyen n’a besoin de se cacher pour dire ses opinions.

Et c’est justement au nom de l’honneur de cette démocratie, de cette République et de cet État de droit, que le Président Macky Sall a pris la parole, pour dire aux Sénégalais, toutes les conséquences qu’il tire d’une crise institutionnelle inédite et qui constitue une menace pour l’intégrité de l’élection présidentielle, pierre angulaire de notre système démocratique. Déjà que certains dysfonctionnements liés au parrainage avaient fragilisé le processus électoral poussant même une partie de l’opposition à réclamer le report du scrutin, les accusations de corruption présumée du juge suprême des élections, la validation du dossier d’un candidat qui ne jouit pas de ses droits civils et politiques puisque régulièrement mis sous mandat de dépôt (en violation flagrante de l’esprit des articles 28 et 8 alinéa 2 de la Constitution), et sur qui pèsent, parmi tant d’autres charges, celles d’atteinte à la sûreté de l’État et de complot contre l’autorité de l’État, auront fini dépulvériser les fondements de l’intégrité et de la sincérité du processus électoral, deux bornes infranchissables pour tout État de droit.

 

Pour ravager encore un peu plus le processus électoral en obscurcissant son tableau déjà bien sombre, s’y ajoutent la validation de la candidature d’une binationale en violation de l’article 28 de la Constitution et le rejet de celle d’un autre candidat et qui avait déjà renoncé à sa seconde nationalité. Parce que le Sénégal n’est pas condamné à élire un candidat suspecté de corruption ou à élire un candidat régulièrement mis sous mandat de dépôt pour atteinte à la sûreté de l’État ou à élire un candidat binational, le report des élections était devenu un impératif démocratique catégorique. 

 

Le Président de la République pouvait choisir de ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire, ne rien faire.

 

Face à cette situation de crise et de devoir de vérité, le Président Macky Sall a décidé de les résoudre pour éviter à son successeur un malaise institutionnel permanent et pour rester dans l’exigence démocratique qui est constitutive de l’exception sénégalaise avec un président élu à la régulière et qui est l’incarnation des ambitions collectives et constructives de tout un peuple. L’honneur de la démocratie sénégalaise est de rechercher la VÉRITÉ sur cette affaire de corruption présumée et de consolider le système de sélection et de contrôle des candidatures à l’élection présidentielle. C’est un immense défi lancé à notre jeune système démocratique qui a été percuté de plein fouet. Le droit de vote et le droit de candidature sont au cœur du fonctionnement de tout système démocratique. Il n’était dans l’intérêt de personne d’aller à cette élection cruciale avec des règles manifestement biaisées.

 

Le Président Macky Sall est le garant de la Constitution. Il est l’ultime paratonnerre républicain contre les forces tectoniques de déstabilisation de nos institutions. Sans présumer des conclusions de l’enquête parlementaire et pour prévenir toute crise institutionnelle, le Président de la République dans sa volonté de renouer le dialogue avec toutes les forces vives de la Nation a lancé un appel pour ensemble trouver les voies et moyens pour sortir de cette crise politique et institutionnelle.

 

Pour sauver l’Honneur de notre démocratie, c’est le moment de trouver les convergences nécessaires pour éviter le face à face entre forces politiques et nous prémunir des conflits institutionnels et de la défiance des Sénégalais vis-à-vis de l’État.

Le Président de la République, garant de la cohésion nationale, est le trait d’union pour amorcer la construction d’un socle républicain commun solide, pour faire émerger un sursaut national. Notre cohésion nationale, loin d’être l’union politique, est un des symboles forts de notre identité nationale. Alors, majorité et opposition doivent se retrouver pour défendre l’essentiel qui est la sauvegarde du modèle démocratique de notre République. 

 

Il est urgent de dessiner dès aujourd’hui les contours de l’après-crise. Nous ne sortirons de cette tourmente institutionnelle qu’avec un esprit de dépassement en faveur de la signature de grands accords. Il sera dès lors impératif d’inclure dans le dialogue national un consensus sur la durée effective de la transition, sur l’autorité politique qui doit la présider et sur les améliorations à apporter au processus électoral, notamment la sélection et le contrôle des candidatures. L’heure est à la réconciliation et à l’unité nationale. L’histoire de notre démocratie ne doit pas s’écrire dans la passion et la manipulation. Dans les épreuves décisives, chacun a le devoir de s’élever à la hauteur que requièrent les circonstances exceptionnelles que notre pays traverse. Le Président de la République Macky Sall doit continuer à porter son costume d’assureur de la bonne marche de la démocratie. Mais au-delà du Chef de l’État, ce qui est en jeu, c’est le prix de la responsabilité individuelle de chaque acteur dans la thérapie républicaine dont le Sénégal a tant besoin. Je prendrai les miennes le moment venu. 

 

Au nom de l’honneur de la République. 

Au nom de l’honneur de la Démocratie."

 

Doudou Ka

Ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération

Président de la Convergence des démocrates pour la Sauvegarde de la République (S24)

 

 

Le 28 novembre déjà, nous avions, par le biais de la presse, suggéré, le report de l’élection présidentielle, et la mise en place d’un gouvernement d’union nationale de transition. Notre argumentaire était simple, mais en même temps, fondé sur un constat. Le pays est fragile. Depuis 2020, le Sénégal  traverse des crises multiformes. Dans ces moments d’incertitudes, les ‘’forces du mal’’ profitent de la convalescence du pays pour déployer des plans diaboliques. C’est une question de bon sens.

 

Les événements que nous vivons sont venus nous conforter dans notre analyse. Il faut de la hauteur et de la responsabilité. Nous sommes témoins des réclamations et autres récriminations des candidats à la candidature. Nous avons surtout noté, un fait inédit. Un prisonnier qui atteste valablement sur l’honneur, qu’il est apte à occuper les fonctions de chef de l’état. Même si la lettre de la règle de droit peut l’admettre, l’esprit de la loi ne le pourrait. Sachant que la loi est créée par essence de l’esprit et de la lettre. 

 

Pire encore, un ‘’deux poids, deux mesures’’, avec une affaire de bi nationalité, est venu confirmer nos inquiétudes. Nous pourrions nous poser une question très simple. Que voulons-nous exactement ? Une élection libre, transparente ? Un simulacre d’élection ? La réponse, pour nous autres patriotes sincères, coule de source. On veut une élection au sortir de laquelle, le vaincu félicitera le vainqueur, et le lendemain matin, que le Sénégal continue à voguer allègrement sur le fleuve de la paix et de la stabilité.

 

Tous les braillards font preuve d’une hypocrisie. La politique ne signifie pas une inconstance dans les discours. Il faut  rester sur les principes qui fondent notre vivre ensemble. En démocratie, il établi que le peuple se trouve au parlement. Et il a choisi d’arrêter le processus, pour y voir plus clair.  

 

Il faut répondre au dialogue, mettre en place un gouvernement d’union nationale de transition afin de permettre à notre pays de traverser cette situation inédite. C’est la première fois que le Président sortant ne participe pas à une élection. Et c’est normal qu’il assume ses responsabilités, pour ne pas laisser un pays en lambeaux.

 

Dr Bassirou Niang, Président Rassemblement National Sénégalais

 

En tant que coordinateur de Fonds 28, une entité engagée dans le développement et le levier de croissance de la ville de Touba, je me vois dans l'obligation de prendre la parole suite aux récents événements déplorables qui ont secoué notre communauté. Les actes de vandalisme, notamment le saccage de la station-service Total à l'entrée de notre ville, sont des atteintes graves à notre tissu économique et social.

 

Touba, en tant que zone franche de toute activité politique, par ordre direct du Khalife général des Mourides, doit être un sanctuaire de paix et de respect. Ces actions de violence enfreignent non seulement les directives de notre guide spirituel mais aussi le respect dû à notre fondateur, CHEIKH Ahmadou Bamba, dont le mausolée repose au cœur de notre cité sainte.

 

Les conséquences économiques de ces violences sont catastrophiques. Les pertes économiques, suite aux saccages de magasins, de commerces et de voitures, se chiffrent en millions. Il est important de souligner que souvent, les victimes de ces actes ne sont pas des acteurs politiques mais des citoyens ordinaires de notre communauté, qui voient leur dur labeur réduit en cendres.

 

Appel à la Responsabilité et à la Paix

 

Nous, au Fonds 28, condamnons avec la plus grande fermeté ces saccages perpétrés. Nous appelons à un retour au calme et à la responsabilité collective pour préserver notre ville de toute forme de violence. Il est impératif de respecter les valeurs de paix et de solidarité qui font la grandeur de Touba.

 

Solidarité avec les Victimes

 

Fonds 28 exprime sa solidarité avec toutes les victimes des récents saccages. Nous nous engageons à travailler main dans la main avec les communautés affectées pour surmonter ensemble cette épreuve et rebâtir ce qui a été perdu.

 

En ces moments difficiles, rappelons-nous les enseignements de CHEIKH Ahmadou Bamba, prônant la paix, le travail et la foi. Que ces valeurs nous guident vers un avenir meilleur pour tous les habitants de Touba.

 

Daouda DEME

Entrepreneur de la nouvelle économie

 

Le ministre de la jeunesse, de l’entreprenariat et de l’emploi Monsieur Papa Malick Ndour a présidé, en compagnie du préfet et du maire de la ville de Pikine Monsieur Ablaye Timbo, la cérémonie de signature de contrats des jeunes recrutés dans le cadre du programme Xeyu Ndaw Gni à Pikine et Guediawaye. 

 

Ce recrutement qui fait partie de la dimension «Correction Territoriale et appui aux collectivités locales» du programme, a permis d’enrôler 600 jeunes qui seront affectés au niveau des communes pour combler les difficultés de compétence. 

 

Dans une bonne ambiance, le ministre de la jeunesse est revenu sur le cadrage global du programme, mais aussi, il en a profité pour sensibiliser la jeunesse sénégalaise aux respects des institutions et à l’amélioration de leur culture citoyenne dans ces périodes de tensions politiques, non sans pour autant prendre en exemple la jeunesse de Pikine et Guediawaye.

 

vendredi, 09 février 2024 18:08

JEU CONCOURS LONASE.BET

Les 3 derniers gagnants sur la route dAbidjan pour suivre la finale de la Can

Après près d'un mois de rudes empoignades, on connaît désormais les deux équipes finalistes de la 34éme édition de la Coupe d'Afrique des Nations. Il s'agit du Nigeria et du pays organisateur, la Côte d'Ivoire. Mais à la Lonase aussi, on connaît les trois derniers invités d'honneur qui, grâce au jeu concours LONASE.BET CAN 2023, auront le privilège d'assister le 11 février prochain à Abidjan, au dernier acte de la grande messe du football africain, tous frais payés, avec en sus, une enveloppe fournie en FCFA remise à chacun d'entre eux, en guise de per diem.                                                                      

Malang Mendy, Mountakha Ndao et Mouhamadou Faye sont les trois heureux gagnants qui ont été reçus ce jeudi à la Direction Générale de la société de jeux pour accomplir les modalités pratiques du voyage, afin qu'ils puissent, dans les heures à venir, et dans les meilleures conditions, s'envoler pour la capitale ivoirienne. La cérémonie présidée par le coordonnateur de la direction générale de la LONASE, M. Cheikh Tidiane Senghor, s'est déroulée en présence de la grande star Mme Mia GUISSÉ, égérie de LONASE.BET, venue rehausser de sa présence à cette remise  et a souhaité aux heureux gagnants un excellent séjour à Abidjan. Répondant à ce slogan qu4on lui connait "La fortune aux souscripteurs, les bénéfices à la nation", la LONASE permet aujourd'hui aux trois derniers gagnants du jeu concours LONASE.BET CAN 2023, de bénéficier des largesses de la société nationale de jeux.

L'élection présidentielle du 25 février a été reportée et actée par l'annulation du décret convoquant le corps électoral. Un report qui survient dans un contexte de crise politico-judiciaire, mettant dos à dos le pouvoir d'une part et l'opposition, la société civile d'autre part. Le Mouvement National pour la Défense des Intérêts du Sénégal a pris  acte et appelle la classe politique, et les Sénégalais de tous bords à privilégier la paix et la cohésion, gage de stabilité pour notre pays. 

 

Le MONDIS invite le président de la République a respecter l'échéance du 15 décembre 2024 nouvellement fixée pour la tenue du scrutin présidentiel. Dans cette perspective, le MONDIS se positionne comme une force de veille et de sensibilisation des populations pour l'apaisement du climat politique au Sénégal. 

 

En outre, le président du mouvement Abdou Khadre Ndiaye invite les jeunes et les femmes à promouvoir le culte du travail. En effet, notre pays qui regorge de ressources naturelles est  attendu durant les prochaines années au rendez-vous des grandes nations du point de vue du développement. 

Une raison selon le Bureau du MONDIS, d'éviter toute forme violence pouvant hypothéquer l'espoir de vivre dans un Sénégal prospère.

 

L'annonce du report de la présidentielle a réveillé des démons d'ici et d'ailleurs. Qui sautent sur l'occasion offerte par l'appel à manifestations ce vendredi pour brocarder le régime, et se déploient pour son enterrement avant l'heure. Et pourtant, signale le président de la coalition MWS, ''on ne peut pas ne pas s'émouvoir sur le comportement de ces gens qui s'agitent aujourd'hui. On attendait plus qu'ils applaudissent le rayonnement national et international dont bénéficie le PR Macky Sall, mais à la place, ils font preuve de jalousie et ne se gênent pas pour l'exprimer. Surtout que le chef de l'État n'a rien à voir avec ce report qui est une demande du groupe libéral et démocratie du Pds''.

 

Pour Ousmane Faye, ''quand Thierno Alassane Sall introduisait un recours auprès du Conseil Constitutionnel pour invalider la candidature de Karim Wade, le PR Macky n'était pas au courant d'une telle initiative. C'est le Pds qui est ensuite monté au créneau pour exiger que lumière soit faite sur l'invalidation de son candidat en introduisant, de plein droit, une commission d'enquête parlementaire. Un tel processus initié par un parti d'opposition a finalement abouti à l'abrogation du décret convoquant le corps électoral''. 

 

Donc, se demande le leader de la coalition MWS, comment peut-on aller à des élections dans ces conditions troubles, où tout le monde devrait exiger que lumière soit d'abord faite avec cette affaire trouble de corruption présumée touchant le Conseil Constitutionnel ?''.  Pour lui donc, '' en tant que garant de la sécurité nationale et du bon fonctionnement des institutions, le PR ne peut organiser, dans ces conditions, des élections où justement tout pourrait arriver, avec des conséquences incommensurables. C'est la raison pour la laquelle, il ira jusqu'au bout de la mesure prise pour le report de l'élection, en ouvrant les possibilités d'un dialogue fécond et inclusif''. 

 

Pour tout dire, '' le Pr Macky Sall, en vrai homme d'honneur, n'acceptera pas d'être réveillé par des clairons passagers dont certains bénéficient secrètement des largesses du pouvoir. J'en veux pour preuve le paiement, par des dignitaires du régime, de la caution de certains parmi cette bruyante opposition sans classe. Mais n'empêche, ils jettent le discrédit sur le PR Sall qui, avec tout ce qu'il a réalisé, ne pourrait livrer ce pays et partir. Il usera donc de toutes ses forces et de toutes ses possibilités pour anéantir le projet funeste de cette opposition jalouse, méchante et inconséquente '', dixit Ousmane Faye.

 

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