La sortie musclée de Ousmane Sonko lors de sa conférence de presse de ce lundi 14 septembre 2020 à Ziguinchor a irrité plus d'un fils de la Casamance. Son discours jugé discourtois et plein de dérives langagières a de quoi présenter le leader du Pastef comme un danger pour l'unité nationale. La réplique ne s'est pas faite attendre. Elle est servie par Driss Junior Diallo, natif de Marsassoum dans la région de Sédhiou. Ce jeune cadre un Ingénieur financier, Expert des filières agricoles et de l'insertion des jeunes réagit du tic au tac. Il est monté au créneau avec un ton ferme,, des mots justes.
Si j'ai décidé de réagir après la conférence de presse de ce lundi 15 septembre 2020 à Ziguinchor organisée par le leader du PASTEF Ousmane Sonko, c'est parce que ses propos d'une gravité extrême n'honorent pas quelqu'un qui a la prétention de diriger ce pays. En Casamance, nous avons connu une crise qui a duré près d'un demi-siècle. Grâce au Président Macky Sall et à plusieurs efforts conjugués, les germes d'une paix définitive apparaissent.
Non content de cet acte, Ousmane Sonko embraye sur la question foncière pour attiser le feu. Car il sait bien que le foncier est l'un des éléments du conflit. Ce qui est grave et pour du reste, c'est lorsque le patron de PASTEF dit aux populations de la Casamance que partout au Sénégal les gens manifestent, occupent la rue, brûlent les pneus, dégainent des armes sans qu'il y ait des arrestations. Pire dit-il "en Casamance, si vous revendiquez un droit, vous êtes vous êtes automatiquement arrêtés et déférés".
Secoué et fragilisé par notre soutien, l'assistance aux populations sinistrées au nom du Président de la République, Ousmane Sonko utilise l'arme de la division et de la dénégation sachant que nos frères ont fini de séparer la bonne graine de l'ivraie. Comme un pyromane, il attise le feu ; en réalité Ousmane Sonko veut dire aux populations de Casamance qu'elles sont victimes d'une discrimination de traitement même devant nos juridictions
A nos frères et sœurs de Casamance qui ont connu et vécu les affres du conflit, je demande de refuser, pour des ambitions crypto personnelles qu'une personne qui a vécu de loin la crise nous ramène aux pires moments de notre existence.
Ce soir depuis Ziguinchor, les masques sont tombés. Pour qui se prend-il Ousmane Sonko pour instruire la justice en demandant au procureur de libérer sans condition des gens qui ont été arrêtés suite à une destruction de bien appartenant à autrui.
Le député de PASTEF ignore-t-il la séparation des pouvoirs ? En outre, je suis tenue de rappeler au parlementaire Sonko que Son Excellence Monsieur Macky Sall n'est pas son alter égo. Macky Sall est un Chef d'Etat. De ce point de vue lui et ses homologues peuvent prétendre être ses alter égo. Vous savez, j'ai beaucoup de respect pour nos honorables parlementaires.
N'en déplaise à Sonko, la confrontation aura lieu à Ziguinchor avec moi. Et il sait ne sera plus comme avant. Dans un avenir proche, il saura que la mousse finit toujours par s'affaisser face à la tempête.
Des efforts supplémentaires seront encore apporter pour venir en aide aux sinistrés et aux populations de manière générale. La Casamance est toujours une priorité pour le Chef de l'Etat. L'unité nationale est le seul gage d'une nation stable et prospère.
Driss Junior Diallo,
Ingénieur Financier, Banquier,
Cadre Casamançais