Elles ont senti la nécessité de se regrouper afin de pouvoir agir commun dans la défense de leurs intérêts. Pour cela. Elles ont monté, ce weekend, la cellule de Keur Massar, une occasion pour elles d'alerter l'opinion nationale mais surtout les autorités pour une prise en compte effective de leurs principales préoccupations qui se résument à l'absence de financements, défaut de couverture sanitaire, difficultés de tous ordres dans le cadre de l’exercice de leurs activités. Elles, ce sont les femmes restauratrices, gargotières, vendeuses de fruits, d'eau, bref des commerçantes tout court. Elles ont tenu un point de presse pour fustiger le comportement des autorités, surtout dans un contexte de hausse généralisée des prix.
Pour Fatou Faye, la présidente de la dite structure, ''nous ne nous laisserons plus faire. Ces autorités ne prennent pas de considération les préoccupations des acteurs économiques que nous sommes. Nous ne pouvons plus faire face à la hausse des prix, ce qui, à coup sûr, va plombier nos activités. Déjà. Beaucoup parmi elles ont mis la clé sous le paillasson pour non rentabilité de leurs activités. On ne s'en sort plus, parce que les consommateurs n'en peuvent plus. Ils n’achètent plus faute d’argent, ou ils finissent par imposer leurs prix, conséquence de tout cela, nous ne parvenons plus à tirer des bénéfices sur les ventes, alors que nos charges sont toujours élevées’’.
Devant ses collègues restauratrices et commerçantes, Fatou Faye se veut plus claire. ‘’Nous voulons plus de considération, ça on doit le répéter à suffisance, et que désormais, il faut que nos membres soient plus que jamais associées à tout ce qui se fera dans Keur Massar. Cela fait partie désormais de nos exigences et revendications, et on dispose des conditions pouvant satisfaire toutes ces demandes car, il y'a parmi nous, en plus des traiteurs, toutes les compétences pour répondre aux attentes des clients’’.
Aminata Assomme Diatta est alors bien avertie, sinon, envisagent ces dames, ‘’on n’hésitera pas à descendre dans la rue pour exiger son limogeage. On avait pensé que le Ministre du Commerce devrait veiller à promouvoir les femmes qui sont dans le secteur informel, mais en retour, on fait face, impuissantes, à une hausse des prix, alors que la pandémie a fini de nous terrasser et emporter toutes nos économies’’.