Madame le Ministre,

Je voudrai, à l’entame, présenter mes excuses par rapport à la forme ouverte de cette correspondance. A mon sens, le cas me parait si grave qu’il ne pourrait prévaloir en premier lieu que toute autre forme de modalité. En effet, Mme le Ministre, vous n’êtes pas sans savoir que l'hôpital de Ourossogui  vit une crise sociale depuis plus d'un an déjà. 

Et très certainement, vous en êtes mieux informée que quiconque, car les médias, nationaux comme locaux, en font leur sujet à chaque fois que de besoin. Et je  me demande toujours pourquoi le responsable de l'hôpital est toujours en poste, s'il reste incapable (acceptez ce mot) de gérer les risques d'émotions organisationnels d'une structure qui a besoin plus de calme pour offrir des soins aux malades. 

En tant qu'acteur public, je ne peux pas chercher à savoir le bien fondé d’un certain comportement. J’estime simplement que le management autocratique est révolu, surtout dans une structure hospitalière. Et celle-ci, si mal en point, avec une réputation  de mouroir, mérite urgemment d’être accompagnée. 

Mme le Ministre,  Je ne vous apprends rien en disant que l'hôpital de Ourossogui  a connu, cette année, la furie des eaux de pluie. Les travailleurs sont dans des conditions de travail moyenâgeuses. Il s’avére donc impensable de récolter les graines d’une performance. Et ces ‘’pauvres’’ travailleurs subissent injustement le diktat d'un chef, sans culture managériale, pour orienter la gestion des risques psycho sociaux (R.P.S).

Nous sollicitons, de ce fait, l'arbitrage de votre autorité pour que l'hôpital retrouve la quiétude, pour ne pas dire la santé, tout en vous priant, Mme le Ministre, de croire à ma parfaite considération. 

Dr Bassirou NIANG, Enseignant-Chercheur 

Président Mouvement ‘’DENTAL SOGUI’’