Ce sont les habitants de l’Unité 10 des Parcelles Assainies de Keur Massar. Ils sont sortis pour dénoncer des difficultés dont ils se sont confrontés, liées à des inondations récurrentes. Ils sollicitent l’intervention des autorités en charge de cette question. Ils indexent également la SN/HLM.
Leurs nombreuses sorties pour interpeller les autorités depuis des années par apport à leurs conditions de vies difficiles sont restées toujours veines. C’est la raison de leur manifestation. A l’en croire Mame Cheikh Gaye, les autorités en charge de la question des inondations doivent intervenir car la cité est affectée par les eaux usées et stagnantes depuis des années. Personne parmi les responsables du gouvernement n’a pu se déplacer pour venir s’acquérir de la situation. Et la Sn/Hlm qui les a vendu les terrains sont la seule responsable des difficultés dont-les habitants des Parcelles Assainies de l’Unité 10 de Keur Massar sont en train de vivre. « Il faut signaler que cette cité a été habitée depuis 2009 et les occupants sont victimes de l’injustice de la part de la SN/HLM qui était chargée d’assainir les lieux avant de vendre les espaces », a-t-il soutenu.
La situation est déplorable. Selon toujours notre premier interlocuteur, « c’est le plan Orsec qui a fait que d’autre localité comme « Jaxaay » déverse ses eaux dans des zones basses de l’Unité 10 de Keur Massar. Tous les résidents de cette bourgade sont fatigués. Trop, c’est trop et c’est le président de la république qui a été interpellé pour que des directives soient données à ceux qui sont responsables des travaux d’évacuation des eaux pluviales. La responsabilité reste partagée ».
Force est de constater que les manifestations ont tous pris la parole à tour de rôle. « Il y a un risque qui pèse sur des enfants. L’eau polluée stagnante présente des couleurs vertes et nauséabondes. Les moustiques sont des vecteurs de maladies. Lors de son déplacement pour visiter les zones inondables, le ministre des inondations n’a pas mis ses pieds à l’Unité 10 pour s’acquérir de la situation des habitants de ce quartier ». Une situation que les manifestants ne peuvent plus supporter. Raison pour laquelle, ils ont organisé une rencontre en masse au niveau de la place publique pour se faire entendre. Et ce n’est pas la première fois qu’ils ont fait une sortie de ce genre pour crier leur désarroi. Mais cette fois ci, ils ont décidé de hausser le ton. Madame Fatou Camara est habitante de la cité. Elle est responsable de famille mais elle n’arrive pas à comprendre la vie difficile qui affecte ses voisines et voisines. Selon elle, « l’eau provient des fosses septiques. A part les bonnes volontés, personne ne les a jamais assisté au niveau de la localité surtout quand il s’agit de résoudre les problèmes les plus urgents à chaque fois qu’il est important. Sérigne Mbaye Thiam qui gère la question de l’assainissement est aussi interpelé », a-t-elle expliquée lors du rassemblement. Ahmed Sarr, notable des Parcelles Assainis à l’Unité 10 de Keur Massar, embouche la même trompette. Pour lui, « la localité est habité par des personnes ressources qui ne sont pas violents. C’est ce qui fait que les populations préfèrent tenir des manifestations pacifiques pour dénoncer leurs souffrances liées à l’eau stagnante et polluée qui présente une mauvaise odeur ». Il y a ceux qui pointent le doigt accusateur aux travaux en cours pour l’évacuation des eaux de pluies. L’état d’urgence qui a duré presque plus de dix mois. C’est la raison de la mobilisation des habitants comme un seul homme pour tirer la sonnette d’alarme. Les personnes du troisième âge en courent des risques de se cohabiter avec les eaux. La nuit, personne ne sort de chez lui à cause des moustiques piquants. Il n’y a pas de propreté à travers les ruelles et les grands espaces. Des déchets qui jonchent partout. Des espaces publics devenus infréquentables. Pas de terrains de jeu pour les enfants », conclu-t-il.
Une sortie qui témoigne le désarroi des habitants de l’Unité 10 de Keur Massar.
Modou Touré
