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Mémorandum : La CONVENTION POUR LA CITOYENNETE ET LE DEVELOPPEMENT DU FUUTA (COCIDEF) écrit à S.E Mr Bassirou Diomaye Diakhar Faye, Président de la République du Sénégal

Mémorandum : La CONVENTION POUR LA CITOYENNETE ET LE DEVELOPPEMENT DU FUUTA (COCIDEF) écrit à S.E Mr Bassirou Diomaye Diakhar Faye, Président de la République du Sénégal Spécial

M. le PR

Nous, Citoyens sénégalais, réunis dans LA CONVENTION POUR LA CITOYENNETE ET LE DEVELOPPEMENT DU FUUTA, considérant votre brillante élection à la magistrature suprême de notre pays, le 24 mars 2024 ; ce dont nous nous réjouissons tout en vous adressant nos chaleureuses félicitations auxquelles nous joignons nos vœux les plus fervents pour la réussite de votre lourde charge ; Considérant le communiqué du Conseil des Ministres du mardi 09 Avril 2024, aux termes duquel vous avez instruit Monsieur le Premier Ministre, entre autres, de changer le référentiel de politique économique et sociale avec la consécration du « PROJET »; Considérant le Livre « PROJET POUR UN SENEGAL JUSTE, EQUILIBRE ET PROSPERE » de la « Coalition gagnante DIOMAYE PRESIDENT » ;

 Considérant le Chapitre 6 intitulé : « Pour un développement d’un tissu industriel basé sur la transformation de ce que nous produisons et la promotion de nos champions industriels nationaux » ; Considérant l’ancrage du tissu industriel proposé autour de huit pôles de développement économique que sont : - le Pôle industriel de Ndakaaru - le Pôle industriel de Kayoor - le Pôle industriel de Siin-Saalum - le Pôle industriel de Njammbuur - le Pôle industriel de Kaasamàas - le Pôle industriel de Ɓunndu - le Pôle industriel de Ferlo - le Pôle industriel de Waalo ; 3 Considérant que, dans ce découpage le FUUTA disparaît brutalement de la carte historique du Sénégal ; Considérant que le FUUTA est la première entité géographique organisée, en tant que réalité sociopolitique, confirmée par la Révolution théocratique de 1776 ; Considérant l’importance du caractère identitaire du découpage cité supra ;

Considérant le Chapitre 12 intitulé : « Pour des Infrastructures adaptées, sûres, résilientes, durables et à moindre coût » ; Considérant les lignes ferroviaires prévues ainsi qu’il suit dans le livre « PROJET »: - ligne principale Waalo – Ferlo ; - ligne principale Ndakaaru – Kayoor – Waalo ; - ligne principale Ndakaaru – Baol – Njammbuur – Ferlo ; - ligne principale Ndakaaru – Siin-Sàalum – Kaasamaas ; - ligne principale Ndakaaru – Siin-Saalum – Ɓunndu ; - ligne principale Ferlo – Ɓunndu ; - ligne principale Kaasamàas – Ɓunndu ; - ligne secondaire Waalo – Baol – Njammbuur ; - ligne secondaire Baol – Njammbuur – Siin-Saalum ; - ligne secondaire Kayoor – Baol – Njammbuur ; Considérant l’histoire du Sénégal, où les noms des pôles de développement pour un tissu industriel ont été le nom de royaumes ayant existé ; Considérant l’évolution des découpages administratifs depuis 1960, période au cours de laquelle la région Fleuve a toujours fait partie des entités géographiques rétrécies ou agrandies au fil des années, mais jamais effacées ;

Considérant le processus de décentralisation, enclenché depuis 1972 et dont l'esprit est de renforcer la gestion de proximité ; Considérant la mobilisation de la part de la population du Fuuta et les réactions suscitées par les tentatives d’accaparement de terres à Fanaye et à Dodel ; Considérant la mobilisation autour du Collectif pour la Défense des Intérêts du Bosséa contre la tentative d’un bail sur 500 mois d’une partie des terres du Bossea dans le Fuuta, au profit d’une firme italienne, dans un montage financier autour de capitaux provenant exclusivement de l’extérieur ; 4 Considérant la dynamique d’urbanisation au Fuuta autour de villes moyennes à l’image de Ndioum, Ourossogui, Podor, Kanel, Matam, entre autres et de petites villes dont Thilogne, Agnam, Sémmé, Galoya, Saldé, Madina Ndiathbé, Nguidjilone, Golléré, Fanaye, Sinthiou Bamambé, Donaye-Tarédji ; Considérant la configuration de la ligne Haute Tension Manantali – vers les centrales de transformation comme celle de Dagana ;

Considérant la disponibilité foncière et sa maîtrise par les populations de la moyenne et de la haute vallée du fleuve Sénégal ; Considérant la résilience du territoire du Fuuta face à de multiples chocs cycliques : Invasions acridiennes, épisodes de sécheresse de 1972, 1984, 1992, 2003, pluies hors-saison de 2002, crise politique de 1989, entre autres ; Considérant le peuplement cosmopolite du terroir du Fuuta où coexistent pacifiquement des Fulɓe, des Soninkés, des Sérères, des Wolofs, des Maures et bien d’autres ethnies; Considérant la richesse du sous-sol du Fuuta en eau, mines et minerais ; Considérant la dynamique organisationnelle structurée autour de grandes faitières dont ADENA, FAFD, ALDA, UJAK, FDL, AKNB, entre autres ;

 Considérant les projets qui ont organisé le territoire du Fuuta, dont le PEPAM, les grands aménagements hydroagricoles, les périmètres irrigués villageois, la dynamique des femmes et des jeunes autour des groupements de promotion féminine et d’associations sportives et culturelles ; Considérant la reconsidération des enjeux du climat sur les écosystèmes naturels et sur les humains à travers les initiatives endogènes et spontanées des VILLAGES VERTS : Thilogne Ville Verte, Golléré Ville Verte, Agnam Goly Ville Verte, entre autres ; Considérant les investissements réalisés par les populations du Fuuta elles-mêmes sans le concours financier de l’Etat du Sénégal : écoles, collèges, lycées, forages, structures de santé, etc. ; Considérant le potentiel de production en céréales locales, en lait, en viande, en riz, en niébé, en blé, en maïs, en produits maraîchers et fruitiers ; 5 Considérant les multiples cours issus du fleuve (marigot, méandre, lagunes, cuvettes) : Ngalenka, Doué, Ndiorol, Dialagne, Laalaadje, le Diamel, le Baleeru, le Gayo, le Yedja, Yooli Nguéloba, entre autres ;

Considérant les infrastructures existantes et celles en cours de réalisation : route du Daandé Maayo, la Route Nationale 2, la Boucle de l’Ile à Morphile, le marché à bétail de Thillé Boubacar, le Centre de Groupage de Boubé, l’expérience des GIPA ; la route du Diéri Ndioum – Namarel – Linguère, les ponts de Weendou Bosséyaabé, Madina Ndiathbé, Ndioum, Ganguel Soulé, Guédé Village, entre autres ; Voudrions, respectueusement, suggérer de faire:

  1. tenir compte, dans le cadre du découpage programmé, du Fuuta (qui s’étend de Ndieurba à Demmancané et de Yoli à Demette sur la rive gauche) comme un pôle de développement à part entière nécessitant un plan d’industrialisation basé sur les ressources agricoles, pastorales et halieutiques, dans l’optique d’une conservation des noms des anciens royaumes ;
  2. tenir compte de la superposition des 6 zones agro-écologiques et des Zones de Moyens d’Existence déjà configurées au Sénégal en rajoutant le Fuuta comme Pôle de développement ;
  3. privilégier les activités agrosylvopastorales sur l’exploitation des minerais de phosphates qui causent des dégâts socio-environnementaux sous-estimés et une saignée des ressources vers l’extérieur ;
  4. renforcer le désenclavement et l’interconnexion des sous-zones de l’Ile à Morphile, de Hakkunde Maaje et du Diéri du Fuuta ;
  5. considérer les petites et moyennes villes du Fuuta au même titre que d’autres contrées du Sénégal ;
  6. mettre en place des aménagements structurants sur ce territoire : curage du fleuve, construction des berges, réinvention du transport fluvial, postes de transformation d’énergie, interconnexion numérique et infrastructurelle des sous zones, relèvement du plateau médical des hôpitaux existants, achèvement des travaux de l’Université Professeur Souleymane NIANG ;
  7. créer une liaison ferroviaire entre FUUTA – JOLOF – NDAKAARU ;
  8. créer une liaison ferroviaire entre FUUTA – ƁUNNDU – KAASAMAAS ;
  9. créer une liaison ferroviaire entre FUUTA –WAALO – NDAKAARU.

Excellence, Monsieur le Président de la République ;

Cette préoccupation de la COCIDEF est partagée par tous les Fuutaŋkooɓe (les Habitants du Fuuta, à savoir : des Fulɓe, des Soninkés, des Sérères, des Wolofs, des Maures, etc.), pour la raison majeure que le FUUTA dispose de tous les facteurs de production nécessaires ; support d’une véritable politique de souveraineté alimentaire, dans un esprit de cohésion nationale.

Pour le Comité Directeur de la COCIDEF et P.O

Le Coordonnateur Dr Bassirou NIANG

77 222 30 16

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