Dakar, la capitale sénégalaise, abrite depuis quelques jours, le Forum du Mouvement Panafricain des Leaders
(MPL). Cette 6ème édition du genre est axée, cette année, sur:"La migration irrégulière de la Jeunesse Africaine". Les organisateurs de cette rencontre réclament une plus grande implication des autorités gouvernementales et, notamment, celles du Sénégal, pour relever les immenses défis qui les attendent. A en croire M. Yves Nzalé, juriste et membre du bureau MPL/ Afrique et du bureau pays/ Sénégal:"Le Mouvement Panafricain des Leaders (MPL) est né à travers le YALI du Président Barack Obama qui regroupait des jeunes leaders du continent africain. Nous nous étions rencontrés alors dans le cadre d'une formation et après, nous avions jugé nécessaire de nous organiser, de garder les contacts et relations. Voilà la genèse de ce mouvement qui aspire aux idéaux du Panafricanisme tels que menés par les Kwamé Nkrumah, Léopold Sédar Senghor, Cheikh Anta Diop, Thomas Sankara, Patrice Lumumba, etc.", s'est expliqué M.Nzalé qui poursuit:"Le MPL est opérationnel depuis 2018. Nous menons annuellement des activités dans un pays donné. Pendant la pandémie du Covid-19, nous avions opéré une pause pour des raisons que nous connaissons tous. Nos rencontres sont des occasions pour parler des questions de jeunesse. Cette année, le forum de Dakar est axé sur la migration irrégulière des jeunes africains. C'est un sujet qui nous préoccupe au plus haut point car, de nombreux jeunes africains meurent en traversant l'océan atlantique à la recherche de l'eldorado. Cela est inacceptable. Le désert du Sahara et l'atlantique ne doivent plus servir de cimetières à nos bras valides,nos forces vives. Il fait que cela cesse",
déplore-t-il. Revenant sur les causes de ce drame, le juriste Yves Nzalé, s'expliquera:" Nos jeunes périssent en mer ou dans le désert. Nous , membres du MPL/ Afrique, travaillons sur les causes profondes, les conséquences et les solutions. Le chômage chronique des jeunes, le manque de perspectives lié au désespoir et la non participation de la jeunesse sur des questions qui les concernent font le lit de cette migration irrégulière. Il nous faut donc une dynamique d'ensemble pour venir à bout de cette problématique majeure. Dans nos différents foras, nous allons systèmatiser sur ces problèmes comme la libre circulation des personnes et des biens dont le passeport unique est un élément essentiel,la participation aux prises de décision, etc. La jeunesse estudiantine et autres catégories socio-
professionnelles doivent s'impliquer davantage dans ce combat pour mener une large plaidoyer. Aujourd'hui, l'Afrique a besoin d'unité, d'autonomie pour aller vers la réussite socio-
économique. Cela est une question de dignité".
Nous souhaitons la participation des autorités étatiques comme cela était le cas dernièrement aux Comores avec la présence du président et en Guinée Bissau où le chef de gouvernement avec des ministres ont contribué à la réussite du forum.
Pour eux, ce pays qui est dirigé par un jeune Président de la République avec un chef du gouvernement jeune et panafricain, de surcroît, ne doit pas voir les briller par leur absent à ce rendez-vous crucial de la jeunesse africaine où participent le Gabon, le Tchad, la Guinée Conakry, la Guinée Bisau, les Comores, la Gambie, la Mauritanie, diaspora pour ne citer que ceux-là.