Nous, Société Civile Sénégalaise composée d’organisations de femmes, de jeunes et de droits humains au premier rang desquels, les femmes qui ont toujours joué un rôle avant-gardiste, tout en rappelant que le Sénégal fait face à une seconde vague de la pandémie de la COVID-19, et que les gestes barrières sont fortement recommandées afin d’éviter la propagation de la maladie, déplorons les violences notées lors des manifestations de la journée du 09 Février 2021.
Notant que souvent dans de pareilles situations de crise, ce sont les femmes, les enfants et les groupes vulnérables qui paient le plus lourd tribut.
Considérant que la présomption d’innocence ainsi que les droits humains doivent être respectés dans toute procédure judiciaire entre différentes parties prenantes engagées dans une action civile.
Convaincus que le Sénégal ne peut avancer sans la paix et la sécurité, nous invitons tous les acteurs politiques et les autorités étatiques, religieuses et coutumières, soucieux de préserver les acquis démocratiques fruits de longues années de lutte à garantir la stabilité, la sécurité et la paix durable, gages d’un état de droit.
L’analyse de la situation actuelle semble montrer une certaine incompréhension entre les acteurs ce qui peut conduire à une dégradation des rapports. Au vu de tout ce qui précède, la Société Civile en appelle à la responsabilité des différentes parties prenantes afin d’éviter d’engager l’espace politique dans des tensions insoutenables en cette période de crise sanitaire, sociale, économique. Il s’agira entre autres :
1) De faire preuve de plus de responsabilité, de retenue et de courtoisie à travers des déclarations apaisées afin de consolider la paix sociale ;
2) De garantir le droit de présomption d’innocence à tout individu interpellé dans le cadre d’une procédure judiciaire ;
3) D’exiger plus de professionnalisme et de responsabilité à la presse et aux forces de l’ordre dans le traitement de l’information et dans l’encadrement des manifestations afin d’éviter les dérapages.