Que ce soit dans « l’Odeur des arbres » d’Isabelle Pousseur ou « la Malice des hommes » de Paul Zoungranapour ne citer que ces spectacles, on s’interroge forcément sur la nécessité de cette présence systématique de la musique.
Pour la réussite du jeu ? De l’avis de certains, c’est une piste à explorer pour comprendre cette intrusion. La musique ferait partie intégrante de la mise en scène. Elle permettrait de rendre fluide le jeu et de faciliter ainsi la compréhension du spectacle. Elle révèlerait enfin la pluralité des talents de comédiens.
Mais l’utilisation abusive de la musique ne sert plus le théâtre. Comme ce fut le cas de certaines représentations lors de cette édition des Récréâtrales. On voit clairement que la musique sert surtout à cacher ou minimiser les tares de certains acteurs sur scène. Et c’est là qu’il revient à s’interroger sur l’innocence de la présence de la musique au théâtre. Est-ce finalement une échappatoire pour les metteurs en scène et comédiens en manque de créativité ?
Certes, l’absence de la musique dans certains spectacles laisserait ces derniers sans goût mais une présence trop accrue les desservirait tout autant. Le juste milieu devra être trouvé pour que la musique ne serve pas de béquille à des mises en scène claudicantes.