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Mouvement d'humeur au sein de Expresso : Les travailleurs réclament la tête du Directeur Général

Mouvement d'humeur au sein de Expresso : Les travailleurs réclament la tête du Directeur Général Spécial

Les travailleurs de l’opérateur téléphonique Expresso Sénégal ne parlent plus du même langage avec leur Directeur Général dont ils accusent la gestion de mauvaise. Raison pour laquelle, ils ont tenu une conférence de presse pour se faire entendre.

 

Ce n'est pas la première fois que les travailleurs de l'opérateur Expresso Sénégal ont fait face à la presse pour exprimer leur colère contre de monsieur Radi Almamoun. Selon eux, "ce dernier a décidé de licencier certains travailleurs pour motif économique. Après 14 ans d’exploitation, Expresso Sénégal bénéficie du renouvellement de sa licence, malgré le non respect des clauses contenues dans le cahier de charges, surtout le retard constaté sur les investissements prioritaires et la création d’emplois durant plusieurs années d’exploitation. À la surprise générale, la société Expresso a entamé, depuis le 25 juillet 2022, une procédure de licenciement collectif du personnel, pour motif économique arguant le prétexte d’avoir cumulé des pertes avoisinant les 14 milliards sur les revenus et 5,9 milliards sur capitaux propres durant les trois exercices de 2019 à 2021, période qui a coïncidé avec la crise sanitaire de la Covid 19.

 

Le plan d’ajustement préconisé vise à réduire les revenus des travailleurs à travers la compression des effectifs dont la masse salariale ne représentait que 12% des charges totales qui passent actuellement en 2022 à 9%. Poursuivant leurs propos, les travailleurs déclarent, par la voix de leur porte parole, que" beaucoup d'entre eux sont dévastés d’entendre les arguments avancés par la direction générale pour justifier les mesures envisagées et qui contrastent avec la réalité des faits’’. Pour étayer leurs arguments, et par souci de transparence, ‘’nous leur avons demandé la présentation des états financiers afin de partager avec les délégués du personnel les informations économiques et financières de la société, conformément aux dispositions de la charte nationale sur le dialogue social, ainsi que le pacte national de stabilité sociale et d’émergence et la déclaration des principes tripartite de l’OIT sur les entreprises multinationales et la politique sociale de 2017’'.

 

 Toujours est-il que pour eux,’' ce sont  les autorités qui ont été alertées sur cette situation à ce qu’elles ne tombent pas dans le piège de ce groupe, à ne pas céder à cette supercherie. Il n’y a aucune difficulté financière qui puisse justifier des suppressions d’emplois dans ce contexte, avec toutes les faveurs qui leur ont été accordées. La société ne dispose que de cent vingt huit (128) employés et 56 cadres parmi lesquels dix huit (18) sont des expatriés dont la composante essentielle est constituée de consultants pour monter des opérations circonspectes. C’est également la course effrénée vers les sociétés de placement mettant à leur disposition des agents, ce qui constitue aujourd’hui un modèle achevé de dumping social. La société en compte 80".

 

Les travailleurs soulignent que ‘'des recrutements, à l'heure actuelle, ont été opérés, ce qui démontre, à plus d’un titre, le non fondé du motif invoqué, Expresso ne traverse aucune difficulté économique, elle a relevé actuellement son chiffre d’affaires de 16% par rapport au dernier semestre et la masse salariale a baissé de 10% en 2022’’, listent des travailleurs licenciés, et cela ne fait qu’allonger des motifs fallacieux du genre insuffisance de résultats sans aucune base légale ou objective. Il est temps que cela cesse, l’Etat doit veiller sur les conditions d’exploitation de cette boite dégradantes.

 

‘’En tout état de cause les travailleurs mobilisés derrière leur centrale syndicale sont déterminés à faire face à cette nébuleuse et n’entendent pas se faire écraser. Ils ont tout donné à cette entreprise qui cherche par des moyens détournés à les liquider, voila une société multinationale qui ne respecte pas la liberté syndicale et refuse de dialoguer avec ses travailleurs et qui se croit en territoire conquis", confient-ils. Au cours de la rencontre avec la presse, le personnel a exige le respect et que les choses se passent dans la transparence à travers la communication du bilan social, ce qui n’a jamais été le cas, ces derniers comptent donc entamer une action de protestation à la mesure de l’agression et demandent à l’ARTP de procéder à une évaluation du cahier des charges et à la tutelle technique de revoir les clauses du contrat avec l’implication des représentants. Il y a moins d'un mois, les travailleurs avaient fait une sortie du genre dénoncer cette situation à laquelle ils sont confrontés au niveau de  Expresso. Des doléances qui n'ont jamais été satisfaites. C'est ce qui explique leur colère et le directeur qui a été indexé et que nous avons essayé de joindre en vain. À noter que les travailleurs ne comptent pas baisser leurs bras jusqu'à obtenir gain de cause.

Modou Touré

 

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