L’association régionale des retraités de Diourbel interpelle l'Institution de prévoyance retraite du Sénégal (Ipres) et le président de la République, Macky Sall. Ils ont souligné pour s’en désoler la " non-application" de la promesse sur la hausse de la pension, lors de leur Assemblée générale tenue mercredi dernier.
" Nous voudrions attirer l’attention des autorités de l’Ipres et du chef de l’Etat lui-même sur le retard constaté dans la mise en place des projets aux fins d’améliorer les conditions de vie des retraités, se plaint Badara Ndiaye, président de ladite association, repris par Radio Sénégal. Le rencontre d’échanges entre les retraités et le président de la République initiée par les responsables de l’Ipres, avait laissé entrevoir de belles perspectives. "
"‘Trouver les voies et moyens pour traduire en actes ma volonté de faire bénéficier aux retraités une pension décente’, c’est ça que le président (Macky Sall) avait dit, rembobine Ndiaye. L’Ipres est exonérée de taxes pour lui permettre de mieux prendre en charge cette préoccupation. L’Ipres augmente chaque année les pensions de 10%. Nous n’en attendons pas moins cette année. "
Il dénonce la non-effectivité de la deuxième mesure relative à la hausse de la pension de retraite : " Cette décision avait été prise par le chef de l’Etat lors de la conférence sociale d’avril 2017. Aucun retraité sénégalais ne percevra plus une pension de 6 mille à 10 mille francs CFA. Elle sera à partir de janvier 2018 revue à la hausse pour être stabilisée à 35 mille francs CFA. Le Directeur général de l’Ipres l’a rappelé tout récemment. Mais nous sommes au regret de constater qu’elle n’est toujours pas appliquée. "
La réaction de Mamadou Racine Sy, Président du conseil d’administration (Pca) de l’Ipres, n’a pas tardé. La hausse sera " effective sous peu " pour les 30 mille allocataires concernés par des pensions en dessous du Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig), rassure-t-il, au micro de la Rts.
Seulement, tout récemment, le contesté Directeur Général de l'IPRES avait affirmé dans la presse que plus de 50% des entreprises n'étaient pas à jour de leurs cotisations. Et pourtant, la loi donne à l'Ipres les moyens de recouvrer ces ressources.
Qu'en est-il des produits tirés du dégrèvement fiscal de l'IPRES accordé généreusement par le Président Macky Sall. Lequel, force est de le reconnaitre, ne cesse depuis son accession à la magistrature suprême, d'améliorer la situation sociale des personnes du 3ème âge?
En tous les cas, d'aucuns pensent que cette mesure, certes salutaire, va être difficilement applicable tant qu'elle concernera seulement 30 milles allocataires car l'Ipres en compte des centaines de milliers. Quel sort sera réservé aux allocataires au-dessus du smig et qui sont beaucoup plus nombreux?
Ce qu'il est convenu d'appeler "le cas des pensions" ne peut se régler que dans l'équite c'est-a-dire par une mesure qui concernera l'ensemble des allocataires. Avec l'application de la décisions envisagées un allocataire avec une pension de 6000f devrait se retrouver avec 35000f (smig). Quid de l'allocataire qui est au-dessus du smig? La solution serait de décider d'une augmentation en terme de pourcentage qui englobera tous les retraites. Toute autre mesure ne ferait qu'entrainer des frustrations et des remous au sein des retraites.
"Et puis d'ou vient l'argent avec lequel les autorités de l'Ipres ne se refusent rien du tout, surtout avec la construction de grands immeubles? " se pose un observateur.
Les retraités interpellent Macky, Racine Sy répond, mais...
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