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On ne le dira jamais assez : (l’ennemi de l’APR, c’est l’APR)

On ne le dira jamais assez : (l’ennemi de l’APR, c’est l’APR) Spécial

Me fondant sur ce postulat, je puis dire qu’il nous faut d’emblée savoir tirer les leçons de l’histoire et, en toute lucidité et sérénité devoir faire notre propre diagnostic, avant d’émettre des propositions concrètes qui peuvent nous permettre d’avancer.

Camarades, l’heure est grave.

 En effet, interrogeant l’histoire des majorités politiques qui ont eu à gouverner le pays ces trois dernières décennies, l’on peut se rendre amplement compte des fautes lourdes commises ayant précipité la perte de pouvoir et du Parti Socialiste et du Parti Démocratique Sénégalais avec leurs Alliés respectifs.

Le « mout mbaa moth » , l’absence de débat ou le déficit de démocratie interne peuvent constituer les premières causes de contradictions exacerbées qui ont mené vers  les crises cycliques notées depuis le Congres sans débat du Parti Socialiste en 1996 entrainant le départ de Feu Djibo Ka et la création de l’URD. Ce départ sera suivi celui dun autre baron socialiste en la personne de Moustapha Niass avec la création de l’AFP. Dans le même ordre d’idées, il faut aussi noter la volonté manifeste de monarchisation du Pouvoir et du Parti par le Pape du Sopi entre 2008 et 2012 en proposant son fils comme n° 2 du Parti et du Gouvernement.

Ce qui ne restera pas sans conséquence car ayant abouti à la démission de Macky Sall a la tête de l’assemblée nationale et au niveau de toutes les structures du parti. L’ancien premier ministre et homme de confiance de maitre Abdoulaye Wade créa à son tour son propre parti l’Alliance pour la république.  

Ces rappels historiques montrent à suffisance, les contradictions qui font naitre des positions divergentes, mal traitées amènent toujours les clash et sorties intempestives notées ces temps-ci comme effet de mode sur l’échiquier politique national .Le landerneau politique a besoin aujourd’hui plus qu’hier d’ un jeu démocratique apaisé où les grandes idées sont mises sur la table pour que chaque responsable, militante ou militant puisse donner son opinion en exprimant son point de vue ;sans quoi ; le parti se rapprocherait plus des Organisations politiques sans base, où le Leader est seul maitre à bord, comme du temps des partis uniques en Afrique des premières années d’indépendance. Camarades, nous savons tous que ce temps est révolu et que l’heure est à l’ouverture à l’autre dans la sincérité et dans le respect des différences. Si je me suis expressément épanché sur ces aspects, c’est justement pour que nous méditions profondément les différentes expériences vécues ou perçues qui nous éviteraient de plonger dans l’aveuglement, le non discernement, ou de tomber dans les travers de » la pensée unique ». La Convention des Cadres Républicains au niveau Départemental devrait être le plus naturellement du monde, du point de vue du Centralisme Démocratique le prolongement de la CCR Nationale avec ses prérogatives ; peut-être même arriver à ajouter dans sa structuration les leaders des organisations faitières acteurs de développement qui croient au PSE, et l’inscrivent en toile de fond dans leur démarche quotidienne.

Si notre credo est Travail –Solidarité –Dignité, les CCR D devraient à mon sens mettre l’accent sur les deux premiers éléments de slogan. En effet, dans le bilan qu’on aurait pu en résumé tirer du fonctionnement de nos différentes CCR D, un réel déficit de travail et un manque notoire de solidarité ont été à chaque fois notés malgré la bonne volonté d’un coordonnateur très inclusif et le Président du parti esseulé, à la limite isolée par les autres leaders (Ministres, Députés, Maires et autres Haut fonctionnaires) tous se regardant en chien de faïence. La Convergence, devrait être le maitre mot, le soubassement de nos actions politiques. Et en tant que tel, les Cadres en tant qu’Elite et tête de pont du Parti ont le devoir d’impulser la dynamique unitaire sans laquelle les rapports heurtés entre camarades responsables ou par lieutenants interposés ne seront pas près de s’arrêter, empêchant ainsi le climat de confiance et l’osmose qui devraient guider les activités de terrain que nous sommes sensées mener. Il faut oser le dire : la base psycho affective de notre Leader et de notre Parti s’est fortement effritée à cause justement de ces querelles de chapelle dignes de l’infantilisme d’une part et d’autre part, des contradictions naissantes chez nos Alliés. L’un dans l’autre, le syndrome » ôte toi que je m’y mette » n’est pas loin de plonger ses tentacules dans nos rangs et de gangrener notre marge de progression vers les populations à qui nous devons respect et considérations pour les deux fois consécutives qu’elles nous ont fait confiance en portant le Président de notre Parti, Sall à la tête du pays.

                                ABDOUL AZIZ SECK

PRESIDENT DU MOUVEMENT PATRIOTIQUE SENEGALAIS POUR L’EMERGENCE (MPSE)

Membre de la Convergence des Cadres Républicains (CCR)

 

 

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