D’aucuns ne pouvaient penser une séparation entre l’ancien argentier de l’Etat et son mentor de Président. Mais, avec le dernier remaniement du gouvernement, que certains assimilent à un simple réaménagement, ce n’est point une surprise au regard de l’écart adopté par Amadou Ba depuis un certain temps, chose qui fait dire qu’il lorgne le fauteuil de son chef. Pour le leader de la plateforme Intelligence Républicaine, « sur cette question, je crois qu'il faut considérer la posture d'équilibriste qu'il a toujours eu depuis les législatives. C'est la confirmation de l'agenda caché de Amadou Ba. Il faut qu'il s'assume en dehors de l'espace gouvernemental. N'oubliez pas que nous sommes toujours dans une crise où la diplomatie économique est essentielle dans la relance de la machine économique ».
Commentant le retour de Idy, Bassirou Niang laisse entendre qu’on doit sortir des logiciels politiciens et d’assister à ce qu'on avait appelé "entrisme" en 1993 entre l'ancien chef de l'état et Abdoulaye Wade. « L'entrée de Idrissa et les autres constitue la suite logique du dialogue national. En politique aussi, il faut un peu de cohérence. Ils ne pouvaient pas accepter le dialogue et refuser aujourd'hui de partager la peine du Président de la République face à une crise multiforme. Lui-même, Idrissa Seck, l’a dit " il convient de construire et non déconstruire ". Je pense qu'il officialise une posture de conseil qu'il a toujours joué pour le chef de l'état. Comme d'autres pontes de l'espace politique d'ailleurs.
Bassirou Niang sur la question du 3ème mandat pense qu'il est trop tôt pour s’y prononcer. « On constate la cohérence du chef de l'état avec ses alliés d'hier. Et, parfois on oublie que APR ce n'est pas un parti classique avec des organes bureaucratiques. C'est une alliance pour la République. C'est ce qui justifie cette aisance du chef de l'état qui a conjugué les contraires. Aujourd’hui, le schéma est de relancer l'économie et d'obtenir un bilan. Et le reste est du domaine du futur ».