Le Directeur de la Caisse des Dépôts et Consignations a accepté la main tendue par le Cercle de réflexions et d'actions citoyennes (Crac) pour être le candidat de la Médina pour les prochaines élections locales. Sa réponse positive a suscité un grand soulagement du côté de la commune pour la simple raison que «la Médina a besoin des changements en profondeur pour le bien-être de sa population, et le DG Cheikh Ba peut bien faire l’affaire», espère le coordonnateur du Crac.
« Monsieur Cheikh Ba, voudriez vous accepter d'être notre candidat aux prochaines élections. Au Crac, notre projet est de lutter pour que tu sois à la tête de la municipalité au soir des locales. Nous savons tous que vous êtes bien le candidat de cœur et de raison de la Médina, mais aussi pour qu’elle soit une commune de destination». C’est en ces termes que la demande du Crac a été formulée pour que la Médina change de maire aux prochaines locales. Pour toute réponse, le DG de la CDC déclare : «J’accepte votre demande de me marier avec la commune et je suis prêt pour cela».
Ainsi, le ton est donné et le maire sortant aura dans la liste de ses protagonistes un haut cadre, originaire de la localité et qui laisse apprécier ses ambitions d’occuper le fauteuil municipal au soir des locales de janvier 2023. Dans son offre politique, Cheikh Ba met en garde : «Il faut chasser les incapables, la Médina doit être reconstruite». Poursuivant ses diatribes contre l’équipe sortante, Cheikh Ba enfonce : «La Médina est malade, c'est l'insécurité, la violence et énormément de maux. Nous devons répondre à l'appel de la Médina. Quand les enfants nous parlent, les parents nous apostrophent, un seul mot revient : le népotisme. Nous avons un progrès social pour relooker la Médina.
Notre commune a besoin de s'émanciper, de vivre une autre culture politique. La Médina a 107 ans mais elle est malade. On assiste à une dégradation de l'activité économique et des déplacements de ses habitants vers la banlieue dakaroise. L'assainissement, la voirie, les potentiels conflits récurrents, le déficit de formation, tout cela concourt à voir une Médina de précarité. Les politiques de développement municipal n'ont pas été à même de mobiliser les ressources pour financer son développement.
Nous en avons les solutions. Il nous faut une autre approche pour une politique commune plus juste». Mais, conclut-il, «face à l'ampleur des dégâts, je lance un appel aux intellectuels et à toutes les forces vives pour engager les travaux de réforme exigés par les impératifs».