C’est un comportement exécrable, en désharmonie avec les exigences d’une coalition politique que les libéraux adoptent depuis l’annonce de leur sortie de Yéwwi Askan Wi et la mise en place de Wallu Askan Wi. «Peut être une stratégie, mais cela les desservirait tant qu’ils ne cesseront de penser qu’ils restent majoritaires», craint le candidat de la coalition Jotna, avec qui, des velléités commencent à les diviser. Ce qui a sera très prochainement un motif réel de frictions avec les alliés pour la conquête des collectivités.
Pour Alpha Deh, le schéma classique a été bafoué. «Ce qu'il fallait au préalable, c'était de partir de la base, à savoir mettre d'abord sur pieds les comités électoraux communaux, et le comité électoral départemental, avant d’investir le candidat de la ville. Et puisque le circulaire numéro 2 stipule que pour les investitures, il sera question de toutes les communes sauf celles où la coalition compte déjà des maires». En effet, poursuit le leader de Galaxie Communautaire et candidat de Jotna : «Alors là, le plus orthodoxe était qu'il accepte de suivre après les autres. Autre chose, pourquoi Abdoulaye Diop, Maire de Guinaw Rail Nord, tout comme Ndiaga Niang, n'étaient pas présents, et pas une seule fois, leur nom n'a été prononcé. Tout cela laisse des doutes sur leur crédibilité».
L’origine de ces bisbilles aves les éléments de Me Wade vient de l’’argumentaire qu’ils embouchent: «Nous sommes le PDS et nous avons été investis par le Parti pour être candidat, nous sommes un parti majeur et le PDS ne peut pas être derrière un parti même si nous sommes d'égale dignité. Nous avons un appareil politique et une base militante importante dans la commune et ces derniers n'accepteront pas d'être derrière quelqu'un issu d'un parti ou mouvement qui n'a pas d'élus. Vous êtes nos alliés et vous serez chanceux car vous gagnerez des conseillers municipaux et c'est une bonne chose pour vous. Voilà en résumé partout leur argumentaire. C'est dommage de procéder ainsi». Mais, balaie d’un revers de main Alpha Deh, le leader de Galaxie Communautaire : «cet argumentaire est dépourvu de contenu réel et reste mal coté». Selon lui, «tout le monde se plaint du comportement des libéraux».
En tout cas, dans la commune de Djeddah Thiaroye Kao qu'il dirige, le maire Cheikh Dieng fait pire que ce qu’il reproche à Macky Sall. «Déjà, un népotisme ambiant laisse craindre une gestion familiale de la mairie : sa secrétaire est membre directe de sa famille, tout comme celui qui se charge de ses signatures. Pour le financement des activités, une fois les fonds sortis, ils transitent par les caisses d’une association de son épouse», laisse-t-il constater.
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Alpha Deh critique Cheikh Dieng jusque dans sa vision de la gestion municipale. «Aujourd'hui, ce que Pikine attend de ses fils, c'est qu'ils lui soumettent un maire qui a la magnanimité de hisser le budget de ville à trente milliards (30.000.000.000 FCFA), de lui construire une université technique de formation professionnelle, de lui apporter des unités de transformation, de s'engager à mettre fin à l'insécurité grandissante, au chômage endémique, à accélérer le processus de l'assainissement, la généralisation et la gratuité de l'enseignement pré scolaire dans tous les établissements primaires du département, parachever le système de l'éclairage partout, entre autres, dont la modernisation des marchés de la ville», dessine-t-il le schéma classique de sa future gestion institutionnelle, une fois élu. Alpha Deh termine par souffler quelques lignes de ses futures réalisations : «Toujours dans le cadre de la Pikinité que nous réclamons, une fois élus, nous comptons, dans l'espace du Technopôle, mettre à la disposition des fils de Pikine comme le professeur Daouda Ndiaye une parcelle qui abritera son laboratoire de recherche, tout comme il y sera construit "une maison de l'avocat ".
