Les élections locales du 23 janvier 2022 ont cristallisé énormément de passions dans le département de Matam, avec notamment un enjeu de taille pour les populations. Pendant sept ans, les populations ont vécu le diktat d’un homme politique atypique, le député maire des Agnams. En effet, s’exaspère notre interlocuteur qui préfère cacher son identité, «les pratiques peu orthodoxes de ce pseudo-leader, qui use des méthodes anti démocratiques pour imposer ses hommes de pailles dans les dix communes irritent plus d’un».
Dans la plupart des communes, on a noté une modification injustifiée des fichiers. Par exemple, à Ourossogui, les résidents de la ville ont eu la grande surprise de voir les changements de leur lieu de vote. Mieux, les cartes d’électeurs ont été remises au ‘’super’’ député qui s’est brutalement substitué à l’administration administrative. «Malgré ces pratiques qui procèdent de ‘’la création d’une élection’’ et non d’organisation d’une élection, Farba a eu la surprise de sa vie de voir que le titre foncier du chef de l’état s’est déchiré. Au niveau départemental en 2019, le score de la coalition était de 92,34% et en 2022, ce score est tombé à 58,35%», fait noter notre interlocuteur.
De plus, ajoute-t-il, «aucun des maires des 10 communes, à part Farba, n'a obtenu 50%. Ces chiffres montrent, à suffisance, que les populations du département sont remontées contre les pratiques de ce pseudo-maire qui cherche à travestir les mœurs politiques du département». Cette élection constitue un rappel de la population de Matam pour que le chef de l’état reconsidère la place de Farba dans le dispositif politique du département. «Le risque de désertion des militants vers l’opposition se renforce au quotidien», regrette-t-il.