Les populations de la banlieue n'ont pas cachées leur colère à l'encontre de l'opposition qui sème de la violence surtout au niveau de la place de la Nation, lieu où se tient la plupart des manifestations.
À notre micro, la population a regretté les difficultés qu’ils traversent avant et après chaque manifestation. " La majeure partie de ceux qui travaillent à Colobane et environs résident en banlieue. Nous, nous fermons tables et cantines puis nous restons chez nous pour éviter les pillages. Chaque manifestation, les malfrats nous agressent en profitant de la situation. Ce sont les leaders de Yewwi qui sont les responsables", martel Ousmane Soro qui a décidé de ne pas aller au travail le jour de la marche de l'opposition. Des personnes interrogées racontent la même chose. Pour ces derniers, "même les familles résidentent des environs à Colobane ne restent pas à l’abri des gaz lacrymogène et autres agressions dont la plupart concernent des fauteurs de troubles militent dans les rangs de Yewwi". En effet, à chaque fois que des scènes de violence surviennent, les propriétaires de garages mécaniques les vendeurs et autres marchands qui viennent de la banlieue en subissent les contre coups. Mais très souvent, ce sont les jeunes qui sont pointés du doigt alors que les marcheurs sont les propres instigateurs. Une situation qui les attriste profondément. Force est de rappeler que la manifestation du M23 à la Place de l’Obélisque contre la candidature de l’ancien chef de l’Etat Me Abdoulaye Wade, ayant entraîné la mort du policier Fodé Ndiaye, en est le parfait exemple, puisque lors des faits plusieurs des jeunes avaient été arrêtés sans reparer les dommages enregistré à l'époque. Beaucoup de gens avaient perdu leurs marchandises. Des cantines avaient été défoncées. Des boutiques de validées. La majeure partie des personnes interrogées, dans la banlieue demande à ce que les autorités prennent des mesures nécessaires pour interdire les manifestations qui les empêchent de travailler.
Modou Toure