A la lecture de ce papier-portrait qui, malheureusement, renvoie plus à un chiffon et une intention de ternir l’image d’un haut cadre chevronné, dont le parcours est sanctionné de mérites et de brillants résultats, l’on voit, clairement, des inepties apparentes et des fomentations qui renseignent sur un manque de sincérité intellectuelle et de courage dont fait montre Mbaye Sadikh (le signataire :ndlr ou le commanditaire). Animé de sentiments mitigés pour avoir reconnu les qualités d’Abdoulaye Daouda Diallo, tout en voulant sataniquement faire croire le contraire, il aurait simplement pu s’apitoyer sur le sort de responsables qui, pourtant, font preuve de grands manquements connus et reconnus de tous, et qui affichent des ambitions que personne ne peut leur dénier.
Mais là, de manière flagrante, il se trompe de cible, car l’actuel Ministre d’Etat, Directeur de Cabinet du Président de la République, et non son chef de Cabinet, comme il voulait qu’il en soit rabaissé malheureusement, n’est pas forcément pas la personne dont il veut qu’il ressemble. Abdoulaye Daouda Diallo, contrairement aux insinuations de ses pourfendeurs, voue une trop grande considération au Président Macky Sall avec qui il a partagé une partie de sa vie professionnelle. Mais, qu’il se rassure, ADD reste un bon gentil homme, tant il inspire confiance par son calme et sa sérénité, avec son parcours digne d’un grand responsable politique bombardé coordonnateur départemental du parti au pouvoir à Podor.
Déjà, le peu de respect qu’on peut vouer au Président de la République aurait suffi pour éviter de parler d’un Ministre d’Etat, Directeur de Cabinet du Chef de l’Etat, de surcroît, en l’assimilant à un loup dans la peau d’une chèvre. L’auteur vient de manquer de respect à la Première institution de ce pays, et du coup, à l’ensemble des sénégalais. Surtout quand il parle de son parcours politique dont tous les observateurs peuvent être unanimes à tresser des éloges à Abdoulaye Daouda Diallo, connu pour son effacement et ses sorties médiatiques opportunes et rassurantes. Non, il est loin de ce qu’on lui assimile : il n’est pas un prédateur qui avance masqué. Il n’est pas intéressé par un quelconque strapontin ou prébende, son seul et unique chemin qu’il s’est tracé, c’est de servir fidèlement et loyalement le Président de la République, et il le réussit depuis plus de 10 ans.
En écrivant que ADD ne souhaite pas rester sous les ordres du Pm, et qu’il quitte le Ministère des Finances, l’auteur devrait, au moins, savoir que les ministres ne se donnent pas des postes, mais bénéficient plutôt d’un décret du Président de la République. C’est cette méconnaissance du fonctionnement de l’Etat qui a fait écrire à l’auteur que ADD peut devenir le Jean Collin de l’APR. Cette diabolisation à outrance du désormais ex grand argentier de l’Etat ne l’a pas empêché de détenir le record de longévité dans les différents gouvernements du Président Sall, avec, en prime, de brillants résultats qui lui valent aujourd’hui d’être élevé au grade Ministre d’Etat.
Mais en intellectuel malhonnête, ce Mbaye Sadikh, encore que ce nom reste méconnu, avance masqué, usant de pseudonyme peut-être pour mieux mordre et blesser sa cible, sans être connu, cherche visiblement à épargner ceux dont le parcours et la gestion sont aux antipodes des règles classiques d’éthique et de déontologie, et veut incriminer les responsables aux mains propres. Mais quand on engage un bras de fer, on ne devrait point user d’armes non conventionnelles, mais on comprend vite qu’avec la lâcheté dont le présumé commanditaire de ce papier fait montre, il y a nécessité de démonter ces propos fallacieux et éhontés attribués à un grand homme dont le seul tort demeure sa fidélité, sa témérité et son accompagnement dévoué.
Fidèle du président
Plus qu’un compagnon de route, M. Diallo reste ami à Macky Sall et le considère comme son propre grand frère. Et cela, en dehors du fait que sur le plan institutionnel, les relations entre le Président de la République et ses ministres sont teintées de cordialité, de respect et de considération réciproques. Mais, c’est illusoire de comparer les cas Alioune Badara Cissé et ADD, c’est totalement différent. Membre fondateur de l’APR, l’inspecteur des impôts et domaine revendique sa légitimité auprès du patron.
Son parcours depuis l’arrivée de Macky au pouvoir semble confirmer cette thèse de l’amitié et de la fidélité, tant la confiance du président à son égard semble sans faille. Certes, comme tout homme politique, ADD nourrit une ambition, mais est toujours armé de loyauté et de fidélité au Président Macky Sall. Cela ne fait l’objet d’aucun doute que le Ministre d’Etat, Directeur de Cabinet du chef de l’Etat, a toujours fait preuve de sincérité quant à sa relation avec son mentor politique, à qui il fait glaner, avec un engagement sans faille, des résultats électoraux sans précédent.
Promu ministre délégué chargé du Budget au lendemain de la seconde alternance, il est bombardé ministre de l’Intérieur, en septembre 2013, en remplacement du général Pathé Seck. Reconnu pour son calme, l’homme ne s’est jamais rendu coupable d’invective ou d’injure. Son discours est donc politiquement correct, sa gestuelle mesurée. Mais, voilà que l’homme est mal peint.
Législatives en 2017
N’empêche, il sera parmi l’un des meilleurs locataires de la place Washington en matière d’organisation des élections. Accusé par l’opposition d’être partisan, celui ne lui enlève pas le mérite d’avoir mené, dans un contexte extrêmement difficile, la refonte partielle du fichier électoral qui était une exigence de tous les acteurs. ADD, en bon capitaine a organisé les élections les plus difficiles dans l’histoire politique du Sénégal, avec une participation record de 47 listes de candidats aux législatives de 2017. Il avait, en tant que Ministre de l’Intérieur, fait preuve de beaucoup de courage, de bravoure et d’abnégation, mais surtout de lucidité, à cet effet. Ces grands travaux avaient permis de décompter un fichier de 6,5 millions d’électeurs, plus que les 4 millions qui y figuraient. Conséquence, Abdoulaye Daouda Diallo a reçu l’approbation de tous les acteurs politiques sérieux et des agents du Ministère qui avaient tous admis que ces importantes réformes découlent d’un courage certain et d’une maitrise parfaite de son sujet. Surtout que des récriminations et des grognes pouvaient fuser de tous les camps des adversaires en compétition. Donc contrairement aux insinuations faites par l’auteur qui parle d’organisation chaotique, il est du coup contredit par les agents.
D’élève moyen au sommet, c’est un mérite de voir un homme partir du bas de l’échelle pour se retrouver dans les hautes cimes des affaires de l’Etat. L’auteur (Mbaye Sadikh) qui prétend connaitre ADD le décrit comme quelqu’un au visage triangulaire, avec cette silhouette longiligne à la voix monocorde qui aime enfiler des grands-boubous riches et de luxe. Au plan des études, l’ex-pensionnaire de l’école primaire de Pété était un élève moyen qui va ensuite progresser pour avoir la mention Assez Bien au bac (Série B) en 1985 au lycée Charles De Gaulle de Saint-Louis. C’est que le monsieur est un bosseur qui se tue à la tâche, selon ses collaborateurs. ‘’Il est pragmatique et efficace. Il veut que les choses aillent très vite. Il a beaucoup d’entrain et il entraîne tout le monde dans ce qu’il fait’’, lui reconnaissait un policier.
Issu d’une famille modeste d’un petit village du Fouta dont la principale activité est l’élevage, il sait aussi goutter à la mondanité de la ville, et qui n’a pas oublié ses origines, dit-on. Ceux qui le connaissent le peignent en homme ‘’ancré dans sa culture jusqu’à la moelle des os’’. Et que vraiment, pour résumer et en finir avec ce Mbaye Sadikh dont on cherche encore la vraie identité pour avoir bénéficié d’une large diffusion, par la presse pro… de son semblant de portrait sur ADD, comme si ce qu’il relate ressemble à du vrai, il y a lieu de rappeler que le coordonnateur départemental de l’APR Podor fait partie, depuis 2012, des responsables qui n’ont jamais perdu dans leurs bases politiques, et ont toujours bien élevé les couleurs du parti, avec des scores à la soviétique, comme lors des dernières législatives où ADD est sorti premier sur l’ensemble des responsables. Ces résultats avaient amené l’opposition à mal accepter ces larges différences de voix et n’ont pas manqué de le crier partout pour raconter des balivernes, à l’image de ce Mbaye Sadikh qui devra faire avec l’élégance, la droiture et le charisme de son détracteur.
Moustapha Ndiaye. Président du Collectif des Jeunes de la Grande Majorité Présidentielle (CJGMP).